Code du travail : Les chantiers de démolition des ordonnances Macron

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Comme vous le savez, hier ont été rendus publiques les ordonnances du gouvernement imposées par Bruxelles sans aucun débat parlementaire. Comme on a pu le constater FO est aux ordres, et il ne reste que la CGT pour contrer le gouvernement. Comme je vous le disais, cela s’explique par le fait que les syndicats sont financés majoritairement par le patronat et le gouvernement, ce qui ne leur laisse que peu de marge de manœuvre, ces ordonnances ne servent à rien sauf enrichir encore et toujours plus les actionnaires en organisant légalement la précarité pour toutes et tous. Mais ce n’est pas fini, comme on l’a vu en Angleterre, ce qu’ils visent ce sont les contrats « zéro-heure », autrement dit aucun contrat de travail, simplement l’employeur vous siffle quand il a besoin de vous, et le reste du temps il ne vous paye pas.

Dixit Gérard Filoche, le seul moyen de les faire plier est de faire grève dans les entreprises. Mais j’en ai parlé avec ma femme, et elle me dit que c’est quasiment impossible, sinon le patron vous vire, bref, une belle impasse.

Aussi  j’ai pensé à tout cela, et sur la suggestion d’un lecteur il y a quelques moyens d’action, comme la grève du caddie. Il serait intéressant de remplir vos caddies comme si vous faisiez des courses et de les abandonner massivement dans les supermarchés, remplis de courses… Vous ne risquez rien, et ça les fera bien suer.

Une autre réflexion m’est venue à l’idée et celle-ci serait beaucoup plus efficace. Comme nous l’avons vu, les banques sont au top de la pyramide, ce qui serait extrêmement efficient, (et ne vous impacterait pas au niveau de votre patron), c’est de VIDER vos comptes en banques, en plus quand on sait que l’Union européenne compte le faire à votre place... C’est d’un double intérêt, si assez de gens le font cela pourrait mettre les banques en difficulté sur leur solvabilité (de toutes manières elles sont H.S.)

Le souci c’est qu’il faut que beaucoup de gens le fassent, ne laisser que le minimum pour vos chèques et prélèvements, et retirer le reste. S'il le faut, achetez un petit coffre à 35€ sur Amazon et mettez vos économies dedans (si vous le pouvez investissez en or ou argent). Croyez-moi, si vous le faites massivement, E. Macron risque d’avoir quelques coups de fil... ; )))

Je tenais aussi à remercier Julian Bugier le présentateur du journal de 20h de France 2, pour sa pugnacité hier soir face à E. Philippe, il ne verra jamais ces lignes, mais je tenais à en témoigner publiquement, il aurait pu juste courber l’échine, il ne l’a pas fait.

Et à votre avis, tout ces gens qui décident pour nous, comment ça se passe pour eux quand ils vont au « travail… » ????

Amicalement,

L'Amourfou.

Édouard Philippe et Muriel Pénicaud ont présenté le contenu des ordonnances réformant le Code du travail. Licenciements, représentations syndicales, accords d’entreprises… il s’agit d’une attaque en règle contre les acquis sociaux des salariés.

Fin du suspense. Hier, Édouard Philippe et Muriel Pénicaud ont levé le voile sur le contenu des ordonnances réformant le Code du travail. Cinq textes, 36 mesures pour près de 200 pages dont la publication met enfi n un terme à la mise en scène orchestrée par le gouvernement qui maintient sciemment, et depuis des mois, le fl ou autour de cette fameuse « loi travail puissance 10 » que le candidat Macron appelait de ses vœux. Le chef de l’État entendait « libérer les énergies », son premier ministre s’est félicité hier d’« une réforme ambitieuse, équilibrée et juste », qui va « changer l’esprit du Code du travail », a renchéri la ministre du Travail. L’opération de communication vise à la faire apparaître comme des adaptations nécessaires aux évolutions inévitables du monde du travail, ce qui, dans le fond, revient à poursuivre la politique de casse du droit du travail en cédant aux vieilles revendications patronales. En facilitant les licenciements, en organisant l’affaiblissement des pouvoirs des salariés et de leurs représentants syndicaux, en faisant primer la négociation en entreprise sur les accords de branche et sur la loi, l’exécutif s’inscrit de fait dans la droite ligne des politiques libérales menées grand train depuis des décennies, encouragées par les directives européennes de dérégulation et qui n’ont pas permis, loin s’en faut, de lutter contre le chômage de masse.

Édouard Philippe l’a répété jeudi  : « La France restera un état de droit social. » « Mais, a ajouté le premier ministre, il faut avoir conscience de la situation de notre pays et des décennies de chômage de masse. » Ajoutant que « personne ne peut soutenir aujourd’hui que le droit du travail favorise l’embauche », la nouvelle majorité s’est donc donné pour mission de lancer « la grande transformation pour réparer le pays », a-t-il poursuivi. Le ton est donné.

En quatre grands axes, selon l’exécutif, cette réforme du Code du travail « donne la priorité aux TPE et PME », « développe massivement le dialogue social dans l’entreprise et dans la branche », instaure « de nouveaux droits et de nouvelles protections pour les salariés » et « renforce l’attractivité économique du territoire ». Mais, dans les faits, elle détricote minutieusement les droits et met en musique l’inversion de la hiérarchie des normes  : dorénavant, la loi ne sera plus un plancher de droits que les négociations ne peuvent qu’améliorer mais un plafond (lire ci-contre). Les organisations patronales, Medef en tête, ont le sourire et les syndicats, divisés, organisent pour certains la riposte. La CGT – qui a vu « toutes ses craintes confirmées » – et Solidaires appellent à la mobilisation le 12 septembre, mobilisation à laquelle la CFE-CGC n’exclut plus de participer. FO n’en sera pas. Et la CFDT, « déçue », organisera de son côté des rassemblements dans les entreprises en octobre.

Le texte, lui « est arrêté, il est complet », a insisté Édouard Philippe. « Il peut être modifié, mais à la marge », a-t-il poursuivi. En somme, à l’image du simulacre de négociations avec les syndicats, le gouvernement veut aller vite. Les ordonnances, après le Conseil d’État, seront présentées le 22 septembre en Conseil des ministres. Une fois signées par Emmanuel Macron, elles entreront en vigueur « fin septembre », a assuré Édouard Philippe. À moins que l’ampleur de la mobilisation n’inverse le cours des choses…


Marion d'Allard
journaliste

 

Source : L'Humanité.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : J'Accuse

Dictature Macron 01 09 2017 

 


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