Dans un département du Nord déjà ravagé par le chômage après les délocalisations massives de l’industrie textile puis de l’automobile, c’est désormais les travailleurs des services qui sont victimes de l’Union Européenne, de ses délocalisations et de son dumping social.
Ainsi plus de 750 emplois sont menacés au sein des magasins de bricolage biens connus Castorama et Brico Dépôt, dont plus de 250 au niveau de son siège de Templemars dans la banlieue lilloise. C’est que le groupe Kingfisher propriétaire des magasins a décidé de délocaliser ses services centraux à Cracovie en Pologne.
Au millieu de dizaines de délocalisations frappant chaque jour l’industrie en France, si celle-ci fait tant parler c’est aussi parceque que pour la première fois une délocalisation massive concerne des cols blancs.
30 millions d’euros de CICE donnés par Macron au patron, 750 emplois supprimés
Le SMIC en France est de 1480 €, il est de 473 € en Pologne. en délocalisant 750 emplois, c’est 9 millions d’euros chaque années dans les coffres du patron de Castorama / Brico Dépôt !
Euro Délocalisations : chantage et méthodes de voyou légalisés par la Loi Travail
C’est par une vidéo que la directrice générale du groupe Véronique Laury a courageusement osé annoncer que pour maintenir la compétitivé de Kingfisher, elle voulait réduire les couts. Traduction, pour que les actionnaires puissent recevoir encore plus de dividendes, la direction de Kingfisher a décidé de mettre sur la paille des centaines de travailleurs et de réduire les salaires versés à ceux restants.
Car faut il préciser que cette charrette de licenciement intervient non pas à cause de difficulté économique puisque le groupe est largement bénéficiaire. Au troisième 2017, le chiffre d’affaire du groupe était en hausse de 3% . Le groupe a versé un dividende de 10,4 £ par action sur l’exercice 2016-2017, soit un retour sur investissement de 3,15% par action ! Et le groupe dégage un bénéfice avant impôt de près de 750 millions de livres en 2017 c’est à dire près de 850 millions d’euros, pour un chiffre d’affaire de 12,7 milliards d’euros. Cela signifie que chacun des 77 000 employés du groupe a en moyenne fait gagner plus de 11 000 € au groupe l’année dernière !
Faut-il ici rappeler que cette délocalisation et ces centaines de suppressions d’emplois ne seraient pas possible sans les lois Macron, Loi travail et ordonances Macron ? Kingfisher est bénéficiaire et n’aurait pas sans ces lois la possibilité de mener ces licenciements massifs.
Source : Agoravox.fr
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