Délocalisations : les salariés de Castorama et Brico Dépôt nouvelles victimes de l’Union Européenne

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Dans un département du Nord déjà ravagé par le chômage après les délocalisations massives de l’industrie textile puis de l’automobile, c’est désormais les travailleurs des services qui sont victimes de l’Union Européenne, de ses délocalisations et de son dumping social.

Ainsi plus de 750 emplois sont menacés au sein des magasins de bricolage biens connus Castorama et Brico Dépôt, dont plus de 250 au niveau de son siège de Templemars dans la banlieue lilloise. C’est que le groupe Kingfisher propriétaire des magasins a décidé de délocaliser ses services centraux à Cracovie en Pologne.

Au millieu de dizaines de délocalisations frappant chaque jour l’industrie en France, si celle-ci fait tant parler c’est aussi parceque que pour la première fois une délocalisation massive concerne des cols blancs.

30 millions d’euros de CICE donnés par Macron au patron, 750 emplois supprimés

Les salariés du groupe expliquent clairement la situation :
 
 « C’est du dumping social, le groupe affiche sans vergogne sa volonté de faire des économies de main-d’œuvre » explique à la rédaction de Libération Jean-Paul Gathier, syndicaliste FO.
 
Plus de 500 emplois d’experts comptables et de contrôleurs de gestion son menacés à Castorama, et 250 pour l’enseigne sœur Brico Dépôt.
 
Le travailleurs se fera désormais en Pologne, à Cracovie pour permettre de gonfler les profits des capitalistes propriétaires du groupe en profitant des salaires bien moins élevés.

Le SMIC en France est de 1480 €, il est de 473 € en Pologne. en délocalisant 750 emplois, c’est 9 millions d’euros chaque années dans les coffres du patron de Castorama / Brico Dépôt !

Faut il rappeler que chaque année, avec le CICE (crédit d’impôts compétitivité emplois) censé permettre en faisant rembourser par les travailleurs de France une partie du salaire que devrait payer les patrons à leurs salariés, une invention de Hollande/Macron lors du dernier quinquenat, c’est 30 millions d’euros dont Macron a directement fait cadeau aux patrons de Castorama / Bricot Dépôt.
 
Soi-disant cette diminution des salaires devait permettre de créer un million d’emplois d’après le MEDEF. Le chômage a continué d’augmenter. Le scandale Castorama vient ici confirmer ce que dénoncer les communistes du PRCF avant même que le CICE ne soit mis en place (lire ici) : il ne s’agit que d’un énorme cadeau payé par les travailleurs fait aux ultra riches !

Euro Délocalisations : chantage et méthodes de voyou légalisés par la Loi Travail

C’est par une vidéo que la directrice générale du groupe Véronique Laury a courageusement osé annoncer que pour maintenir la compétitivé de Kingfisher, elle voulait réduire les couts. Traduction, pour que les actionnaires puissent recevoir encore plus de dividendes, la direction de Kingfisher a décidé de mettre sur la paille des centaines de travailleurs et de réduire les salaires versés à ceux restants.

Car faut il préciser que cette charrette de licenciement intervient non pas à cause de difficulté économique puisque le groupe est largement bénéficiaire. Au troisième 2017, le chiffre d’affaire du groupe était en hausse de 3% . Le groupe a versé un dividende de 10,4 £ par action sur l’exercice 2016-2017, soit un retour sur investissement de 3,15% par action ! Et le groupe dégage un bénéfice avant impôt de près de 750 millions de livres en 2017 c’est à dire près de 850 millions d’euros, pour un chiffre d’affaire de 12,7 milliards d’euros. Cela signifie que chacun des 77 000 employés du groupe a en moyenne fait gagner plus de 11 000 € au groupe l’année dernière !

Faut-il ici rappeler que cette délocalisation et ces centaines de suppressions d’emplois ne seraient pas possible sans les lois Macron, Loi travail et ordonances Macron ? Kingfisher est bénéficiaire et n’aurait pas sans ces lois la possibilité de mener ces licenciements massifs.

Une vague de licenciement qui en annoncent d’autres, puisque les syndicats expliquent que pour réduire les coûts et alors que l’ensemble des services supports des deux enseignes seront désormais communs et situés à distance en Pologne, les deux marques Castorama et Brico Dépôt vont sans aucun doute être rapprochées.
 
 
 
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Source : Agoravox.fr

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