Pour être au clair avec cette histoire, il semblerait bien que le virus, virulent, ne soit pas aussi contagieux que je le pensais initialement. Par contre, effectivement, il est sans traitement ou vaccin.
Mais il ne se transmet pas par voie aérienne comme je l’avais cru. Il faut un réel contact physique avec une personne contaminée. Hélas, les pays africains, de par leur mode de vie et leurs cérémonies funéraires, contribuent à propager le virus. Certains, même, refusent toutes précautions.
Alors, étant donné le peu de personnel soignant (125 personnes de l’OMS, pour 3 pays, sur place) le virus se propage à vitesse grand V. Je tiens à vous rassurer cependant, la France n’est pas l’Afrique, et si un cas devait se déclarer sur notre territoire, nous saurions y faire face. Maintenant, 1 cas, 2 cas, 100 cas, ce n’est pas la même chose.
Le nerf de la guerre, c’est l’argent, et hélas, les Africains n’en ont pas…
La directrice de l’Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, a déploré vendredi que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest «avance plus vite» que la mobilisation pour l’enrayer, appelant à y remédier sous peine de «conséquences catastrophiques» et de propagation à d’autres pays.
«Les effectifs actuels de secours nationaux et internationaux sont tristement inadéquats», a déclaré Mme Chan lors d’un sommet régional sur l’épidémie à Conakry, souhaitant que «cette rencontre marque un tournant dans la lutte contre l’épidémie», selon un communiqué de l’OMS.
«Cette épidémie avance plus vite que nos efforts pour la contrôler. Si la situation continue à se détériorer, les conséquences peuvent être catastrophiques en termes de vies perdues mais aussi de perturbations socio-économiques et de risque élevé de propagation à d’autres pays», a-t-elle prévenu.
«Les pays touchés ont fait des efforts extraordinaires et pris des mesures extraordinaires. Mais les besoins créés par Ebola en Afrique de l’Ouest dépassent vos capacités de lutte», a-t-elle dit à l’intention des présidents guinéen, sierra-léonais et libérienne présents à ce sommet, ainsi que la ministre ivoirienne de la Santé.
«Malgré l’absence de vaccin ou de thérapie curative, les épidémies d’Ebola peuvent certainement être endiguées», a ajouté la directrice de l’OMS, soulignant néanmoins qu’il s’agissait «de loin de la plus grande en près de 40 ans d’histoire de cette maladie», avec 1323 cas, dont 729 mortels.
Elle a par ailleurs annoncé la convocation pour le 6 août d’une réunion d’urgence pour «évaluer les implications internationales de l’épidémie en Afrique de l’Ouest».
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