Ebola : les USA renforcent leurs contrôles suite au 1er décès

Comme je vous le relayais hier, les probabilités que la France soit confrontée au virus ébola dans les 20 jours est de 75%... Mais Marisole Touraine n'a pas jugé nécessaire de contrôler les gens qui arrivent des pays touchés par le virus, car elle estime que les vérifications sont faites en amont au départ (on y connaît pourtant la coutume du passe-droit monnayé). Alors la question que je me pose moi, en tant que simple citoyen, c'est comment peut-on balayer d'un simple revers de la main une précaution aussi élémentaire ? Regardez sur l'image ci-dessous provenant de l'aéroport de Hong Kong, dans le cas de l'épidémie de SRAS, un simple moniteur thermique sur la file des personnes qui sortent de l'avion pourrait filtrer celles ayant de la fièvre. Je ne comprends donc PAS que l'on fasse ce type d'économie de bouts de chandelles, qui nous met toutes et tous en danger.

Update 09.10.2014 @ 19h13 : Quand on parle du loup..., Merci à Chalouette  pour la veille...

Un bâtiment confiné à Pontoise, suspicion d'Ebola (Europe 1)

Update 10.10.2014 : Suspicion de cas de fièvre Ebola levée à Cergy-Pontoise (Reuters)

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Scanners thermiques à l'aéroport international de Hong Kong Vincent Yu AFP/Pool

Suite à l'annonce de la mort du patient libérien atteint d'Ebola, les USA vont renforcer leurs contrôles des voyageurs en provenance d'Afrique de l'Ouest dans cinq aéroports.

Les Etats-Unis vont renforcer leurs contrôles des voyageurs en provenance d'Afrique de l'Ouest dans cinq aéroports du pays, alors qu'un patient atteint d'Ebola est décédé mercredi 8 octobre dans un hôpital de Dallas (Texas).

«C'est avec une profonde tristesse que nous informons du décès de Thomas Eric Duncan ce matin à 07h51 (14h51 en Suisse)», a indiqué une porte-parole de l'hôpital dans un communiqué.

«M. Duncan a succombé à une maladie insidieuse, Ebola, contre laquelle il a lutté courageusement», a-t-elle ajouté. Ce patient libérien est le premier mort d'Ebola aux Etats-Unis. Il avait contracté le virus au Liberia.

3400 morts

Depuis son apparition en 1976, Ebola a déjà fait plus de 3400 morts sur les quelque 7500 personnes infectées en Afrique de l'Ouest.

Comme cela était attendu, la Maison Blanche a annoncé peu après mercredi un renforcement des contrôles des passagers en provenance du Liberia, de la Sierra Leone et de Guinée dans cinq aéroports : JFK à New York, Newark dans le New Jersey près de New York, Dulles à Washington et les aéroports internationaux d'Atlanta et de Chicago.

Ces aéroports sont la destination de 94% des passagers venant aux Etats-Unis depuis ces pays, a dit le porte-parole de la présidence Josh Earnest lors du briefing quotidien, précisant que ces dispositions «concernent environ 150 passagers par jour».

Examinés à leur arrivée

De leurs côtés, les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et le département de la Sécurité intérieure ont expliqué dans un communiqué que ces passagers seraient examinés à leur arrivée, après le contrôle des passeports, par des personnels de santé afin de détecter tout signe de la maladie.

Ces voyageurs se verront prendre leur température avant d'être soumis à un questionnaire sur les contacts qu'ils auraient pu avoir avec des malades dans le pays de provenance. Si des personnes ont de la fièvre ou d'autres symptômes suspects, ou ont eu des contacts suspects, elles seront placées en quarantaine par les CDC.

«Nous pensons que ces nouvelles mesures vont protéger davantage la santé des Américains», a déclaré le Dr Tom Frieden, le directeur des CDC. Mais «il faut comprendre qu'il n'y a pas de risque zéro tant que l'épidémie d'Ebola ne sera pas stoppée en Afrique de l'Ouest».

Pas d'interdiction des vols

Au cours des deux derniers mois, environ 36.000 personnes ont fait l'objet de vérifications au départ des trois pays les plus touchés (Liberia, Sierra Leone et Guinée), a-t-il précisé. Seule une petite proportion se rendait aux Etats-Unis.

Sur ces 36.000 personnes, seulement 77 avaient de la fièvre ou d'autres symptômes suspects mais aucune n'avait Ebola, selon le Dr Frieden.

Mardi, il avait indiqué rejeter, tout comme le président Barack Obama, une interdiction des vols vers et depuis les pays d'Afrique affectés, comme le demandent certains membres du Congrès, car cela aggraverait la crise sanitaire en réduisant la capacité de ces nations à lutter contre l'épidémie.

Renvoyé chez lui alors qu'il était déjà contagieux

Après le diagnostic d'Eric Duncan, des voix se sont élevées au Congrès pour resserrer les contrôles afin de réduire davantage le risque que des personnes infectées puissent entrer sur le sol américain.

Eric Duncan était arrivé à Dallas le 20 septembre sans symptôme, en provenance du Liberia via Bruxelles. Il avait commencé à avoir des symptômes le 24 septembre. Il a été finalement hospitalisé le 28 septembre et placé en quarantaine.

Il avait été aux urgences une première fois et renvoyé chez lui alors qu'il était déjà contagieux. Une personne infectée peut transmettre le virus par des fluides corporels quand les symptômes apparaissent.

48 personnes surveillées de près

Son état s'était dégradé pendant le week-end. Il avait été branché sur respirateur artificiel et mis sous dialyse, avait expliqué mardi le Texas Health Presbyterian Hospital.

Les médecins avaient commencé à le soigner avec un traitement expérimental, l'anti-viral brincidofovir développé par Chimerix, une firme américaine.

Les autorités sanitaires surveillent de près 48 personnes ayant été plus ou moins en contact avec Eric Duncan, notamment dix considérées à haut risque d'infection : trois membres de sa famille et sept personnels soignants. A ce jour, aucune d'entre elles n'a eu de symptômes d'Ebola.

Incinération pour détruire le virus

Les autorités sanitaires du Texas ont indiqué que le corps d'Eric Duncan serait transporté dans deux sacs mortuaires scellés et qu'il serait incinéré, en accord avec la famille.

«L'incinération détruira tout virus restant dans le corps, ce qui permettra de remettre les cendres à la famille», précisent-elles. (afp/Newsnet)

 

Source : 24heures.ch

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