Deux proches de Nicolas Sarkozy en cause dans l'affaire Karachi

Eh bien voilà un bel exemple de capitalisme et de libre esprit d'entreprise intègre ! Il a raison Édouard, moi aussi je vais vendre des tee shirt et goodies Crashdebug ! Il paraît que ça rapporte des millions ! Ce qui m'étonne le plus, c'est que comme pour l'affaire Bettencourt,  la justice ne soit pas stoppée net... Il faut croire qu'en ce moment trop de gens regardent de ce côté, il faudrait qu'ils demandent conseil à Jacques Chirac  ; )))

PARIS (Reuters) - Un proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, a été mis en examen mercredi dans l'enquête sur une corruption présumée en marge de contrats d'armements et de la présidentielle de 1995, tandis qu'un second ami du chef de l'Etat, Nicolas Bazire, était placé en garde à vue.

Ces mesures s'inscrivent dans les enquêtes liées à un attentat anti-français commis en 2002 à Karachi au Pakistan, derrière lequel se profilent des querelles d'argent et des allégations au sujet de mallettes d'argent en espèces, sur fond de guerre politique à droite en France.

Thierry Gaubert, conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget en 1993-1995, ex-secrétaire général de la mairie de Neuilly, a passé deux jours en garde à vue depuis lundi.

Déféré au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke, il a été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" et placé sous contrôle judiciaire, a dit son avocat François Esclatine.

"Il conteste tout financement politique. C'est un acte judiciaire purement technique", a dit l'avocat à Reuters.

Témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni en 2008, Nicolas Bazire a de son côté été simultanément arrêté à son domicile et les enquêteurs ont perquisitionné à son domicile et son bureau. Il pourrait être présenté d'ici vendredi au juge.

Actuellement directeur général de la holding privée du groupe de Bernard Arnault et siège au conseil d'administration du groupe de luxe LVMH, il est soupçonné d'avoir pris part aux opérations de corruption quand il était directeur de cabinet à Matignon en 1993-1995.

Les deux hommes seraient liés à l'homme d'affaires Ziad Takieddine, mis en examen la semaine dernière pour recel et complicité d'abus de biens sociaux dans ce dossier.

Ziad Takieddine est au centre de deux importants contrats d'armement des années 1990, la vente de sous-marins au Pakistan en 1994 et un marché de frégates avec l'Arabie saoudite.

COMMISSIONS OCCULTES

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi, estime que Nicolas Sarkozy est désormais en première ligne, même si son statut le protège de toute audition par la justice.

"Il va de soi et il est certain que si Nicolas Sarkozy n'était pas actuellement président de la République, il serait entendu parce que les pistes mènent vers sa responsabilité", a-t-il dit à la presse.

Martine Aubry a estimé qu'il fallait "aller au bout de cette affaire".

"Jamais rien ne doit être mis sous le tapis. C'est peut-être là, je dis bien peut-être, l'une des affaires les plus graves de la Ve République", a déclaré la candidate à la primaire socialiste en marge d'une réunion politique à Paris.

"Je souhaite que la justice - encore plus demain qu'aujourd'hui car je lui rendrai son indépendance totale (...) - aille jusqu'au bout et que les sanctions qui doivent être prises soient prises", a ajouté l'ancienne ministre.

Une mission d'information parlementaire et des éléments des procédures judiciaires ont désigné Ziad Takieddine comme l'intermédiaire par lequel sont passés 33 millions d'euros de commissions occultes dans le contrat des sous-marins au Pakistan et 200 millions en marge du contrat saoudien.

Le juge Van Ruymbeke pense que cet argent a pu revenir en partie financer en 1995 la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, qui a utilisé selon des découvertes la police plusieurs millions d'euros en espèces.

La preuve manque pour établir le lien entre cet argent et celui des marchés d'armement, lien nié par Edouard Balladur. Ce dernier a parlé de produits de vente de gadgets, puis de dons de sympathisants pour justifier ces versements en espèces.

"INCROYABLE"

Nicolas Sarkozy était porte-parole de la campagne Balladur et un rapport de police luxembourgeois remis au juge Van Ruymbeke le désigne comme l'un des possibles maîtres d'oeuvre de la mise en place de circuits financiers au Luxembourg, par lesquels sont passés les commissions du contrat pakistanais.

Nicolas Sarkozy a contesté les soupçons, notamment dans un aparté avec des journalistes le 23 novembre 2010. "On est dans un monde de fous. Il n'y a pas un seul parmi vous qui croie que je vais organiser des commissions et des rétrocomissions sur des sous-marins au Pakistan, c'est incroyable (...) et ça devient un sujet à la télévision", avait-il dit.

Devant le juge Van Ruymbeke, l'ex-épouse de Ziad Takieddine a détaillé le lien de son ex-mari avec plusieurs dirigeants politiques, dont Nicolas Bazire.

Selon Mediapart et Le Nouvel observateur, l'ex-femme de Thierry Gaubert, Hélène de Yougoslavie - descendante du roi d'Italie - a par ailleurs affirmé que Thierry Gaubert et Ziad Takieddine s'étaient rendus à plusieurs reprises en Suisse en 1994 et 1995 pour y retirer des fonds en espèces remis ensuite à Paris à Nicolas Bazire.

Thierry Lévêque et Gérard Bon, avec Nicolas Bertin et Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse

Source : Reuters

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KarachiGate Sarko mouillé jusqu'au cou par neozore47


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