Comment la France a accordé l'asile à l'un des chefs de Daech...

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Français, Françaises, ouvrez les yeux et réagissez, ou vous finirez toutes et tous égorgés comme des moutons.... Ce qui est assez drôle au final....

f.

Ahmad H. est passé par la «jungle» de Calais (notre photo) durant l'été 2016 avant de faire sa demande
d'asile poli­tique à Caen. - Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Haut cadre de l'EI, Ahmad H. a obtenu l'an dernier le statut de réfugié. Il est soupçonné de crimes contre l'humanité.

Comment l'Irakien Ahmad H. a-t-il pu obtenir l'asile politique en France? Accusé par son pays d'être un membre de l'État islamique ayant perpétré des crimes de guerre, cet homme, comme l'a révélé TF1, a obtenu en juin 2017 le statut de réfugié politique en France, avant d'être placé sous surveillance par la DGSI. Mis en examen en mars 2018, il a finalement été écroué et déchu de son statut. Si l'on savait déjà que les terroristes du 13 novembre avaient emprunté la «route des migrants» dans l'année 2015, le parcours d'Ahmad H. confirme à nouveau les craintes des services de renseignement de voir les procédures humanitaires détournées par des suspects de terrorisme.

Tout commence à l'été 2016 quand Ahmad H. arrive à Calais, seul, après un parcours devenu «classique» via la Turquie, la Grèce, l'Europe centrale et orientale, l'Autriche et l'Allemagne. C'est à Caen qu'il aurait fait sa demande d'asile politique, apparemment sous son vrai nom. La procédure est claire: le demandeur s'adresse à un guichet unique préfecture/Office français de l'immigration et de l'intégration. Ses empreintes digitales sont soumises à la base de données européenne Eurodac. C'est ensuite l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui prend le relais. Depuis les attentats de 2015, les ressortissants d'une liste de pays «sensibles», dont l'Irak, font l'objet d'une vérification auprès des services de renseignement pour savoir s'ils sont signalés. Cette démarche aurait été effectuée pour Ahmad H. mais l'intéressé n'était pas signalé à ce moment-là. En juin 2017, il obtient le statut de réfugié politique avec une carte de résident de dix ans.

Ce n'est que quelques semaines plus tard que la DGSI aurait été alertée sur le fait qu'Ahmad H., recherché par la justice irakienne, aurait trouvé refuge en France. Une surveillance est mise en place. Elle ne permet pas de mettre en évidence la préparation d'actes terroristes en France ou l'engagement dans la mouvance islamiste radicale. Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet antiterroriste en septembre 2017 sur les faits reprochés par l'Irak.

Selon Bagdad, il fut un responsable régional de l'État islamique et aurait participé au massacre de 1.700 jeunes recrues irakiennes en juin 2014 à Tikrit, ancien bastion de Saddam Hussein

En novembre, une information judiciaire est ouverte et confiée à des juges du pôle antiterroriste et du pôle crimes de guerre et crimes contre l'humanité, une première en la matière après des coopérations passées entre juges antiterroristes et financiers. Le 6 mars 2018, le profil d'Ahmad H. et la menace potentielle qu'il représente justifient son interpellation à Lisieux (Calvados), son placement en garde à vue, puis sa mise en examen et son incarcération. Ahmad H. est poursuivi pour assassinats en relation avec une entreprise criminelle terroriste, association de malfaiteurs criminelle terroriste et crimes de guerre.

«Menaces graves»

Selon Bagdad, il fut un responsable régional de l'État islamique et aurait participé au massacre de 1 700 jeunes recrues irakiennes en juin 2014 à Tikrit, ancien bastion de Saddam Hussein. L'homme nie les faits. En mai 2018, il s'est vu retirer son statut par l'Ofpra en vertu de la clause, inscrite dans les conventions de Genève, visant des crimes graves commis dans son pays d'origine par un demandeur d'asile. À noter qu'une autre clause a été créée en 2015, permettant de retirer le statut à des personnes pour «menaces graves» à la sécurité nationale. Dix-huit personnes en 2016, et quinze en 2017, ont été déchues de leur statut en vertu de cette clause. Lors du récent débat sur le projet de loi immigration, Éric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes, a déposé un amendement, rejeté, pour que l'Ofpra puisse retirer le statut si un réfugié est soupçonné de radicalisation. Gérard Collomb lui a répondu que l'Ofpra travaillait «avec la DGSI» et avait «la préoccupation à chaque instant de protéger le territoire».

Réagissant à l'affaire Ahmad H., le ministre de l'Intérieur a déclaré vendredi: «Nous essayons de cribler (analyser les profils de, NDLR) tous les demandeurs d'asile.»

 

Source(s) : Le Figaro.fr via Contributeur anonyme

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