Grèce : nouvelles menaces de la "Secte des Révolutionnaires"

Les mouvements se radicalisent aussi en Grèce, où là, ils ont carrément recours au meutre. Mais il faudrait vérifier qu'ils ne sont pas manipulés ... "la violence est le dernier recours des incompétents..." I. Asimov.


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ATHENES (AP) — La "Secte des Révolutionnaires", un mouvement extrémiste grec qui a revendiqué mardi l'assassinat d'un journaliste tué le 19 juillet à Athènes, a menacé mercredi de transformer la Grèce en "zone de guerre".

"Nous sommes en guerre contre votre démocratie", affirme la "Secte des révolutionnaires" dans un communiqué adressé mercredi à un journal de la capitale grecque.

"Les touristes doivent savoir que la Grèce n'est plus un paradis sûr du capitalisme. Nous avons l'intention de le transformer en zone de guerre d'activité révolutionnaire, avec incendies, sabotages, manifestations violentes, attentats et assassinats" contre des policiers, hommes d'affaires et des journalistes que le groupe considère comme corrompus.

Le communiqué accompagné d'un CD contenant une photographie de l'arsenal du groupe - des armes de poing et automatiques, munitions, chargeurs -, comporte une nouvelle revendication de l'assassinat du journaliste Sokratis Giolias.

Agé de 37 ans, marié et père d'un jeune enfant, Sokratis Giolias dirigeait la radio privée d'Athènes Thema FM et tenait un blog d'information à succès, "Troktiko", dans lequel il évoquait régulièrement des scandales financiers et politiques. Il a été tué d'une quinzaine de balles provenant d'armes de poing déjà utilisées par le groupe lors d'autres attentats, selon la police.

D'après les enquêteurs, le quotidien d'Athènes Ta Nea a reçu mardi le communiqué de revendication de l'assassinat, comportant de nouvelles menaces contre la presse, la police et la justice.

L'assassinat du journaliste a été unanimement condamné par les médias et la classe politique. La "Secte des Révolutionnaires" est apparue après les émeutes de décembre 2008 en Grèce, déclenchées par la mort d'un adolescent tué par la police.

Le groupe a revendiqué en juin 2009 le meurtre d'un policier, Nektarios Savvas, qui protégeait un témoin dans un procès pour terrorisme, ainsi que l'attaque d'une chaîne de télévision privée, visée par des tirs et un engin explosif en février de l'année dernière également.

La Secte révolutionnaire avait revendiqué l'attentat contre la chaîne Alter, qui n'avait fait aucune victime, en accusant les médias de manipuler l'information pour soumettre l'opinion publique à l'Etat. "Journalistes ! Cette fois nous sommes venus à votre porte, mais la prochaine fois vous nous trouverez chez vous", menaçait l'organisation, qui promettait de s'en prendre aux médias, à la police et à la classe politique.

Selon les résultats des expertises balistiques de la police, les deux armes utilisées pour assassiner Sokratis Giolias avaient déjà servi pour tuer Nektarios Savvas, et l'une d'elles avait aussi été employée pour l'attaque contre Alter ainsi que dans des tirs contre un poste de police en février de l'année dernière également.

Les autorités grecques sont confrontées à des attaques de plus en plus meurtrières, de la part des groupes extrémistes, depuis les émeutes de 2008. En juin dernier, une lettre piégée a tué un proche conseiller du ministre de la Protection civile dans leurs locaux, qui sont pourtant l'un des bâtiments les plus gardés de Grèce. AP



Source :
Le Nouvel Obs

Informations complémentaires :

AFP : Grèce: un groupe extrémiste menace de mort des journalistes et des policiers
Le Monde.fr :
Grèce : Le groupe responsable de la mort d'un journaliste promet de nouveaux attentats
Info Grece.com :
La Secte des révolutionnaires revendique l'assassinat du journaliste Giolias

 


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