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Hervé Novelli UMP annonce la "Prise en compte par le gouvernement des débats de la société française..." chez J.-J. Bourdin à BFMTV le 25 février 2011

C'est une des capacités étonnantes des Trojans évolués, véritables virus polymorphes, pour tenter de survivre, ils changent de signatures... Et des fois il faut reformater... Alors ça vous dit de réformer la laïcité (1905) ? Oui, biensûr, pour prendre en compte tous les électeurs, non décidément je vous avais fait un lonnngg article commenté, etc... A propos de ce changement de cap, mais non, en fait à 6 heures c'est indigeste... Je vais juste vous passer l'analyse de "Dominique de Villepin (« J’ai beaucoup de sympathie pour les apprentis sorciers, mais je n'ai pas le sentiment, dans un pays démocratique, que cela puisse se faire sans conséquence »). Voici donc le live d'hier sans pitié de J.-J. Bourdin (vous verrez le discours qu'il tient, venant de lui, ça a de quoi le faire transpirer...), ainsi qu'une vidéo informative justement très informative en 'Informations complémentaires' précédée dûment de l'article ci-dessous de Marianne. Décidément il y a des pros pour ça ; ) Ah, il vous annonce aussi la mise à la casse du... Code du travail en filligrane... Chacun pour soi et Dieu pour tous !

 

Le débat sur l’islam voulu par Sarkozy et mis en pratique par Copé crée des remous au sein de la majorité. À tel point que Nicolas Sarkozy, lorsqu’on recense toutes les prises de positions contre ce débat, apparaît totalement isolé au sein même de son propre camp.

Ce n’est même pas une grosse ficelle, mais plutôt un câble porteur comme on en trouve sur le viaduc de Millau. La semaine dernière, à l’occasion du traditionnel petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité, Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir que ses troupes se penchent (prétendument) sur la laïcité et (avant tout) sur l’islam. Et voilà qu’en deux temps trois mouvements, le « patron » de l’UMP, Jean-François Copé, dégaine une belle convention du parti sur le sujet.

Difficile de savoir qui a soufflé cette judicieuse idée à l’oreille de l’excité de l’Elysée. Les observateurs y discernent la marque de Patrick Buisson, le gourou ès sondages du chef de l’Etat qui avait conseillé à Nicolas Sarkozy lors de la dernière présidentielle — avec le succès que l’on connaît — de se positionner au « centre de la droite » (comprendre : tourné vers le FN) plutôt qu’au centre de l’échiquier politique.

Certains au sein de l’équipe gouvernementale veulent y voir un coup non pas de Buisson mais de Besson qui, en petit comité, se féliciterait ostensiblement de la tenue de ce nouveau débat. Mais pas au point de le faire dans les médias… Plus simplement : si Eric Besson se réjouit de la tenue de ce nouveau sur l’Islam, c’est peut-être surtout parce que le débat qu’il a lui-même a porté à bout de bras sur l’identité nationale se voit ainsi confirmé et légitimé par son si cher Nicolas Sarkozy…

Mais qu’importe finalement de savoir de quel cerveau aux rouages si bien huilés est né l’idée de convoquer un débat sur l’islam. Car ce sont les conséquences au sein même de la majorité finalement qui se révèlent le plus intéressant : faire usage d’une si grosse ficelle (ou plutôt, donc, d’un câble porteur), y compris à droite, ne passe plus.

Juppé, Devedjian, Boutin et les autres...

Alain Juppé a été un des premiers à s’en inquiéter. Faisant fi de la solidarité gouvernementale censée prévaloir, le ministre de la Défense a expliqué sur France Inter craindre que ce débat ne « dérape » s’il n’était pas « maîtrisé et encadré ». D’autres, depuis, lui ont emboîté le pas en faisant savoir leurs réticences sur ce débat.

L’eurodépitée Rachida Dati, sur France 2, s’est par exemple posée « contre les prières dans les rues » et « ceux qui dévoient l’islam » tout en expliquant qu’il fallait « faire attention de ne pas stigmatiser l’islam en tant que religion et de ne pas stigmatiser les musulmans — qui sont d’abord français — en tant que pratiquants. »

Même discours, quasi copié-collé, du côté du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. S’il considère que les responsables politiques doivent« éviter l’écueil de l’aveuglement » vis-à-vis de certaines dérives comme les« prières dans la rue », il demande à ce qu’on prenne garde à un autre« écueil », celui « de la stigmatisation » : « Il n’est pas question de stigmatiser qui que ce soit et certainement pas la population musulmane qui a toute sa place en France. »

L’ex-secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, a bombé le torse. Du moins, dans un premier temps. Et en mettant les formes : « Le président de la République, dont on connaît les qualités, le talent, la franchise, peut aujourd'hui se poser un certain nombre de questions peut-être sur la manière dont il est conseillé dans l'organisation de ce genre de débat ». Puis, le « patron » de la Gauche moderne s’est un peu déballonné estimant que ce débat avait finalement « un sens ».

La présidente du Parti chrétien-démocrate et ex-ministre du Logement, Christine Boutin, elle, prend moins de pincettes que son ancien collègue. Pour elle, ce débat est tout simplement « excessivement dangereux » : « On a déjà eu l’exemple du débat sur l’identité nationale on a vu sur le terrain ce que ça a donné : une place importante à l’extrême droite qui a accaparé le débat avec des arguments populistes, démagogues. »

Plus rudes encore se montrent Patrick Devedjian (« Un débat inutile et dangereux ») et Dominique de Villepin (« J’ai beaucoup de sympathie pour les apprentis sorciers, mais je n'ai pas le sentiment, dans un pays démocratique, que cela puisse se faire sans conséquence »).

Même le pourtant très fidèle Christian Estrosi, ce matin sur Europe 1, a fait part de ses réticences usant d’une grille d’analyse d'une perspicacité qu’on ne lui connaissait pas jusque-là : « Nous ne pouvons pas débattre de la laïcité au risque de stigmatiser l'Islam alors même que le monde a les yeux tournés vers les peuples du monde arabe qui aspirent légitimement à plus de démocratie. » Si même les « Sudistes » n'embrayent plus sur la chasse aux minarets, où va-t-on ?

Au début du quinquennat, on reconnaissait au Président le talent de polariser le débat en mettant en scène quelques divergences au sein de la droite. C'est à l'UMP que tout se passait et l'opposition était reléguée sous le tapis. A moins d'un an et demi de la présidentielle, la force et la diversité des opposants au débat sur l'islam et son peu d'effet dans l'opinion donnent plutôt l'impression d'une fronde massive. Il y a toujours un pilote dans l'avion, mais il donne l'impression de pianoter sur une console video. A moins qu'il n'aille dans le mur en klaxonnant.

Source : Marianne

Informations complémentaires :

Les Echos : Débat sur la laïcité : les mises en garde se multiplient à droite
La Croix : Le débat sur l'islam "a un sens", selon Jean-Marie Bockel
Le Figaro : Devedjian: débat sur l'islam "désastreux"


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envoyé par cocobrownlasectedupal. - L'actualité du moment en vidéo.

 

 


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