Le gouvernement enfonce le clou sur les Roms malgré la gêne

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La France n'est plus la patrie des droits de l'homme et le fait savoir. Telle est la volonté du gouvernement et son allégeance au NWO.

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a annoncé lundi qu'il poursuivrait et intensifierait sa politique à l'égard des Roms malgré les protestations en France et à l'international ainsi que la gêne exprimée par deux ministres.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et le ministre de l'Immigration, Eric Besson, ont déclaré que près de 1.000 Roumains et Bulgares avaient regagné leur pays en un mois, chiffre légèrement inférieur à la moyenne mensuelle sur 2010.

Brice Hortefeux a présenté lors d'une conférence de presse les chiffres de la délinquance des Roumains à Paris, en hausse de 259% sur 18 mois, pour justifier sa politique.

 "Les opérations d'évacuation des camps illégaux et illicites vont se poursuivre parce qu'elles sont légitimes et nécessaires", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Eric Besson a lui annoncé que le gouvernement déposerait trois amendements à la loi sur la sécurité intérieure, examinée au Parlement à partir de septembre, de manière à faciliter les expulsions. L'un d'entre eux sanctionnera les "actes répétés de vols ou de mendicité agressive".

Lundi matin, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a confié sur RTL avoir songé à démissionner en raison de cette polémique. La veille, son collègue de la Défense, Hervé Morin, a lui aussi exprimé ses réserves.

Invité de France Inter, François Fillon, qui a repris en main la communication de l'exécutif sur ce sujet, a néanmoins affirmé que la ligne gouvernementale restait la même.

MODE DE VIE INADAPTÉ, DIT FILLON

Le Premier ministre a également repris à son compte les chiffres de l'augmentation de la délinquance des ressortissants roumains, évoquant un "problème lié à l'ouverture des frontières européennes et (...) au fait qu'en Roumanie notamment, l'intégration des populations de Roms n'est pas suffisante".

"Le mode de vie nomade est de moins en moins adapté à la vie d'une société moderne", a-t-il encore dit.

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, lui a reproché de faire "le lien entre immigration et insécurité".

"Avec des mots choisis, François Fillon ne dit rien d'autre que Marine Le Pen", la vice-présidente du Front national, a-t-il dit à la presse.

"Il n'y a pas de discours de stigmatisation", a insisté François Fillon. "La politique que nous conduisons, c'est une politique qui respecte la loi et qui s'adresse à toutes les personnes qui sont en situation irrégulière".

La plupart des Roms reconduits dans leur pays sont toutefois en situation régulière, étant citoyens communautaires entrés en France depuis moins de trois mois, et acceptent l'aide au retour volontaire.

Ainsi, sur les 979 Roumains et Bulgares reconduits à la frontière depuis le 28 juillet et l'offensive de Nicolas Sarkozy sur les campements illégaux, 151 ont été expulsés pour séjour irrégulier, selon Eric Besson.

Aucun des 29 vols affrétés spécialement pour reconduire ces Roms n'a concerné des expulsions, a-t-il ajouté, réfutant ainsi le terme de "charters de Roms".

Enfin, 128 campements illicites occupés par des ressortissants roumains ou bulgares ont été démantelés depuis le 28 juillet. Pour Brice Hortefeux, cela relève de mesures "de salubrité et de sécurité".

"PRINCIPE DE RÉALITÉ"

Le gouvernement a également répondu aux critiques de la gauche sur ces reconduites à la frontière, jugées honteuses par le premier secrétaire du PS.

François Fillon puis Brice Hortefeux ont ainsi rappelé que plusieurs collectivités urbaines, dont la communauté urbaine de Lille présidée par Martine Aubry, ont demandé cet été le démantèlement d'un campement illégal .

Martine Aubry a insisté sur France Info sur la différence entre faire appliquer la loi et proposer des solutions de relogement et d'insertion pour les Roms.

"Je suis la première lorsqu'il y a des problèmes et des délits à demander des sanctions. (Mais) les évacuer comme ça par charters, c'est une honte pour la France", a-t-elle dit.

Brice Hortefeux a assuré que, pour les gens du voyage français, la création d'aires d'accueil serait accéléré.

Il en a ainsi inauguré une lundi dans les Alpes-Maritimes.

"D'un côté, on n'occupe pas de manière illégale, illicite, des terrains (...) et simultanément nous encourageons les collectivités à prévoir précisément des espaces garantissant à la fois la légalité, la dignité et la salubrité", a-t-il dit.

Clément Guillou, édité par Yves Clarisse


Source :
Reuters

Informations complémentaires :

Europe 1 : Roms : le gouvernement serre encore la vis
Le Figaro.fr :
Roms : le gouvernement veut élargir les motifs d'expulsion
Le Point.fr :
L'archevêque de Toulouse dresse un parallèle entre Roms et Juifs

 


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