Cri de colère de quatre épouses de Français séquestrés au Qatar…

On vous avait parlé en aparté de ces Français prisonniers au Qatar, eh bien, on ne les oublie pas. Par contre, eux, ne feront certainement pas la Une de nos médias nationaux. Et c’est une bonne raison pour remettre sous les projecteurs les agissements de ce minuscule et richissime pays au Moyen-Orient ou en France… (Informations complémentaires).

 

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Doha - Capitale du Qatar

Les épouses de quatre Français retenus au Qatar ont appelé à l'aide lundi les autorités françaises, poussant un "cri de colère" selon leur avocat Frank Berton qui a qualifié ces hommes de "séquestrés". 

"C'est un cri de douleur de ces femmes et un cri judiciaire", a précisé Me Berton devant des journalistes réunis à son cabinet à Lille. L'avocat avait dénoncé samedi la situation de quatre Français victimes selon lui d'abus de confiance et d'escroquerie, de chantages en échange d'un visa de sortie du territoire, obligatoire dans le pays.

"Ils pensaient qu'on allait se décourager", a dit Johanna Belounis, épouse de Zahir Belounis, footballeur franco-algérien parti jouer au Qatar en 2007. Il a attaqué en 2013 son club qui ne lui a plus versé son salaire depuis 21 mois, mais on lui a expliqué qu'il devait retirer sa plainte pour obtenir un visa de sortie. 

"Un vieux jouet sur une étagère"

Pour Isabelle Marongiu, dont le mari est un entrepreneur qui a créé une société avec un Qatari, son mari est un "vieux jouet sur une étagère" que le Qatar aimerait bien jeter. Après avoir investi plus de deux millions d'euros, ses partenaires ont exigé de reprendre ses parts gratuitement.  

Jean-Pierre Marongiu a tenté de s'enfuir du Qatar en kayak, arrivant au Bahreïn où les autorités françaises l'ont remis à leurs homologues locaux, qui eux-mêmes l'ont livré aux gardes-côtes qataris, a accusé son avocat Frank Berton, qui a exprimé le souhait "que les autorités françaises se bougent". 

L'ambassade de France ne peut aider un ressortissant à se soustraite à la justice

"L'ambassade de France n'a pas remis M. Marongiu aux autorités du Bahreïn", a indiqué un porte-parole du Quai d'Orsay qui "dément formellement" cette accusation. Dans une réponse lors d'un point presse électronique, le Quai d'Orsay a dit que l'ambassade de France au Bahreïn "a tenté de le dissuader de rejoindre illégalement Manama pour se rendre à Nice, rappelant qu'une ambassade ne peut aider un de ses ressortissants à se soustraire à la justice". 

"L'ambassade de France au Qatar, de même que l'ambassade de France au Bahreïn, a toujours répondu aux sollicitations de M. Marongiu comme elle porte assistance à tout ressortissant français qui fait appel à ses services consulaires. Elle lui a apporté toute l'aide consulaire nécessaire et elle continuera de le faire", a affirmé le Quai d'Orsay. 

Un autre chef d'entreprise Nasser Al-Awartany et un entraîneur de football Stéphane Morello sont également représentés par l'avocat français, qui doit se rendre à Doha pour rencontrer les quatre hommes début septembre. 

Les quatre épouses étaient soutenues lundi par Abdeslam Ouaddou, ancien footballeur de Valenciennes et Nancy, qui s'était retrouvé "coincé" au Qatar dans des conditions similaires. "Mon cas est à la Fifa, qu'elle fasse un exemple pour montrer que ce n'est pas le Qatar qui décide", a demandé le joueur. 

Me Berton a annoncé qu'une plainte au pénal serait déposée. Parmi les sponsors des quatre hommes, qui s'étaient portés garants pour leur venue au Qatar, se trouvent plusieurs membres de la famille royale. "On sait bien que c'est le combat du pot de terre contre le pot de fer. (...) C'est parce que c'est au Qatar qu'on n'en parle pas", a dit l'avocat.

 

Source : Lexpress.fr avec Reuters & Afp

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