Dix ans après, les Petits LU touchent leurs indemnités

Bonjour, après avoir parcouru l’actualité, honnêtement je n’ai pas envie de vous sabrer le moral.

Aussi, pour commencer cette journée, commençons par une victoire du petit peuple sur un énorme groupe industriel…

N. B. Pour info, j'ai dû prendre des mesures radicales concernant certains visiteurs étrangers récurrents qui s'avéraient trop curieux. Aussi, j'espère que cela n'entrave en rien votre navigation…

Si ce n'était pas le cas contactez-moi avec l’IP du poste en question @ Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Amicalement,

F.

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Evry, vendredi soir. Les ex-salariés de l’ancienne usine LU-Danone de Ris-Orangis se sont retrouvés afin de
fêter leur victoire. L’épilogue heureux a incité une quarantaine d’autres à entamer une procédure judiciaire.
(LP/F.L.)

La fierté de sortir vainqueur du combat, bien plus que du montant des sommes obtenues. Vendredi, une trentaine d’ex-salariés de l’ancienne biscuiterie LU- de Ris-Orangis se sont retrouvés le sourire aux lèvres et… les poches un peu plus pleines. Après avoir entamé des procédures pour dénoncer un licenciement économique « abusif » dès 2004, ils viennent de toucher leur dû ces dernières semaines.

Presque dix ans après.

Vendredi soir, ils se sont réunis dans une salle d’Evry avant de filer au restaurant pour fêter ce succès. Un épilogue heureux qui a incité une quarantaine d’autres ex-employés de l’usine à entamer également une procédure.

« Même un symbolique, nous aurions pris », lance d’emblée Bernard. Ces employés du groupe Danone ont longtemps cru ne jamais voir le bout de ce marathon judiciaire qui les aura conduits au tribunal de commerce, au tribunal administratif, à la cour d’appel, au Conseil d’Etat…

« Mais quand nous avons été licenciés pour des raisons économiques, LU avait réalisé 12% de bénéfices de plus que l’année précédente », tonne Farid, l’un des leaders du combat syndical. « Nous étions sûrs de notre fait », reprend Bernard. Au final, ils ont touché chacun entre 30000 et 90000 €. « Mais cela ne compense pas les années perdues », soupirent-ils tous. « Nous avons quasiment tous dû accepter de reprendre un travail en perdant en moyenne 40% de notre salaire », témoignent Farid et Bernard.

Les autres anciens Petits LU, quinquagénaires pour la plupart, acquiescent. « Parce qu’à un moment on arrive en fin de droits, et avec notre âge… » soupire Jacques. Marthe est à la retraite depuis deux ans. Marie, Renée, Martine et Jacques travaillent en milieu scolaire. Farid, Bernard ou d’autres ont intégré la fonction publique territoriale à Lisses, Bondoufle ou Ris. Trois n’ont pas encore retrouvé d’emploi.

Cet argent récupéré au terme de la procédure judiciaire n’a finalement n’a pas amélioré le quotidien des licenciés. « On l’a tous placé, mis de côté, on sait que ça part trop vite », commente Renée, qui s’est néanmoins racheté un lit. Jacques a opté pour un lave-vaisselle. Bernard, une voiture, « car c’était nécessaire ». Vendredi soir, pour ces retrouvailles, certains ont apporté des bouteilles de champagne. Qu’ils ont savouré dans des gobelets en plastique. « Et on va s’accorder un bon restaurant, comme chaque fois que l’on se revoit tous », annonce Bernard.

« Cette lutte, ça nous a soudés, on se voit souvent », sourit Martine. Avec en commun une aversion pour le groupe Danone. « Aucun de nous ne peut manger un produit venant de chez eux », souffle Bernard en réprimant une grimace. Ça tombe bien, pas de yaourts au menu du restaurant où s’est terminée cette joyeuse soirée.

 

Source : Leparisien.fr

 


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