En Belgique aussi, le spectre d’une grève de grande ampleur...

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A l'inverse des Français, et je le regrette sincèrement, les Belges ont bien compris l'ampleur du traquenard que l'on nous tendait...

Alors qu’un mouvement de grève très dur s’éternise parmi les gardiens de prison, c’est au tour des cheminots de
débrayer. SIPANY/SIPA

Les délégués wallons du syndicat socialiste CGSP ont voté à l’unanimité, jeudi, une motion appelant à une grève continue de l’ensemble des services publics, à partir du 31 mai, dans le but avoué de faire tomber le gouvernement.

Et si la Belgique connaissait, à son tour, un mouvement social de grande ampleur ? Cette hypothèse n'apparaît plus totalement fantaisiste. Alors qu'un mouvement de grève très dur s'éternise parmi les gardiens de prison, outrés des réductions budgétaires que doivent subir leurs établissements pourtant réputés insalubres, c'est au tour des cheminots de débrayer.

Jeudi, sans préavis, la compagnie de chemin de fers nationale (SNCB) a ainsi largement cessé le travail. En cause : une affaire complexe concernant la méthode de comptage des jours de récupération qu'avaient obtenus les cheminots lors d'une réduction du temps de travail intervenue il y a une quinzaine d'années. Ce mouvement a été reconduit pour vendredi. Mardi, une manifestation nationale avait réuni environ 60.000 personnes dans les rues de Bruxelles. Ces dernières protestaient contre des réformes liées notamment au marché du travail et à la question du financement des retraites.

Dans ce contexte, les délégués wallons du syndicat socialiste CGSP ont voté à l'unanimité, jeudi, une motion appelant à une grève continue à partir du 31 mai, concernant l'ensemble des services publics, dans le but avoué de faire tomber le gouvernement, accusé de couper dans tous les budgets de fonctionnement de l'Etat. Cette crise multisectorielle intervient, comme en France, dans une période de doute pour le pays.

Traumatisée par les attentats du 22 mars, la Belgique s'interroge sur l'efficacité de son mode de fonctionnement où différents niveaux administratifs s'enchevêtrent. Le pays fait aussi le constat de problèmes longtemps ignorés, en particulier dans le domaine de ses infrastructures qui ont souffert d'un sous-investissement chronique.

A ces difficultés économiques s'ajoutent des interrogations de type identitaire. Hier, le journal « Le Soir » s'interrogeait pour savoir si le sud du pays, francophone, était, comme le veut le cliché, plus paresseux que la Flandre du nord. La grève des chemins de fer est en effet suivie par tous les cheminots au sud, et par seulement un sur cinq au nord.

 

@GGresillon

Source : LesEchos.fr

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