Etats-Unis : 3 jobs, 60 heures de boulot par semaine, pour survivre !

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Poor Worker Usa 24 05 2016

Que peut-on faire de plus lorsque vous travaillez 60 heures par semaine en cumulant trois emplois à temps partiel et que vous n’arrivez toujours pas à vous en sortir ?

Aux Etats-Unis aujourd’hui, beaucoup de gens ont pris plus d’un emploi supplémentaire afin d’essayer de joindre les deux bouts, mais malgré tous ces efforts, ils sont toujours à court d’argent, à la fin du mois. Et encore, ceux qui travaillent réellement seraient les plus chanceux, car dans 20 % des familles américaines, plus personne ne travaille… N’oubliez pas qu’aux Etats-Unis actuellement, il y a plus de 100 millions d’Américains en âge de travailler qui sont sans emploi (D’une part, c’est la vérité et d’autre part, c’est vérifiable), et comme je l’ai déjà expliqué, les annonces de suppressions d’emplois par les grandes entreprises sont en hausse de 24 % par rapport à la même période de l’année 2015. Mais le chômage n’est seulement qu’une partie d’un problème bien plus vaste. Il y a cette idée fausse selon laquelle si vous avez un travail, vous devez bien vous en sortir. Malheureusement, étant donné l’augmentation du nombre de «travailleurs pauvres» aux Etats-Unis, cette idée est totalement fausse.

Pour le vérifier, il suffit de prendre en compte le cas de Erlinda Delacruz, 55 ans. A une époque, elle avait un bon emploi à temps plein dans la production, mais son usine a fermé. Des millions d’autres Américains ont également vu leurs emplois bien rémunérés délocalisés hors des Etats-Unis durant ces dernières années, et pourtant nos politiciens refusent de faire quoi que ce soit à ce sujet. Dorénavant, elle travaille 60 heures par semaine en cumulant trois emplois différents à temps partiel et elle gagne encore moins que lorsqu’elle travaillait à plein temps dans son ancienne usine de production…

Depuis 15 ans, Erlinda Delacruz avait un emploi dans la production à plein temps chez Winters rural au Texas.

Cet emploi avait des avantages indéniables pour son bien être, elle avait quatre semaines de congés payés ainsi qu’un salaire qui lui permettait de vivre confortablement. Mais en 2009, lorsque l’usine a fermé, le sol s’est littéralement dérobé sous ses pieds. Depuis ce moment, survivre est devenue une bataille de tous les instants et ce malgré qu’Erlinda cumule plusieurs emplois à temps partiel. L’été dernier, sa maison a même été saisie.

Erlinda Delacruz, 55 ans, travaille toujours à temps partiel à trois endroits différents – du lundi au mercredi, elle travaille huit heures par jour à servir des repas dans un centre pour personnes âgées et du jeudi au dimanche Erlinda partage son temps entre deux autres emplois comme caissière chez Walmart (WMT) et Wes-T-Go, un réseau de magasins de proximité.

Elle a expliqué à CNN qu’elle ne vivait que sur son dernier salaire, et tout comme presque la moitié des Américains, elle est quasiment à court d’argent actuellement.

Barack Obama avait promis d’être le sauveur de la classe ouvrière américaine dès qu’il serait élu, mais il semble que presque toutes les décisions qu’il ait pu prendre ont impacté encore plus la classe ouvrière de manière négative.

Prenez par exemple de l’Obamacare, la réforme de santé initiée par l’administration Obama. Les primes d’assurance-maladie ont explosé depuis que cette réforme a été mise en place, et de nombreuses familles américaines qui se trouvent en difficulté aujourd’hui, puisqu’elles n’arrivent plus à joindre les deux bouts, ne peuvent tout simplement plus se payer la moindre couverture médicale.

Et beaucoup de ceux qui ont souscrit à l’Obamacare découvrent souvent que de nombreux médecins et hôpitaux refuseront même leur couverture santé. Ce qui suit provient du New York Times

Amy Moses et son cercle de petits entrepreneurs indépendants étaient des partisans du président Obama pour sa Loi sur les soins abordables. Cette réforme nouvellement adoptée avaient été mise en place au départ dans l’état de New York. Mais lorsque les adhérents ont contacté les médecins et les hôpitaux de Manhattan pour planifier des rendez-vous, ils étaient consternés de se voir refouler encore et encore avec pour seule réponse ce même refrain : “Nous ne prenons pas Obamacare”, alors que Barack Obama l’avait promis lorsqu’il avait signé la législation sur la santé…

“Toute personne qui se trouve sur ces plans comprend que c’est un système à deux vitesses”, selon ce qu’a déclaré Mme Moses, décrivant cette situation aberrante à un entrepreneur prospère.

