Prêt à jeter - L’obsolescence programmée

L'obsolescence programmée (aussi appelée « désuétude planifiée ») consiste à créer un bien en prévoyant sa date de désuétude.

La célèbre Ford T, fiable, solide et durable et accessible à l'Américain moyen, n'a pas pu faire face à la concurrence de General Motors qui a établi sa stratégie sur la production régulière de nouveaux modèles démodant les séries précédentes. C'est un des exemples d'obsolescence programmée, par le design et la mode entretenue par la publicité.

Ampoule à incandescence de la caserne des pompiers de Livermore. Depuis 1901, soit plus d'un siècle, elle a brillé près d'un million d'heures :

Ctbulb

Ce qui montre qu'on savait déjà il y a un siècle produire des lampes bien plus durables que les 1 000 heures ensuite choisies comme norme par les fabricants du Cartel de Phoebus et leurs successeurs.

Dégradation de la couche argentée et de la couleur de la patte plastique d'une montre à bracelet en acier inoxydable, dans la troisième année d'utilisation normale.

Par ce procédé, des fabricants conçoivent des objets dont la durée de vie commerciale (mais pas nécessairement la durée de vie technique) est délibérément courte. Ce stratagème oblige ou incite les consommateurs à remplacer rapidement leurs produits, et donc, à acheter de nouvelles marchandises. Dans certains cas, les fabricants ajoutent sciemment des défauts de conception à leurs produits.

Cette technique est utilisée en particulier par de nombreux constructeurs de véhicules, de jouets, de vêtements, de chaussures, d'appareils électroménagers, d'ordinateurs et de leurs périphériques, de logiciels, d'appareils à cordon électrique, de machines à roulement à bille, d'automobiles, d'appareils électroniques, d'appareils domestiques et autres appareils requérant l'utilisation d'une recharge quelconque.

"Prêt à jeter" raconte la fascinante histoire de l'obsolescence programmée, un concept largement appliqué par l'industrie et qui consiste à raccourcir délibérément la vie d'un produit pour en augmenter la consommation. L'Obsolescence Programmée est une idée qui ne date pas d'hier. En 1928, une revue de publicité influente en envisageait le besoin sans détournements : " Un article qui ne s'abîme pas est une tragédie pour les affaires ". C'est une tragédie également pour la société moderne de la croissance, laquelle se base sur un cycle de plus en plus accéléré de production, de consommation et de gaspillage.

Sur base d'une recherche approfondie de plus de trois ans et d'images d'archive très peu connues, Prêt à jeter raconte l'histoire de l'Obsolescence Programmée depuis ses débuts en 1920 (lorsqu'un cartel fut formé pour limiter la durée de vie utile des ampoules électriques) jusqu'à des cas actuels touchant des produits électroniques de dernière génération (iPods, imprimantes...), en passant par la mystérieuse disparition des bas nylon mis à l'épreuve des échelles.

Ce documentaire, tourné en Catalogne, en France, en Allemagne, aux États-Unis et au Ghana recueille les témoignages d'une pratique d'entreprise qui est devenue la base de l'économie moderne et dévoile les terribles conséquences environnementales qui en découlent - tels que les énormes dépotoirs de "déchets électroniques" qui émanent aux alentours de villes comme celle d'Accra. Il présente également plusieurs exemples de l'esprit de résistance qui est en train de naître parmi les consommateurs, comme ces deux artistes de New York qui sont parvenus à entreprendre une révolte qui a permis de prolonger la vie de trois millions d'iPods.

Source : Rtbf, Aleth 

 


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