Pendant que la France est empêtrée dans ses contradictions, la Suisse joue ici un rôle clef dans les négociations entre belligérants en Corée. Afin de tenter d'appréhender au mieux la situation, je vous conseille fortement la traduction par Hussard de la mort de l'éclairage de Russia Today en (informations complémentaires).

Dans un contexte de vives tensions dans la péninsule Coréenne, le président chinois, Xi Jinping, estime qu'il faut éviter de précipiter l'Asie dans le chaos. "Personne ne devrait être autorisé à précipiter dans le chaos une région, et à plus forte raison le monde entier, par égoïsme", a déclaré Xi sans désigner ni la Corée du Nord, ni les Etats-Unis ou même faire mention des contentieux maritimes de Pékin avec le Japon et d'autres pays de la région.
"Nous devons agir de façon concertée pour résoudre de grandes difficultés afin d'assurer la stabilité en Asie", laquelle "fait face à de nouveaux défis tant que surgissent des questions sensibles et qu'existent des menaces sécuritaires traditionnelles et non traditionnelles", a-t-il dit.
S'exprimant en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement au Forum économique annuel de Boao, dans l'île méridionale de Hainan, M. Xi a appelé la communauté internationale à défendre "une vision pour une sécurité globale, commune et coopérative". Assistaient notamment au forum le président birman, Thein Sein, la première ministre australienne, Julia Gillard, et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le ministre des affaires étrangères chinois, Wan Yi, a fait part de "sa grande inquiétude" concernant les tensions croissantes dans la péninsule Coréenne. "Nous nous opposons à tout acte et toute déclaration provocants de quelque partie dans cette région, et nous ne permettrons pas de perturbations aux portes de la Chine", a-t-il dit selon un communiqué diffusé samedi soir. Selon le New York Times, les Etats-Unis pressent la Chine de faire pression sur le régime communiste nord-coréen sous peine d'avoir à se résigner à un renforcement significatif de la présence américaine dans son voisinage immédiat.
LA SUISSE PROPOSE SA MÉDIATION
Le ministre des affaires étrangères suisse a pris contact avec la Corée du Nord pour proposer la médiation de son pays face à la montée des tensions, a annoncé une de ses porte-parole. "La Suisse est disposée à contribuer à la détente dans la péninsule Coréenne et est toujours prête à contribuer à la recherche d'une solution, si tel est le vœu des parties, par exemple en accueillant des rencontres entre celles-ci", a déclaré la porte-parole dans un communiqué diffusé par Internet.
Grâce à son statut de pays neutre, la Suisse offre souvent sa médiation dans les conflits internationaux pour accueillir des négociations de paix. Le ministère des affaires étrangères suisse dit avoir participé à plus de 15 dossiers de négociations ces sept dernières années, notamment sur la Colombie, l'Ouganda et le Népal.
FONCTIONNEMENT NORMAL DE L'AMBASSADE CHINOISE À PYONGYANG
La Chine a annoncé dimanche que son ambassade en Corée du Nord fonctionnait normalement et a demandé au régime communiste nord-coréen de garantir la sécurité de ses diplomates, de ses ressortissants et de ses investissements dans ce pays. "Pour le moment, les tensions sur la péninsule Coréenne ne cessent de s'amplifier et la Chine exprime sa vive préoccupation à ce sujet", écrit le ministère des affaires étrangères chinois dans un communiqué. La Corée du Nord a informé les missions diplomatiques qu'elle ne pourrait plus assurer leur sécurité à partir de mercredi après avoir jugé un conflit inévitable en raison des actuelles manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
William Hague, le ministre des affaires étrangères britannique, a déclaré dimanche qu'il n'y avait pas de "nécessité immédiate" de retirer les diplomates britanniques de Corée du Nord, après l'avertissement de Pyongyang suggérant aux ambassades étrangères d'envisager l'évacuation de leur mission. "Nous ne devons pas répondre [...] à cette rhétorique et l'annonce d'une menace externe à chaque fois [que les Nord-Coréens] en font", a-t-il estimé.
Outre-Rhin, le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, a jugé dimanche que la Corée du Nord doit assurer la sécurité des ambassades sur son sol. "Il y a des règles claires en vertu du droit international qui lient également la Corée du Nord. Que la Corée du Nord attise les tensions est irresponsable et constitue une menace réelle pour la paix et la sécurité dans la région", a déclaré son ministère.
REPORT DE LA RÉUNION DES CHEFS D'ÉTAT-MAJOR INTERARMÉES
La Corée du Sud et les Etats-Unis jouent l'apaisement en reportant une importante réunion militaire qui devait se tenir mi-avril à Washington. Le général Martin Dempsey, chef de l'état-major interarmées américain, et son homologue sud-coréen, le général Jung Seung-jo, devaient débattre de leur politique conjointe face à la Corée du Nord et d'autres sujets lors de leurs entretiens annuels le 16 avril.
Lire : Washington reporte un tir expérimental pour ne pas braquer Pyongyang
La Corée du Sud s'inquiétait d'une possible provocation nord-coréenne en l'absence sur le territoire sud-coréen du chef de ses armées, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Source : Lemonde.fr
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