Le PS « refuse » le piège du Mécanisme européen de stabilité

À 3 jours du vote, les moutons marchent toujours docilement vers le ravin, guidés par leurs bergers et leurs rassurants médias... Le PS toujours très adroit ne prend aucun risque et adopte la position du « ni oui, ni non », en laissant la voie libre aux députés UMP totalement lobotomisés par le système atlantiste... Et prêts à scier la branche démocratique sur laquelle ils sont assis pour VENDRE leur pays et leurs droits législatifs à Bruxelles...

Ce numéro de claquettes machiavélique du PS illustre merveilleusement le discours de François Hollande, vociférant tout debout contre la finance, alors qu'il se trompe sciemment de cible. La finance, un pays en a besoin, c'est la spéculation et les intérêts le mal de ce monde...

Quelle est cette humanité traumatisée par le rêve d'Icare qui ne cherche même pas à tenter d'approcher la vérité, en se cantonnant dans l'univers virtuel prémâché rassurant qu'on lui sert, entrecoupé de publicités rutilantes basées sur des mécaniques et des slogans qui pervertissent jusqu'à nos valeurs fondamentales millénaires ? 

Le bon sens n'aurait-il plus prise sur la réalité ?

Alors que vous allez être tous acculés au vide, faites donc attention au loup...

Et faites entendre le son de votre voix au troupeau !

Amicalement,

l'Amourfou,

L'abstention : c'est la position que devraient vraisemblablement adopter les députés PS, mardi 21 février à l'Assemblée nationale, où sera présenté le texte sur le Mécanisme européen de stabilité financière (MES).

Plusieurs responsables du PS, initialement, penchaient pour le oui. "Tout le monde est pour un fonds de secours qui puisse venir en aide au pays en difficulté, et nous avons d'ailleurs voté les différents plans d'aide à la Grèce", rappelle le député européen Harlem Désir. "Sur le principe du MES, pas de réticence", indique Pierre Moscovici, directeur de campagne de M. Hollande.

En pratique, le dossier se révèle pourtant plus embarrassant : une disposition juridique relie le MES au traité de discipline budgétaire, voulu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui doit être signé début mars et qui obligera les pays signataires à respecter une "règle d'or" sur l'équilibre des comptes publics. Il s'agit de l'article 5 du texte sur le MES, qui conditionne le fait de pouvoir bénéficier de celui-ci à la ratification du traité sur la solidarité et coordination gouvernementale.

"ENGRENAGE"

Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, résume sur son blog le double "piège", à la fois "juridique puisque ce fonds ne donnera droit de tirage qu'à ceux qui auront voté le deuxième volet" et "politique parce que Nicolas Sarkozy (…) veut en faire un argument dans l'élection présidentielle". M. Moscovici pointe pour sa part "un engrenage, qui conduit subrepticement à adopter le traité d'austérité", qu'il considère comme "juridiquement étrange et infondé".

C'est l'aile gauche du parti qui, au bureau national, mardi 14 février, est montée au créneau. "Ce texte conditionne l'accès à la solidarité au fait d'avoir ratifié le traité Merkel-Sarkozy, a attaqué Benoît Hamon, porte-parole du PS et représentant de l'aile gauche. Par cohérence politique, on ne peut dire oui." Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, prône même un non ferme et définitif : "Si vous voulez renégocier le “Merkozy”, il faut voter contre dès le début."

Comme souvent, Jean-Luc Mélenchon, qui pour sa part souhaite un référendum sur le traité, a tiré le premier, mettant la pression sur les députés PS. Ceux du Front de gauche (PCF et Parti de gauche), qui ont finalement obtenu un vote solennel nominal par scrutin public à l'issue des débats, voteront contre. Avant le vote, le candidat à la présidentielle tiendra une conférence de presse, et un rassemblement est prévu devant le palais Bourbon. "Que la droite vote pour, on le comprend, c'est M. Sarkozy qui l'a négocié. Mais nos concurrents, comme nos adversaires, devront eux aussi être clairs", a lancé M. Mélenchon, mardi 14 février.

Le candidat du Front de gauche ne s'est pas privé d'en appeler à ceux de ses anciens camarades socialistes qui avaient voté contre le Traité constitutionnel européen en 2005, citant "Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Alain Vidalies" : "Les 115 qui ont voté avec moi au Congrès de Versailles contre le Traité de Lisbonne ont-ils changé d'avis ou bien vont-ils de nouveau voter contre à l'occasion de cette réunion du 21 février ?"

L'argument semble avoir porté. "Le fait que certains prennent position pour le oui pourrait inquiéter les électeurs de gauche, explique Benoît Hamon. On peut vouloir un mécanisme de solidarité sans pour autant avaler le traité Sarko-Merkel."

Raphëlle Besse Desmoulières et David Revault d'Allonnes

 

Source : Zappata via LESLI,Le Monde

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Circus Politicus...


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