Pentagone français : 14.000 euros pour brancher une imprimante !

A ce tarif là on comprend mieux l'urgence de taxer les handicapés...

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L'hebdomadaire "Challenges" révèle les tarifs astronomiques des devis du nouveau siège du ministère de la Défense, inauguré jeudi par le chef de l'État.

Les chiffres donnent le tournis. Installer une imprimante et un scanner au nouveau siège du ministère de la Défense coûte près de 14.000 euros, révèle une enquête de Challenges. Alors que « l'Hexagone Balard » est officiellement inauguré jeudi par le président François Hollande, le nouveau site pose d'ores et déjà question. Dans la ligne de mire du journal économique ? La gestion du site en partenariat public privé (PPP). En effet, à en croire certains devis, le consortium Opale défense (Bouygues, Thales...) a la main lourde sur les prix.

Parmi les mauvaises surprises : celle d'un général, déjà installé dans les lieux. L'homme a reçu un devis exorbitant pour modifier le sens d'ouverture de la porte de son bureau. Montant de la facture ? 2000 euros. Et l'addition monte encore plus haut lorsqu'il s'agit d'installer une imprimante et un scanner. Sur les devis de Bouygues et Thales - consultés par l'hebdomadaire, l'installation d'une imprimante et d'un scanner était facturée 13.613, 21 euros.

« On peut se demander si le contrat a été bien négocié »

La surprise est à son comble à la lecture du détail de ce devis refusé par le ministère. Pour justifier ce tarif, le consortium précise que l'installation de deux prises électriques coûte à elle seule 2274 euros. Leur maintenance ? 3 94 euros. Comptez aussi une majoration de 403 euros si « l'intervention a lieu dans les bureaux des hautes autorités ». « À ce prix-là, ça doit être un scanner doré à l'or fin 18 carats, voire platine, serti de diamants, saphirs, rubis et émeraudes », s'amuse un agent du ministère dans un email relayé par Challenges.

« On peut se demander si le contrat a été bien négocié », s'interroge le député LR François Cornut-Gentille, membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, dans les colonnes du magazine. Et d'ajouter : « Il semble y avoir une expertise plus forte, sur ce genre de projets, du côté des opérateurs privés qu'au sein de l'État. Globalement, le projet Balard tient la route, mais je pense que si l'État avait été plus loin dans l'exploration des solutions alternatives au PPP, il aurait pu négocier dans une meilleure position avec le consortium. »

Si ces travaux ont des coûts très élevés, le loyer annuel versé par le ministère de la Défense atteint lui aussi des sommets. Alors que le loyer 2016 devait s'élever à 154 millions d'euros, il sera finalement « supérieur » à cette enveloppe, assure le secrétaire général à l'administration Jean-Paul Bodin.

 

Source : LePoint.fr

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