Le Japon pourrait prendre la décision avant la fin du mois. L’entreprise chargée de stocker l’eau contaminée nécessaire au refroidissement des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima n’aurait plus assez de place et n’aurait d’autre choix que de la rejeter dans l’océan.
Le gouvernement japonais pourrait valider cette décision avant la fin du mois. Le Japon envisagerait sérieusement de rejeter dans l’océan Pacifique plus d’un million de tonnes d’eau contaminée par les déchets radioactifs de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima-Daiichi. L’ex-ministre japonais de l’Environnement, Yoshiaki Harada, qui avait émis ce projet controversé l’an dernier, avait été fermement réprimandé par son gouvernement. Aujourd’hui, le projet n’attendrait plus que la validation par la Commission de réglementation de l’énergie nucléaire (ou NRA). Selon TEPCO (Tokyo Electric Power Company), la multinationale japonaise en charge de la gestion de la centrale, 170 tonnes d’eau sont nécessaires au refroidissement continuel de la centrale afin d’éviter qu’une nouvelle fusion des réacteurs ne se produisent. En conséquence, TEPCO aurait déjà stocké 1,23 million de tonnes d’eau contaminée dans 1044 réservoirs. Elle aurait annoncé qu’elle viendrait à manquer de place d’ici 2022 si cela devait continuer ainsi.
Avant de rejeter l’eau dans l’océan, les tonnes de liquide contaminé devront être traitées pour filtrer un maximum de radionucléides (éléments chimiques radioactifs) et autres éléments toxiques. Le tritium (³H), isotope radioactif de l’hydrogène, n’en sera néanmoins pas un. Selon Gizmodo, d’autres instances, comme l’Institut océanographique de Woods Hole aux États-Unis, craignent que ce sort soit aussi réservé à d’autres éléments radioactifs comme le carbone 14, le cobalt 60 ou le strontium 90. L’infrastructure nécessaire au traitement pourrait nécessiter plusieurs années de mise en place, avant que l’eau contaminée puisse être rejetée. D’ici là, de nombreux organismes environnementaux ainsi que le secteur de la pêche s’indignent de ce qu’un tel plan pourrait entraîner biologiquement pour la faune marine. Pour rappel, depuis l’incident en mars 2011, des recherches ont constaté plusieurs mutations chez certaines espèces terrestres locales, notamment la fertilité chez les hirondelles. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a déjà autorisé la Corée du Sud à bannir toute nourriture issue de la pêche japonaise de la région de Fukushima.
Source : Gizmodo via journaldugeek.com
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