Le philanthrope est régulièrement la cible d'attaques antisémites, et accusé de vouloir inonder la Hongrie d'immigrants.
Selon le quotidien américain, un employé de cette résidence située dans l'État de New York a découvert l'engin en ouvrant un paquet déposé dans la boîte. "Il a déposé le colis dans une zone boisée et nous a appelés", a indiqué la police, qui est intervenue dans l'après-midi dans le hameau de Katonah, à Bedford, dans le comté de Westchester.
George Soros, 88 ans, n'était pas à son domicile à ce moment-là. L'enquête a été confiée au FBI.
Cible d'attaques antisémites
George Soros, de nationalité hongroise et américaine, a fait fortune grâce à un fonds d'investissement avant de se consacrer à des activités philanthropiques. Très engagé politiquement, il soutient régulièrement les candidats démocrates aux États-Unis. L'an dernier, il a fait don de 18 milliards de dollars (plus de 15,5 milliards d'euros) issus de sa fortune à son réseau d'organisations "Open Society Foundations" (OSF), engagées pour la défense de la démocratie et des droits de l'homme.
Il est régulièrement la cible d'attaques antisémites pour cet activisme. En mai, l'actrice Roseanne Barr l'avait notamment qualifié de "nazi" sur Twitter (les messages ont été retweetés par le fils de Donald Trump).
Il est devenu une cible de choix des nationalistes, en particulier en Europe et surtout en Hongrie, où il est né. Le Premier ministre national-conservateur Viktor Orban, farouchement opposé à toute immigration, a fait des ONG du milliardaire libéral l'une de ses cibles favorites. Il dénonce l'"invasion migratoire" de l'Europe et accuse le milliardaire de vouloir inonder la Hongrie d'immigrants, par le biais d'ONG qu'il finance.
L'OSF a d'ailleurs annoncé fin septembre le dépôt d'une plainte contre la Hongrie devant la Cour européenne des droits de l'homme, en raison des mesures prises par Budapest pour entraver ses activités humanitaires. La Hongrie a adopté en juin un ensemble de lois intitulé "Stop Soros", frappant les ONG d'aide aux migrants d'une taxe de 25% sur leurs revenus et prévoyant une peine d'un an de prison pour l'assistance à l'entrée illégale en Hongrie.
Début octobre, le président américain Donald Trump avait accusé George Soros de financer les manifestants qui s'opposaient dans la rue à la nomination controversée à la Cour suprême de Brett Kavanaugh. Ces derniers jours, George Soros a été accusé de financer la "caravane" de migrants d'Amérique centrale en route vers la frontière mexicano-américane.
Source : Huffingtonpost.fr
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