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- Catégorie : Actualités internationales
- Écrit par folamour
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Attention de ne pas jeter trop vite le bébé avec l’eau du bain…, car avec Hervé Falciani (qui a été entendu mardi à l'Assemblée) et Antoine Peillon, ces hommes constituent des menaces directes pour le monde bancaire et son opacité (et particulièrement pour la Suisse qui a tout intérêt à discréditer Pierre Condamin-Gerbier).
Alors qui vivra verra, mais j’espère bien qu’il a pu donner quelques informations, maintenant avec toutes ces révélations, il faudrait que les services fiscaux soient réellement décidés à enquêter…

Témoin-clé dans l'affaire Cahuzac, Pierre Condamin-Gerbier a été arrêté le 5 juillet à son retour en Suisse. Le Ministère public de la Confédération confirme l'ouverture d'une instruction pénale contre le Français.
«Pierre aurait été arrêté il y a huit jours environ, à son retour de Paris», confiait hier à
Pierre Condamin-Gerbier avait été entendu comme témoin les 12 juin et 3 juillet derniers par la commission d'enquête parlementaire française, chargée de faire la lumière sur les éventuels dysfonctionnements de l'Etat dans l'affaire Cahuzac. C'est seulement le surlendemain de la seconde audience, à son retour en Suisse, que l'homme a été arrêté.
Il avait fait parler de lui en France non seulement pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac, mais aussi parce qu'il prétendait détenir une liste de politiciens français connus, de gauche comme de droite, qui avaient caché de l'argent en Suisse.
Originaire de Saint-Etienne (F) et vivant dans un bel appartement à Saint-Prex (VD), Pierre Condamin-Gerbier passe du statut de dénonciateur à celui de suspect. Toujours bien mis, grand orateur, l'ancien responsable de la section Suisse de l'UMP entre 2005 et 2008 aura 43 ans le 27 juillet prochain; il s'était marié le 19 octobre 2012 à Morges et est le père d'une petite fille née le 13 janvier dernier.
Pierre Condamin Gerbier devait accorder une interview à
Bonhôte, UBS, (UBSN 16.68 -0.12%) Reyl, etc.
Sa carrière aurait pu être brillante, mais elle connaît un sérieux coup d'arrêt. Super concierge pour les fortunés, il officie à Londres et dans les Iles anglo-normandes avant d'arriver à Genève en 2004.
Six mois à la banque Bonhôte; UBS, ensuite, un an à peine. Licenciement immédiat pour «abus de confiance», comme
Reyl ensuite, où il tient son rang durant 4 ans. Jusqu’à ce que la banque privée se rende compte de la condamnation pénale de son collaborateur. Rebelote. Pierre Gerbier, qui a ajouté le nom de sa mère dans l’intervalle depuis l’affaire UBS «pour brouiller les pistes suite à sa condamnation pénale», croit savoir une source chez UBS, se retrouve de nouveau sur le marché du travail.
Dans le collimateur de l'Office des poursuites de Morges
Il décroche un emploi au sein du family office d’Intuitae. Il est mis fin à son contrat «au bout de 6 mois d’activité non concluante », admet-on dans l’institut qui reconnaît une «erreur de recrutement». Après avoir écumé ces banques de la place financière, Condamin-Gerbier se retrouve errant près de deux ans sur le marché du travail.
A la Banque Bénédict Hentsch, il officie ensuite 6 mois. Pour expliquer ce cours passage, l'établissement avance un mandat tout simplement arrivé à son terme, tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un «beau parleur inspirant confiance».
Nous sommes courant 2012. L’homme affirme avoir son propre portefeuille de clients. Mais pour son beau-père, il est au chômage. C’est aussi ce que Gerbier confirmera au tribunal de Nyon en juin dernier. En attendant, l’homme est ruiné. Fini le temps où il roulait dans une Audi S5 ronflante. Pris à la gorge, il a rendu la voiture au concessionnaire et roule en scooter. Aujourd’hui quelque 153'000 francs de dettes sont consignés à l’Office de poursuites de Morges, selon un document que
Contradictions et mensonges
Devant la commission d’enquête parlementaire française, il a affirmé que le journal L’Agefi, où est paru un article le discréditant, et Reyl ont un administrateur commun. Ce qui est faux. Démenti du journal financier romand le lendemain.
Autre grosse erreur, il a confié au site Mediapart le nom d'un banquier du Credit Suisse (CSGN 26.66 -0.04%) qui lui aurait remis 1 million de francs suisses en cash dans les années 90, quand il travaillait entre Londres et Guernesey. Faux. L’homme en question n’a jamais travaillé chez Credit Suisse. Il a fait toute sa carrière chez UBS. Ni l’un ni l’autre établissement ne veut commenter.
Aujourd'hui, Pierre Condamin-Gerbier est donc entre les mains de la justice suisse. Son arrestation, les zones d'ombre du personnage et ses contradictions viennent entacher l'image de chevalier anti-évasion fiscale que certains en France avaient donnée de lui.
Source : Tdg.ch
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