Défense : la France vend ses parts d'EADS et achète des drones aux Américains...

Bonjour, je vais être bref ce matin, car on est vendredi, et le vendredi, c’est … aspi... (entre autres).

Aussi vous allez rapidement comprendre que je ne suis peut-être pas autant le sale paranoïaque que beaucoup doivent penser ; ), et que comme je l’ai déjà rapporté tout est intimement lié, car il y a une logique derrière tout ça… : (

Quoi qu’il en soit, bonne journée quand même, car dans moins de 7h c’est le week-end !!! ; )))

Bien à vous,

L'amourfou

predator_09_08_2013.jpg
Drone Predator (US)

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a justifié dimanche l'achat par la France de deux drones aux USA en expliquant que la France avait "raté le rendez-vous des drones". Ce doit être cela que François Hollande entendait par "redonner du sens à notre présence dans le commandement intégré de l’OTAN".

Le Livre blanc de la Défense présenté le mois dernier l’affirme : « Notre stratégie de défense et de sécurité nationale ne se conçoit pas en dehors du cadre de l’Alliance Atlantique et de notre engagement dans l’Union européenne ».

Dans ce cadre, la France doit notamment acheter deux drones de surveillance Reaper aux USA pour une livraison avant la fin 2013. "Il y a aujourd'hui deux pays au monde qui construisent des drones, les USA et Israël, nous sommes entrés en contact avec les uns et les autres pour pouvoir en acquérir immédiatement", a déclaré le ministre de la Défense au "Grand rendez-vous Europe1 - Itélé - Le Parisien. "Il faut donc aujourd'hui que, sur notre demande, les industriels français et européens se mettent en relation pour élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération qui ne sera pas uniquement français, puisqu'il y a la même demande du côté allemand et du côté britannique. Voilà une bonne manière de construire l'Europe de la défense" se réjouit-il.

Une politique pensée à l'Otan

Cependant, l’Etat français vend pour 1,2 milliard d’euros d’actions EADS, industrie au combien stratégique en matière de défense. EADS pourtant porteur du programme Talarion, des drones de défense auxquels la France préfère pourtant ceux des Américains.

Pour le Parti de gauche qui publie un décryptage du Livre Blanc de la défense, « La vente des parts de l’État dans des entreprises stratégiques pour le financement des crédits militaires consiste à faire le choix du sacrifice des ambitions françaises en termes de défense souveraine pour satisfaire les exigences du ministère du budget. […]

Cette logique est désastreuse pour le statut géostratégique du pays. Elle conduit à multiplier les accords de coopération sur une ligne atlantiste selon le modèle signé avec la Grande Bretagne en 2010 par Sarkozy. […] Elle conduit aussi à remettre en question des programmes d’armement et à opter pour du matériel américain comme c’est le cas pour le drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), choisi au détriment du développement du programme Talarion d’EADS. Cette politique de “mutualisation” a été pensée à l’OTAN, donc par les Etats-Unis et déclinée sous le concept marketing de “smart-defense”. »

 

Source : humanite.fr

Informations complémentaires :


Dette des Etats : confessions d'un assassin... par corsair31


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s