Eh bien, cela ne les aura pas trop impressionné les mesures à Vladimir...

Des milliers de Russes sont sortis mardi dans le centre de Moscou pour la « marche des millions ». Il s'agit de la première grande manifestation de l'opposition depuis l'investiture du président Vladimir Poutine, le 7 mai dernier.
Plus de 100.000 personnes ont défilé dans la capitale, selon le chef du Front de gauche Sergueï Oudaltsov, un des organisateurs du rassemblement. La police a plutôt estimé qu'il y avait 18.000 manifestants.
Amorcée à la place Pouchkine, la manifestation était autorisée jusqu'en soirée pour 50.000 personnes. Des milliers de membres des forces de l'ordre, des unités antiémeutes et des troupes du ministère de l'Intérieur étaient mobilisés pour garantir l'ordre public et la paix sociale, d'après la police. De nombreuses rues étaient complètement fermées à la circulation au centre-ville.
Le président Vladimir Poutine avait servi plus tôt une sérieuse mise en garde contre ceux qu'il a qualifiés d'auteurs de troubles sociaux.
Le rassemblement de Moscou s'est tenu au lendemain d'une série de perquisitions effectuées aux domiciles des principaux leaders de l'opposition russe, notamment de Serguei Oudaltsov, du blogueur anticorruption Alexeï Navalny et du dirigeant du mouvement Solidarité Ilia Iachine.
Selon le comité d'investigation, cette opération policière avait eu lieu dans le cadre d'une enquête sur la manifestation du 6 mai dernier, qui avait rassemblé plus de 20.000 personnes et qui s'était soldée par « des désordres massifs ». La marche avait été violemment réprimée par les policiers, menant à l'arrestation de 436 personnes, dont Alexeï Navalny et Sergueï Oudaltsov.

Contrôle sur les manifestations
La semaine dernière, la chambre haute du Parlement russe a approuvé une loi contre les manifestations qui multiplie par 150 l'amende prévue pour toute participation à un rassemblement non autorisé. Avec cette loi, l'amende maximum passe de 2000 à 300.000 roubles (de 61 $ à 9300 $ canadiens). Il s'agit d'une amende plus sévère que pour beaucoup d'autres méfaits en Russie, notamment la violation d'entrepôts de matériel nucléaire.
Le Kremlin a commencé à réprimer plus sévèrement les manifestations depuis le retour à la présidence de Vladimir Poutine. Ce dernier a été président du pays de 2000 à 2008, puis est devenu le premier ministre de Dimitri Medvedev pendant quatre ans, la Constitution russe limitant à deux le nombre de mandats consécutifs à la présidence.
L'opposition a mobilisé les foules les plus nombreuses depuis la fin de l'Union soviétique lors de manifestations contre la mainmise de Vladimir Poutine sur le pays et la victoire de son parti aux élections législatives de décembre, entachées d'irrégularités. La nouvelle loi apparaît donc comme un nouvel instrument de répression.

Source : radio-canada.ca
Information complémentaire :
Crashdebug.fr : La Russie adopte une loi anti-manifestations