Comme quoi les français(es) ne sont pas dupes sur l'Europe....
SONDAGE - À un mois du scrutin européen, la participation s’annonce assez faible autour de 49,6% selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro.
Soixante-quatorze ans après la déclaration Schuman qui marque les débuts de la construction européenne, les Français se considèrent bien plus français qu’européens. Selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 91% d’entre eux se sentent « en priorité français » contre 8% « en priorité européens ». Un sentiment de priorité nationale largement majoritaire au sein de tous les partis excepté auprès des écologistes où « seuls » 68% des sympathisants se déclarent en priorité français.
Si nos concitoyens se déclarent en majorité (86%) « fiers d’être Français », ils ne rejettent pas pour autant leur identité européenne puisque 60% se déclarent aussi « fiers d’être européens ». Là encore, le sentiment pro-français l’emporte dans tous les partis mais de façon assez inégale. Auprès des sympathisants Renaissance, le « parti de l’Europe », la double identité est presque revendiquée de façon égale : 93% et 91%. Une tendance similaire s’observe chez les Écologistes (87% et 83%) et chez les socialistes (93% et 81%).
Le scrutin européen intéresse peu les Français
Vous personnellement, saviez-vous…
En revanche, les électeurs des Républicains déclarent davantage être fiers d’être français (93%) qu’européens (78%). Un sentiment partagé par les Insoumis : 81% contre 69% et chez les sympathisants du Rassemblement national : 86% contre 40%. Un décalage dans le sentiment d’appartenance que l’on retrouve au moment d’évoquer les perspectives les plus sombres. À l’heure où la guerre n’a jamais été aussi proche des frontières de l’Europe, nos compatriotes seraient bien plus nombreux (49%) à potentiellement s’engager dans l’armée pour défendre la France qu’ils ne le seraient pour défendre l’Europe (26%).
Conscience européenne
Mais ces moyennes masquent là encore de profondes disparités selon l’âge et le sexe des personnes interrogées. Ainsi, 62% des hommes contre 38% des femmes le feraient. Ce sont ceux qui seraient les plus directement concernés, - les jeunes hommes - qui se déclarent le plus favorables à s’engager. En tout, les deux tiers (65%) des hommes âgés de 18 à 34 ans seraient prêts à s’enrôler pour défendre leur pays. Tous seraient nettement moins nombreux à un tel engagement pour défendre l’Europe puisque seulement 41% d’entre eux seraient prêts à le faire.
Des élections marquées par une forte abstention
Évolution historique de la participation aux élections européennes
Politiquement, c’est auprès des sympathisants RN que le différentiel d’engagement France/Europe est le plus marqué : 60% seraient prêts à s’engager pour la France, soit trois fois plus que pour l’Europe (21%). Inversement, les sympathisants Insoumis (43% pour la France et 39% pour l’Europe) et Renaissance (57% et 40%) sont ceux pour lesquels ce différentiel est le moins marqué.
À lire aussi : Mathieu Bock-Côté: «Deux visions de la civilisation européenne s’affrontent»
Si la conscience européenne a largement progressé, notamment chez les jeunes, le niveau de connaissance des Français sur l’Europe demeure assez faible. Ainsi, 43% d’entre eux ignorent le nombre de pays qui constituent l’Union européenne et 61% ne savent pas que c’est Robert Schuman, qui a proposé le 9 mai 1950 la création de l’ancêtre de l’UE. Dans cette veine, 63% des Français ne savent pas que la Journée de l’Europe est célébrée le 9 mai.
Les Français se disent très massivement « fiers d’être français »
Aujourd’hui, diriez-vous que vous vous sentez en priorité?
Le manque d’intérêt pour le fonctionnement de l’UE se traduit inévitablement dans les urnes où sans surprise, la participation s’annonce assez faible, autour de 49,6%. Dans le détail, le profil des abstentionnistes varie beaucoup selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, 65,8% des 18-24 ans devraient bouder les urnes contre seulement 34,7% des plus de 65 ans. 51,9% des CSP + devraient se rendre dans l’isoloir pour seulement 39,3% des CSP -. Une mobilisation d’un électorat plutôt favorable au camp Macron qui pourrait bien limiter la casse pour la liste menée par Valérie Hayer.
En cas de guerre, 1 personne sur 2 serait prête à s'engager pour la France
Vous-même, en cas de guerre, pourriez-vous vous engager dans l’armée ?
Source : Lefigaro.fr
Informations complémentaires :
Terms & Conditions
Subscribe
Report
My comments