Bonjour, si vous le voulez bien je reviendrai plus sur le contexte actuel dans une prochaine newsflash. Je constate juste, dans cet article que comme nous l’avions indiqué, le gouvernement ne semble par être fortement enclin à privilégier notre industrie de l’armement, quitte à hypothéquer nos capacités technologiques et nos possibilités d’exportations futures, en mettant de plus notre sécurité nationale aux mains de militaires et d’équipements étrangers. Déjà leur choix s’était porté vers un drone britannique, ou à défaut carrément le modèle américain Predator tant décrié. C’est ignorer volontairement l’histoire et mettre notre nation en danger. Mais cela ne semble pas émouvoir M. Le Drian. Alors, encore une fois, la question à vous poser c'est pourquoi ? (informations complémentaires).
En juillet 2011, le ministre de la Défense d’alors, Gérard Longuet, annonçait que le drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) israélien Heron TP, “francisé” par Dassault Aviation, avait été choisi pour remplacer les Harfang de l’armée de l’Air, le MQ-9 Reaper, du constructeur américain General Atomics, ayant été ainsi écarté.
Cette solution, plus onéreuse que celle consistant à choisir un appareil américain pouvant être, qui plus est, armé, devait permettre à Dassault Aviation de faire tourner son bureau d’études dédié aux activités militaires.
“Il était important pour moi que notre industrie demeure présente dans cette filière quand bien même cette solution devrait être plus coûteuse que si nous avions eu recours au Reaper proposé par General Atomics, son concurrent américain”, expliquera, plus tard, Gérard Longuet, l’enjeu étant de préserver une base industrielle et technologique suffisante pour préparer le prochain drone européen.
Un autre élément a sans doute pesé dans le choix en faveur du Heron TP, dont on ne peut pas dire avec certitude s’il peut être armé ou non. L’idée qu’un appareil piloté à distance puisse emporter des missiles ou des bombes guidées a fait débat au sein des états-majors.
La preuve avec cette déclaration faite par l’amiral Guillaud, le chef d’état-major des armées (CEMA), lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères et des Forces armées du Sénat. “Je dois reconnaître qu’au départ j’étais contre les drones armés, pour des raisons morales” avait-il affirmé. Et de poursuivre : “J’ai été convaincu par l’utilisation de ces drones lors des offensives de Benghazi et de Misrata. J’ai changé d’avis.”
En outre, dans le cadre des accords de Lancaster House conclus auparavant entre la France et le Royaume-Uni, il avait été décidé de confier à Dassault Aviation et à BAE Systems le soin de développer un drone MALE franco-britannique, le Telemos.
Seulement, tout cela fut remis en cause avec l’alternance politique qui a suivi l’élection présidentielle de mai dernier. Nouvellement arrivé à la tête du ministère de la Défense, Jean-Yves Le Drian annonça une “remise à plat” du dossier des drones MALE, “sans passion et avec pragmatisme”, le tout en promettant une annonce avant le 14 juillet suivant.
“Un pays qui n’a pas d’industrie de défense est amputé” avait alors affirmé le nouveau ministre, en soulignant que la politique industrielle de ce secteur était une des prérogatives qu’il entendait “bien exercer”. Et de préciser : “Je rentre dans ces dossiers sans a priori (…), avec le souci de conforter les industriels de la défense.”
Depuis, des annonces ont été faites au sujet d’une coopération franco-britannique concernant les drones tactiques Watchkeeper et du financement à hauteur de 13 millions d’euros, d’études préliminaires portant sur le Système de Combat Aérien Futur (SCAF) confiées à Dassault Aviation et BAE Systems.
Et l’on n’entend plus parler du projet Telemos. Quant à savoir si le Heron TP sera confirmé ou non, l’on attend toujours de savoir, alors que nous sommes près de 6 mois après la date fixée par le ministre de la Défense.
Toutefois, quelques indices laissent supposer que le choix final se portera sur le l’appareil américain étant donné qu’il est question d’une coopération – voire d’une mutualisation des capacités – au niveau européen en matière de drones MALE. Ainsi, Le Royaume-Uni et l’Italie utilisent déjà des Reaper ou des Predator, appareils qui intéressent l’Allemagne et la Pologne.
Mais pour être définitivement fixé, il faudra encore attendre. En déplacement sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, le ministre de la Défense a évoqué le dossier après avoir rendu visite à l’escadron 1/33 Belfort, qui met en oeuvre les Harfang.
“Nous réfléchissons à une nouvelle génération de drone. Je prendrai des décisions avant la fin du premier semestre 2013. Là encore, rassurez-vous nous préparons l’avenir ici” a-t-il en effet déclaré, le 12 décembre.
Source : Opex360.com
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