Grande-Bretagne : « Cachez ce Roumain et ce Bulgare...»

Comme on vous l’a rapporté, ils sont très forts pour essayer d’avoir le beurre et l’argent du beurre… Et nous, pendant ce temps, on compte nos chômeurs… Quelle m…, Encore une fois, la mondialisation n’est NI souhaitable, NI inévitable… Et ça, ce n’est pas un petit bloggeur qui vous le dis

Bien à vous,

F.

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Fayolle Pascal/SIPA

Depuis hier, les travailleurs roumains et bulgares sont libres de travailler dans n'importe quel État de l'Union Européenne. Mais l'ultralibérale Albion, dirigée par le conservateur David Cameron, défend ses frontières.

Au moment même où Londres refuse, à Bruxelles, de voter la moindre régulation concernant les travailleurs détachés, une pétition fait fureur au Parlement britannique, tel un gant jeté à la face de l'Europe : il s'agit de bloquer la libre circulation des travailleurs européens originaires de régions les moins favorisées de l'Union.

Pas question, tonnent les tories qui rejouent la bataille d'Hastings, de laisser déferler sur l'île des «hordes de Roumains et de Bulgares» (comprenez : de Roms roumains et bulgares), soupçonnés de vouloir profiter du système social. Et de s'appuyer sur les statistiques officielles montrant une augmentation de 26 %, au cours des trois derniers mois, du nombre de Roumains et Bulgares (112.000) recensés.

L'été dernier, la presse anglaise avait abondamment couvert la présence d'un camp de Roms roumains dans Hyde Park, en plein centre de Londres, dont la principale activité consistait à aller mendier devant le célèbre magasin Harrods, situé à proximité... Faisant l'amalgame entre travailleurs et fraudeurs, les tories disputent au parti anti-européen et xénophobe Ukip les projections démographiques les plus fantaisistes : 400.000 envahisseurs seraient prêts à débarquer sur l'île.

En 2004, l'Angleterre du travailliste Tony Blair s'était retrouvée seule, avec l'Irlande, à ouvrir son marché à la main-d'œuvre des nouveaux pays membres. Les autres pays de l'Union européenne avaient imposé une période transitoire de sept ans. Cameron fustige la décision de son prédécesseur, la qualifiant d'«erreur monumentale», dans une tribune publiée par le Financial Times. Selon le Premier ministre, «1 million de personnes originaires d'Europe centrale et orientale vivent désormais ici». Et d'annoncer une série de mesures conformes au droit européen.

Plus question, pour les nouveaux arrivants, de bénéficier d'une subvention au logement, ni d'une aide inconditionnée à la recherche d'emploi : il faudra attendre trois mois une aide qui sera limitée dans le temps à six mois au plus. Mendiants et sans-logis seront renvoyés chez eux et interdits de séjour pendant douze mois.

A quelques mois des élections européennes de mai 2014, qui seront suivies, un an plus tard, de législatives, David Cameron veut durcir son discours sur l'immigration et ne pas abandonner cette question aux populistes de l'Ukip. Au point de tordre la réalité des faits ? Sa ministre de l'Intérieur, Theresa May, est partie en croisade contre la libre circulation au sein de l'Union, au point de censurer deux rapports qu'elle avait commandés à la police des frontières et à son propre ministère. Des conclusions jugées «trop positives».

 

Source : Marianne.net

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