Gaza s'apprête à vivre une nouvelle nuit d'enfer sous les bombes (Humanite.fr)

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Bonsoir, nouvelle nuit de terreur sur Gaza, je vous passe les détails que je voie, mais comme c'est passé sous silence par les médias je vous relais les tweets des moutons enragés pour indiquer qu'il y a des manifestations partout dans le monde pour demander un cesser le feu.

gaza
Dans la nuit de vendredi à samedi, l’offensive d’Israël a redoublé dans la bande de Gaza plongée
dans le noir. Crédit: AFP.
 

La soirée qui commence pourrait ressembler à la précédente. C’est-à-dire à l’enfer sur Terre pour les habitants de la bande de Gaza. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’enclave palestinienne a subi des bombardements d’une intensité inégalée jusqu’alors, l’armée israélienne expliquant avoir visé des infrastructures souterraines à but terroriste, engageant même des troupes au sol. Le chef présumé des attaques du 7 octobre selon Israël, Asem Abu Rakaba, responsable des opérations aériennes du Hamas, aurait notamment été abattu par un raid israélien. De son côté, le mouvement islamiste a fait état de « centaines d’immeubles et de maisons entièrement détruits et des milliers d’autres endommagés ».

Samedi, l’Etat israélien a fait part de sa volonté de poursuivre son offensive dans la journée et la nuit prochaine. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que l’opération « se poursuivra jusqu’à nouvel ordre ». « Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre », a-t-il indiqué. Dès vendredi soir, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, avait annoncé que ses forces s’apprêtaient à étendre l’offensive terrestre sur la bande de Gaza, laissant redouter le déclenchement d’une vaste opération de combats au sol, au-delà des « incursions » menées ces derniers jours. Samedi matin, il a confirmé que « les troupes israéliennes (étaient) toujours sur le terrain et continu(aient) la guerre », alors que l’enclave était coupée du monde, les communications et Internet ayant été interrompus. « Depuis vendredi en début de soirée, une force combinée de chars, de soldats du génie et de l’infanterie opèrent au sol dans le nord de la bande de Gaza », a confirmé l’armée dans un communiqué.

L’appel des parents d’otages

De leur côté, les parents des 229 otages détenus par le Hamas vivent dans l’angoisse, devant la perspective d’une nouvelle nuit de bombardements. Samedi, ils ont enjoint le gouvernement de ne pas céder à la tentation de l’invasion terrestre et de privilégier l’ouverture de négociations avec les ravisseurs pour ménager la vie de leurs proches. « Les familles sont inquiètes (…). Chaque minute qui passe semble une éternité. Nous demandons au ministre de la défense Yoav Gallant et aux membres du cabinet de guerre de nous rencontrer », ont-ils indiqué.

Un sondage publié vendredi révèle par ailleurs que la moitié des Israéliens sont favorables à un report de l’offensive terrestre à Gaza, tandis qu’un peu plus d’un quart d’entre eux pensent que l’armée israélienne devrait lancer l’offensive immédiatement. À la question de savoir si l’armée devait immédiatement passer à une offensive terrestre de grande envergure, 29 % des Israéliens ont répondu par l’affirmative, tandis que 49 % ont déclaré qu’il valait mieux attendre, 22 % se disant indécis.

Les ONG sans nouvelles

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), des ONG comme Amnesty International et Médecins sans frontières ou encore l’organisation humanitaire du Croissant-Rouge palestinien n’avaient plus de contact, samedi, avec la bande de Gaza. Les bombardements « par air, mer et terre » sont « les plus violents depuis le début de la guerre », selon la communication du Hamas, qui a rétorqué par des salves de roquettes. De nombreux civils sont toujours présents dans les zones ciblées par Israël, en dépit des appels réitérées de l’armée, qui a lâché des tracts samedi pour demander aux Palestiniens de fuir le nord de la bande de Gaza. Certains habitants n’ont jamais quitté leur foyer, d’autres sont revenus dans le nord après avoir constaté que les frappes aériennes continuaient de pleuvoir sur les villes du sud.

Selon le bilan quotidien dressé par le ministère de la Santé du Hamas, 7 703 personnes, dont plus de 3 000 enfants, auraient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Parmi ces victimes, 42 personnes auraient succombé dans les bombardements de la nuit dernière. Et environ 19 000 personnes ont été blessées depuis le déclenchement des frappes israéliennes, le 7 octobre, en représailles aux attaques du Hamas.

