Les États-Unis définissent des « représailles » sur la France et l’UE pour imposer leurs cultures OGM

Je suis curieux de nature, et en me baladant sur le nouveau site de Wikileaks mis en ligne, je suis tombé sur ce document dénommé 07PARIS4723 datant de déc. 2007, et émanant de l'ambassade américaine. Ça m'a tellement effaré que je vous l'ai traduit. Vous verrez comment se comportent nos amis 'américains' pour faire imposer leurs m...

Le câble en question a été cité par GreenPeace, ils ont bien indiqué que la sources des USA semblait être ni plus ni moins que la FNSEA par l'intermédiaire de son président, mais ils ont (par hasard ?) oublié que le mémo insistait lourdement sur des représailles, notamment sur les 'pires coupables', et plus généralement sur l'UE.

Une question me taraude, que font tous les journalistes qui ont les câbles ? ou sont ils tous anglophobe voire pas très motivé?, allez je leurs donne une astuce...


le monde selon Monsanto (DivX)
envoyé par inside_. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

POUR USTR Susan Schwab
MINISTÈRE DE E - JEFFERY Ruben et EB - Dan Sullivan
DE L'AMBASSADEUR STAPLETON

SIPDIS

E.O. 12958: DECL: 14/12/2017
TAGS: ECON FR ETRD SENV EAGR PGOV

OBJET: FRANCE ET L'OMC AG cas de biotechnologie

REF: A) PARIS 5364, B) PARIS 4255, C) PARIS 4170, D) PARIS 3970, E) PARIS 3967, F) PARIS 3853, G) PARIS 3429, H) PARIS 3399, I) PARIS 3429

Classé par l'ambassadeur Craig Stapleton; raisons 1,4 (b), (d) et (E).

1. ) Résumé : La Mission de Paris recommande au Secrétaire général adjoint de renforcer notre position de négociation avec l'UE sur la biotechnologie agricole avec la publication d'une liste de représailles lorsque l'extension de la "Période de délai raisonnable" aura expiré.

À notre avis, l'Europe n'avance pas mais recule sur cette question, et la France joue un rôle de premier plan, avec l'Autriche, l'Italie et même la commission. En France, le processus de l'environnement "Grenelle" est mis en œuvre pour contourner les décisions fondées sur la science en faveur d'une évaluation de «l'intérêt commun." Combiné avec le principe de précaution, c'est un précédent avec des implications bien au-delà de la cutlture du maïs Monsanto lun.-810.

Aller vers les représailles montrera clairement que la voie actuelle a des coûts réels pour les intérêts de l'UE et pourrait aider à renforcer les voix pro-européennes de la biotechnologie. En fait, le côté pro-biotech en France - y compris au sein de l'union des fermes - nous ont dit que des représailles est la seule façon de commencer à transformer ce problème en France.

2. ) Ce n'est pas seulement un intérêt bilatéral. La France jouera un rôle de leader dans l'étude européenne renouvelée de l'acceptation de la biotechnologie agricole et son approche à l'égard d'une régulation de l'environnement plus générale.

La France attend de conduire les États membres de l'UE sur cette question au cours de la présidence slovène qui débute en Janvier et par le biais de sa présidence au second semestre de l'année. Nos contacts ont clairement fait savoir qu'ils chercheront à étendre la politique nationale française au niveau de l'échelle européenne et ils croient qu'ils sont à l'avant-garde de l'opinion publique européenne en luttant contre les OGM.

Ils ont noté que les Etats membres ont été peu disposés à soutenir la commission des sanctions sur l'Autriche et ses interdictions nationales illégales. Le GOF voit l'examen décennal de l'autorisation de la Commission du MON 810
et une révision du processus de l'EFSA comme une opportunité clé pour prendre en considération des changements de préférences de société vers une autre (reftels).

3. ) Un des principaux résultats du «Grenelle» a été la décision de suspendre la culture Monstato MON 810 en France. Tout aussi dommageable est la GOF de réengagement apparent du «principe de précaution." Sarkozy a publiquement rejeté une recommandation de la Commission Attali (lors de l'examen de la compétitivité de la France) afin de s'éloigner de ce principe, qui a été ajouté à la Constitution française sous Chirac.

4. )  France, la nouvelle «Haute Autorité» sur la biotechnologie agricole est faite pour faire reculer la prise de décision fondée sur la science. L'autorité récemment formée est divisée en deux collèges, un collège scientifique et un second groupe, incluant la société civile des scientifiques sociale pour évaluer l '«intérêt commun» de la France.

La première tâche de l'autorité est de donner un avis sur le Monsanto MON 810. Dans l'intervalle, toutefois, le projet de loi de biotechnologie soumis à l'Assemblée nationale et au Sénat pour un examen urgent, pourrait rendre toute la plantation issue de la biotechnologie impossible dans la pratique. La loi rendrait les agriculteurs et les entreprises de semences légalement responsables de la dispersion du pollen et ouvre la voie à de démesurément grandes distances de culture. La publication d'un registre pour identifier les cultures OGM à l'échelle de la parcelle, est peut-être la mesure la plus significative étant donné la propension des militants à détruire les cultures d'OGM dans les domaines.

5. ) Les GOF et la Commission ont indiqué que leurs actions respectives ne doivent pas nous alarmer, car ils ne concernent que l'interdicion de culture plutôt que des interdictions d'importation. Nous voyons l'interdiction de la culture comme une première étape, au moins par les partisans anti-OGM, qui vont après demander l'interdiction ou la limitation des importations (un proche collaborateur du ministre de l'Environnement nous a dit que les gens ont le droit de ne pas acheter de la viande fournie par de la biotechnologie des aliments, même si elle a reconnu qu'il n'y avait pas de base scientifique possible pour une distinction fondée lors de l'alimentation.)

En outre, nous ne devrions pas être prêts à céder sur la culture à cause de notre implication dans les entreprise de semences et de plantation en Europe et parce que les agriculteurs, une fois qu'ils ont eu une expérience avec la biotechnologie, en deviennent les plus ardents défenseurs.

6. ) L'équipe de pays de Paris recommande que nous étalonnions une liste de cibles des représailles qui provoquent des douleurs dans toute l'UE, puisqu'il s'agit d'une responsabilité collective, mais qui se concentre aussi en partie sur les pires coupables. La liste devrait être mesurée plutôt que vicieuse et doit être durable sur le long terme, car il ne faut pas s'attendre à une première victoire.

7. ) Le président Sarkozy a noté dans son discours à Washington, lors de la Session conjointe du Congrès, que la France et les États-Unis était "Alliés mais pas alignés". Notre coopération avec la France sur une série de questions devrait se poursuivre parallèlement à notre engagement avec la France et le reste de l'UE sur la biotechnologie agricole (et la prochaine génération de gestion de l'environnement liée aux préoccupations commerciales). Nous pouvons gérer les deux à la fois dans le même temps et ne devons pas laisser un ensemble de priorités nuire à l'autre.

PARIS 00004723 002 de 002
 
Source : Wikileaks
 

Informations complémentaires :


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s