Les banques centrales vont discuter des moyens pour prévenir un bank run mondial

 AVANT PROPOS :

Il convient de souligner que :

- L'article a le mérite d'exister, au moins en Allemagne contrairement à la France.

- Mais s'il parle des enjeux réels de l'interdiction de l'argent cash pour éviter un bank run mondial, c'est pour mieux tenter de rassurer le lecteur en disant que cela n'arrivera jamais du jour au lendemain, en même temps, sur tous les continents et sur toutes les banques. 

- Bref, l'exemple de Chypre est totalement oublié, ni même mentionné, comme si cette hypothèse ne pouvait s'appliquer à l'Europe entière du jour au lendemain.

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Les banques centrales veulent discuter lors d'une prochaine réunion sur le moyen le plus efficace pour restreindre le retrait d'argent cash. La Neue Zürcher Zeitung examine les façons dont le retrait d'argent peut être limité "en cas d'urgence". Cela peut être considéré comme un accident ou une préparation à l'agitation qui vient. Apparemment, les banques centrales en savent plus sur l'état actuel du système financier qu'elles ne l'admettent publiquement.

Il y a des signes croissants que les banques centrales envisagent des restrictions drastiques sur les comptes bancaires. Tout d'abord, certains penseurs avaient lancé l'idée d'une interdiction sur les retraits. Surtout Kenneth Rogoff, de l'Université Harvard et Willem Buiter, économiste en chef chez Citigroup, dont les journaux ont largement relayés les contributions, et ont montré comment on pourrait interdire l'argent.

Dans certains pays, des mesures spécifiques ont déjà été prises - dans une certaine mesure comme un test -. La France a établi cet été une nouvelle loi  spécifique aux comptes bancaires de manière très spectaculaire. La Suède, pionnier des paiements électroniques, a réduit un certain temps les retraits avant d'interdire progressivement l'argent cash. Les citoyens ne pourront garder du cash que dans une mesure limitée. En Grèce, une réduction drastique est aussi examinée à la lumière de la crise, les factures de plus de 70 €uro devraient être autorisées uniquement par chèque ou carte de crédit. La Banque Baader attend d'abord l'application douloureuse des intérêts de retard sur l'épargne avant d'officiellement abolir l'argent. La Bundesbank tente de calmer le jeu et promet qu'elle continuera à donner de l'argent cash en Allemagne.

À la fin du mois de mai, il y aura une importante conférence à Londres. Le journal Neue Zürcher Zeitung a rapporté que justement les économistes mentionnés auront leur mot à dire, ceux qui se sont distingués au cours des derniers mois pour la suppression du cash - à savoir Rogoff et Buiter. Des représentants des banques centrales de la Suisse, le Danemark, la zone euro et aux États-Unis participeront également à la réunion. Donc le but de cette réunion est bien de trouver "une solution en cas d'urgence". En effet, il est extrêmement rare que ces discussions ne concernent que des simulations. 

Le journal écrit : "On espère pour le meilleur, et on se prépare au pire. Cette devise vaut également pour la politique monétaire de la Banque nationale. Certains pourraient dire que la situation des taux de change est peu à peu «normalisée», ou au moins sans détérioration, et encore une nouvelle escalade est susceptible d'avoir lieu avec une plus grande probabilité. "

Ce constat conduit la NZZ à analyser les mesures qui pourraient répondre à une crise financière majeure et pourraient être renouvelées ou considérablement améliorées. Parce qu'il existe un risque de panique bancaire mondiale, mais aussi d'une perte de confiance dans les institutions financières mondiales, l'idée d'une restriction des retraits revient dans ce contexte au premier plan. La NZZ reconnaît que l'abolition complète du cash, au moins en Suisse, a peu de chance d'aboutir car les droits et libertés des citoyens seraient remis en question. Mais le journal a également examiné deux autres manières de restriction du cash.

Quelle que soit la gravité de la situation, le regard est tourné vers l'avenir et le risque doit seulement être mesuré à titre expérimental. Il en serait ainsi pour une crise financière émergente et sous contrôle avec un taux d'intérêt négatif augmentant jusqu'à 5%. Ce chiffre est incroyablement grand et serait, par conséquent, de nature à une fuite massive des espèces. En effet, la conséquence néfaste des intérêts négatifs sur les résidents a déjà été récemment démontré par l'exemple des fonds de pension suisses. Ils ont retiré leur argent des banques de manière massive et maintenant le stocke dans des coffres afin d'échapper à la taxation.

Pour éviter une telle panique bancaire mondiale, la méthode la plus radicale serait l'interdiction des retraits. Il est peu probable, en Suisse et aux États-Unis parce que les économies y sont dominées par un certain libéralisme. Mais le fait que la question de l'interdiction des retraits soit discutée dans le cadre d'une conférence mondiale avec la participation des grandes banques centrales des États-Unis et de la BCE, démontre que le problème n'est pas un problème local en particulier - que les Suisses ou les Allemands ont à traiter -, mais qu'il est bien un problème global, dont les conséquences doivent être anticipées.

Pour la NZZ, cette situation est valable sous l'hypothèse que les taux d'intérêts négatifs dans les mois à venir devraient effectivement  encore augmenter considérablement, avec une variante possible - à savoir  une taxe ou une redevance. Cependant, cette idée semble trop difficile à mettre en œuvre, car elle revient finalement à contrôler toutes les factures d'une entreprise sur une année.

Par conséquent, une autre variante est favorisée au moins en Suisse. La NZZ écrit : "Cette variante comprend l'établissement d'un taux de change entre la monnaie de la livre et de l'argent, tandis que le prix du marché change dans la mesure du taux d'intérêt négatif souhaité. Par exemple, un tel régime pourrait commencer avec un taux négatif souhaité de 3% par an aujourd'hui, et obtiendrait, pour le propriétaire de l'argent dans un an ", seulement 97%, en laissant son argent dans un compte.

On peut supposer que les délibérations soient encore à un stade précoce. Toutefois, cela ne dit rien à propos de l'état actuel du système financier. En règle générale, les grandes institutions financières sont presque toujours prises par surprise une fois qu'éclate une crise. Le fait que ces premiers tests bancaires et ces considérations théoriques soient envisagées, montrent que les grandes institutions financières regardent évidemment encore de manière très réaliste la possibilité d'un accident, et la manière de s'y préparer.

Pour les épargnants, cela signifie la nécessité d'une vigilance accrue. On ne prétend pas que ces mesures seront mises en place pendant la nuit. Mais la tendance en matière de fiscalité et de restriction des retraits semblent être imparable. Les choix des déposants et des investisseurs reposent dans une plus grande diversification, qui doit avant tout pouvoir être sûre de continuer à investir de grosses sommes dans une catégorie d'actif.

La restriction des retraits peut affecter de nombreux épargnants sur la disponibilité limitée de leurs actifs, mais elle pourrait aussi, dans une certain mesure, être vraiment décisive dans le cadre de la lutte contre la fausse monnaie.

Dans le même temps, la surveillance étroite des marchés mondiaux des devises est recommandée, car il est peu probable que tous les États doivent procéder simultanément à la répression financière. Les solutions de rechange, comme les devises, les métaux précieux ou les matières premières, sont plus que jamais d'actualité.

 

Source : Deutsche-wirtschafts-nachrichten.de

 

Traduction : ~ Maître Confucius ~

Corrections : Chalouette

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