Aux Etats-Unis, le secteur de la fracturation hydraulique est en pleine débâcle

Ça fait un bout de temps qu'on vous le relaie, le premier à en avoir parler avait été Olivier Delamarche en avril 2013... (vidéo Informations complémentaires ci-dessous), et avec la politique actuelle des pays du golfe, cela ne risque pas de s'arranger. Bref, encore une belle bulle spéculative (à laquelle on a échappé de justesse en France et qui aurait pu contaminer irréversiblement toutes nos nappes phréatiques...). Enfin, rassurez-vous d'après Hayek les bulles n'existent pas... D'ailleurs, d'après lui, le système capitaliste se régule lui-même... Vous voyez, vous êtes entre de bonnes mains...  ; )))

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« Le mot « boom » vient toujours avec son misérable jumeau que personne ne veut voir, « bust » (‘fichu’), Ils viennent invariablement en cycles, l’un après l’autre.

On ne peut pas avoir l’un sans l’autre. C’est une question de temps, et dans le monde du fracking, ce n’est pas différent», écrit Wolf Richter sur son blog Wolf Street.

Selon Richter aux Etats-Unis, l’avenir du secteur de la fracturation hydraulique est menacé.

Il rappelle que le boom de l’extraction du pétrole par facturation hydraulique a débuté en 2005, et que ce secteur s’était contracté de 60% pendant la crise financière en raison du manque de capitaux. Mais comme la Réserve fédérale américaine s’est lancée dans un programme de quantitative easing qui l’a conduite à inonder les marchés d'argent frais, ce secteur a connu un nouvel essor.

En mai 2009, au plus fort de la crise financière, on ne comptait que 180 sites de forage actifs, mais l’année dernière, à la mi-octobre leur nombre était passé à 1609. La production de pétrole a fortement augmenté en conséquence, et elle atteignait  9,2 millions de barils par jour en janvier.

La révolution de la fracturation hydraulique américaine a donc reposé sur l’exubérance d’investisseurs qui n’ont pas hésité à placer leur argent sur des produits à risque, et des particuliers qui ignoraient qu’ils investissaient dans ce secteur au travers de leurs fonds de pension gérés par des sociétés de gestion qui ont elles aussi investi dans ce boom.

Pendant une période de 5 ans, la production a fortement augmenté, mais elle a fini par dépasser la demande poussive. L’éclatement de cette bulle s’est produit en octobre 2014, après une chute des cours qui avait débuté 3 mois plus tôt. Depuis, chaque semaine, des dizaines de plates-formes de forage cessent leurs activités, et l’on est passé de 1609 installations actives à seulement 1056.

Si l’on assiste de nouveau à une contraction de 60% comme lors de la crise financière, il pourrait ne plus subsister que 642 plateformes, spécule Richter.

La crise s’est caractérisée par un choc sévère, mais de courte durée, suivie d'une relance rapide. Mais par le passé, il a souvent fallu beaucoup de temps pour résoudre les crises du secteur pétrolier. En outre, la production atteint toujours des niveaux record.

Si les cours ne se rétablissent pas rapidement, les producteurs et leurs fournisseurs risquent de connaître une longue période de grandes difficultés. La menace se fait déjà particulièrement sentir à Houston, au centre de l'industrie pétrolière américaine, où de nombreux projets ont déjà été suspendus.

 

Source : Express.be

Informations complémentaires :

 


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