FRANCE : ... 620.000 entrepreneurs sont finalement des salariés déguisés (Le Figaro)

4.4 of 5 (20 Votes)

FRANCE : ... 620.000 entrepreneurs sont finalement des salariés déguisés

1 ... Si le chiffre officiel est 620.000, le chiffre réel est facilement le double comme pour le comptage des gilets jaunes, inflation, migrants, etc.

2 ... Auto-entrepreneur sur le papier mais en réalité, salarié dans les faits à cause des conditions de travail qui résultent du fait qu'on est dépendant d'un seul donneur d'ordre, d'un seul employeur.

3 ... On supprime le salariat, CDI pour la précarité permanente, on s'aligne sur l'Angleterre, multi-mini-jobs, contrat zéro heure.

Contributeur anonyme

Le secteur  de l’information et de la communication est particulièrement concerné. - Crédits photo : 184956225/
Yakobchuk Olena - stock.adobe.com

Quelque 620.000 entrepreneurs ont un lien quasi exclusif avec un client, un commanditaire ou une plateforme numérique.

Quand une relation privilégiée peut se transformer en fardeau… Sur les 3,1 millions de travailleurs qui se revendiquent indépendants en France, 20% affirment être financièrement tributaires d’une autre structure économique, révèle une note publiée récemment par l’Insee. Une relation quasi exclusive qui leur a permis d’engranger 75% ou plus de leurs revenus au cours des douze derniers mois, et donc profitable mais très inconfortable en cas de choc exogène.

Pour les 620.000 indépendants concernés, la rupture de cette relation mettrait en effet en danger la poursuite de leur activité. Et même lorsqu’il se pérennise, ce lien impose des contraintes qui limitent de facto l’autonomie de l’indépendant, que cela soit en termes d’horaires de travail, de choix des produits et services qu’ils peuvent vendre, de sélection de leurs fournisseurs ou encore de la détermination des prix de vente. Dans la majorité des cas, la dépendance est établie vis-à-vis d’un client, le plus souvent une entreprise (48%) ou une administration (11%). L’activité exercée est aussi déterminante. Le secteur de l’information-communication (photographes, graphistes, interprètes…), celui des transports (ingénieurs, architectes) et des services aux entreprises (experts-comptables, experts en recrutement) sont les plus concernés.

Le statut de l’entreprise a peu d’influence

D’après l’institut statistique, cette dépendance dans les débouchés s’explique aussi en partie par la jeunesse des structures qui s’affirment dépendantes d’un client : souvent moins de cinq ans d’existence. Une précocité qui peut justifier l’absence, à ce stade du développement, d’un important contingent de clients et donc l’état parfois conséquent de subordination. «La relation exclusive peut aussi s’établir en amont de l’activité exercée, par exemple avec une centrale d’achat, un réseau de franchise ou un groupement», indique ainsi Damien Babet, l’auteur de l’étude. C’est le cas notamment dans le secteur de l’agriculture pour les éleveurs qui interviennent sur de grandes exploitations, mais aussi pour les petits épiciers.

Enfin, une troisième catégorie d’entrepreneurs est assujettie à un intermédiaire pour trouver ses clients. Elle englobe tous les métiers qui font appel aux plateformes numériques, modèle que l’on retrouve régulièrement dans le secteur des transports (chauffeurs VTC, livreurs) mais encore dans la formation (formateurs, animateurs) et le secteur de l’immobilier (agents). Le statut de l’entreprise a en revanche peu d’influence sur l’autonomie de l’entrepreneur, de même que le fait qu’il emploie ou non des salariés. Damien Babet relève néanmoins que «les microentreprises sont surreprésentées» dans le cas d’une dépendance vis-à-vis d’un client unique ou d’un intermédiaire.

Source : Le Figaro.fr


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s