A chaque fois que l’un d’entre nous a besoin d’un médecin, nous envoyons une alerte :« Est-ce que l’on peut permuter avec quelqu’un qui fait une mammographie ou une coloscopie ? Qui prend en charge notre assurance santé ? C’est vraiment devenu un problème. “

Malheureusement, les choses ne vont pas s’améliorer pour la classe ouvrière américaine parce que nous sommes maintenant entrés dans les premières phases de la prochaine grande crise économique.

Un peu plus tôt dans la journée, j’ai reçu un mail de quelqu’un qui travaille pour une très grande entreprise qui fournit certaines des plus grandes chaînes d’épicerie aux Etats-Unis. Récemment, selon lui, il y a eu une baisse spectaculaire des commandes, et c’est quelque chose que nous n’avions même pas connu lors des pires moment de la dernière récession.

Alors, pourquoi ces événements se produisent dans un pays où l’économie se porte si bien ?

Je reçois régulièrement ces mêmes anecdotes de gens qui vivent un peu partout aux Etats-Unis. Nous ne vivons pas encore l’implosion économique du Venezuela, mais nous en prenons le même chemin.

Au Venezuela et comme partout ailleurs dans le monde, lorsque les conditions économiques se dégradent, les crimes avec violence augmentent. J’ai prévenu à maintes reprises que cela arriverait, et malheureusement, ça a déjà commencé à se produire dans les grandes villes partout aux Etats-Unis

Selon les dernières études, 2016 s’annonce être encore plus meurtrière que l’année dernière dans plus de 24 grandes villes américaines puisque les homicides augmentent à un rythme encore plus élevé.

Chicago, Los Angeles, Dallas et Las Vegas ont vécu le pire. L’augmentation des homicides observée en 2015, a été mise en évidence avec l’accélération des meurtres au cours des trois premiers mois de 2016.

Les autorités policières et les experts expliquent que cette hausse par rapport à l’année dernière est due à de nombreux facteurs, y compris à une légère hausse des gangs et de la violence liée à la drogue. Pourtant, beaucoup pensent que les citoyens interagissent différemment maintenant depuis la montée du mouvement Black Lives Matter qui cherchent à changer les comportements et à se méfier de la police.

Bien entendu, nous n’avons même pas encore évoqué le pire.

Ce que nous avons vu jusqu’à présent n’est juste que le début du chaos qui se met en place aux Etats-Unis.

Avant d’aller plus loin aujourd’hui, je veux parler d’un certain nombre de choses.

Tout d’abord, le Dow Jones a baissé de 180 autres points aujourd’hui, et quelqu’un aux Etats-Unis parie des sommes sans précédent puisqu’il pense qu’un accident majeur sur les marchés se profile. Il suffit de consulter le graphique ci-dessous.

20160517 Uvxy

Vous achetez des instruments financiers tels que le UVXY lorsque vous pensez que le marché va s’effondrer. Donc, s’il y a un effondrement majeur des marchés dans un très proche avenir, celui qui a acheté la totalité de ces actions souhaite faire d’énormes gains.

Deuxièmement, j’ai déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre sur la situation de la Deutsche Bank, le géant bancaire allemand. Et bien sûr, son cours de bourse a plongé plus tôt cette année à un plus bas historique.

Mais maintenant, les rumeurs augmentent sur des difficultés plus importantes pour ce pilier du système financier européen. Ce qui suit provient de James Chappell, analyste de Berenberg

Trop de problèmes encore : Le plus gros problème est que la Deutsche Bank a trop d’effet de levier. Selon nos mesures, nous pensons que la Deutsche Bank a un effet de levier supérieur à 40. Elle peut soit réduire les actifs ou augmenter le capital pour remédier à ce problème. Dans le premier cas, le niveau des marchés ne peut pas lui permettre de suivre cette voie. Dans le second cas, cela semble également impossible à l’heure actuelle, étant donné que la rentabilité de l’activité principale est sous pression. La recherche de capitaux extérieurs est également susceptible d’être difficile en terme de gestion étant donné qu’il serait quasiment impossible d’offrir tout type de retour sur ce nouveau capital investi.

Gardez un œil sur la Deutsche Bank. Elle pourrait bien devenir le prochain “Lehman Brothers” dont tant de gens s’attendent à voir arriver.

Actuellement, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg, mais je suis convaincu que la partie immergée ne le restera pas très longtemps.

Le système financier mondial commence à s’effondrer, et ce même pendant que vous lisez cet article, et cela va avoir d’énormes implications pour chacun d’entre nous dans les années à venir.

Donc, même si les choses vont mal actuellement pour la classe ouvrière aux Etats-Unis, la vérité est que cela va s’aggraver dans un proche avenir.

 

Source(s) : theeconomiccollapseblog via BB

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