L’ONU et l’UE dénoncent les attaques contre les civils

Dénonçant « une escalade sans précédent des bombardements, sapant les objectifs humanitaires » à Gaza, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réitéré son « appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle des otages et à l’arrivée des secours au niveau des besoins de la population de Gaza » pour conjurer « la catastrophe humanitaire » en cours. La situation sur place est désastreuse : en six jours, 74 camions d’aide sont parvenus, depuis l’Égypte voisine, dans la bande de Gaza, soumise à « un siège complet » qui prive ses 2,4 millions d’habitants d’eau, de nourriture et d’électricité, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). À titre de comparaison, 500 camions journaliers entraient, avant le conflit, à Gaza, déjà soumis à un blocus israélien depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en 2007.

De son côté, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a tiré « la sonnette d’alarme à propos des effets potentiellement catastrophiques des opérations terrestres à grande échelle à Gaza et à l’éventualité de milliers de morts civils supplémentaires ». Une opinion partagée par Josep Borell, le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, qui demande une trêve immédiate : « Beaucoup trop de civils, notamment des enfants, ont été tués. C’est contraire au droit humanitaire international », a-t-il déclaré, précisant condamner « toutes les attaques contre des civils ».

Les hôpitaux au cœur du conflit

Autre sujet d’inquiétude, le sort des hôpitaux palestiniens et de leurs personnels et patients est l’un des enjeux de l’offensive en cours, laissant craindre qu’ils soient pris pour cibles. D’après l’AFP, les bombardements les plus violents de la nuit dernière se seraient concentrés aux abords de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, et d’un autre situé plus au nord, à Jabaliya. Selon Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, le Hamas mènerait « la guerre depuis les hôpitaux » de la bande de Gaza. « Il y a du carburant dans les hôpitaux et le Hamas l’utilise pour son infrastructure terroriste, a-t-il ajouté. Les hôpitaux sont utilisés comme centres de commandement et comme caches. » Il a répété que la population de Gaza serait utilisée comme « bouclier humain ». « Les allégations du porte-parole de l’armée de l’ennemi sont dénuées de tout fondement », a répondu dans un communiqué un dirigeant du Hamas, Ezzat al-Risheq.

Voilà trois semaines qu’Israël a fermé toutes les voies de ravitaillement menant à la bande de Gaza, ne laissant que quelques convois entrer à partir de l’Égypte, au sud. Mais le carburant, qui manque cruellement au fonctionnement des stations de désalinisation et aux générateurs des hôpitaux, est toujours formellement interdit par le gouvernement de Benyamin Netanyahou.

L’appel d’Emmanuel Macron ignoré

La voix du président français, Emmanuel Macron, semble pour l’heure totalement ignorée. Il a appelé vendredi à une « trêve humanitaire » dans la guerre entre Israël et le Hamas pour « organiser la protection » des populations civiles dans la bande de Gaza, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. « Nous reconnaissons totalement le droit et la volonté légitime de lutter contre le terrorisme. Nous sommes prêts à y apporter notre aide. Mais nous considérons que le blocus complet, le bombardement indifférencié et plus encore la perspective d’une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles. (…) Une trêve humanitaire est aujourd’hui utile pour pouvoir protéger ceux qui sont sur le terrain, qui ont subi des bombardements », a déclaré le chef de l’État lors d’une conférence de presse.

Les partis de gauche ont condamné l’intensification des bombardements sur Gaza. « Le gouvernement israélien ne peut pas bombarder aveuglément les civils », a déclaré samedi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en réclamant un cessez-le-feu. Pour son homologue des Verts, Marine Tondelier, la « stratégie d’Israël (est) que l’on ait peu et bientôt plus d’images de ce qu’il se passe sur place », a-t-elle dénoncé. Selon le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon, « un massacre de masse est en cours à Gaza. (…) Ce moment de l’histoire est la honte à jamais pour les criminels qui le commettent, pour ceux qui les soutiennent inconditionnellement, pour ceux qui laissent faire et pour ceux qui ont peur de protester ». Quant au secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, il a laissé éclater sa « colère face à l’intensification des bombardements sur Gaza et le massacre de masse qui s’opère sur les hommes, femmes, enfants. Colère aussi face à l’inaction coupable et le silence complice de la France et de l’Union européenne qui laisse ce massacre se perpétrer ».

Des manifestants bravent l’interdit à Paris

L’interdiction de la manifestation prévue à Paris, samedi après-midi, en solidarité avec la Palestine, a été confirmée par le tribunal administratif, en raison de « risques de troubles à l’ordre public », ont argué les magistrats. En dépit de cette décision, des milliers de personnes ont bravé cet interdit en participant dans la capitale à un rassemblement qui se poursuivait en soirée sous haute présence policière, tandis que des milliers d’autres manifestants se réunissaient ailleurs en France, comme à Marseille (Bouches-du-Rhône).

 

La rédaction

 

Source : Humanite.fr

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