La Tunisie, l'Égypte et pour nous : le presse-citron...

Si vous le voulez bien, pour cette page internationale, un petit regard sur notre planète ce matin. Et ça clashe partout. On retrouve donc encore et toujours nos frères Tunisiens qui ne lâchent pas le morceau, et font tourner le mode essorage en ne semblant pas vraiment vouloir garder, en tant que Premier ministre, M. Ghannouchi hérité du régime Ben ALI. Humainement je ne peux pas vraiment leur en vouloir, enfin l’histoire et les Tunisiens décideront. Mais ils ont été encore détrônés de l’actualité par l'Égypte et les Égyptiens qui, au Caire et partout dans le pays, se mobilisent depuis mardi, ceci malgré l’état d’urgence qui dure depuis 30 ans (sic). Le régime qui capte 80 % du PIB a donc stratégiquement réagi ce vendredi matin et a coupé SMS et Internet… Et il faut donc s’attendre à tout, car malgré la menace du gouvernement de prendre des «mesures décisives», les manifestations «de la colère» contre le régime du président Hosni Moubarak, sont prévues vendredi après les prières hebdomadaires. Tunisie, Égypte, on pourrait continuer avec la discrète Libye occultée par les "merdias", ou les brûlants Mauritaniens. Bref, comme vous savez, quand on presse un citron au bout d’un moment il n’y a plus de jus... Et de façon contrastante, il y a un imposteur qui prend de plus en plus de place dans la presse ce matin en distillant ses messages... (certainement pour appeler à la raison le reste des nations ?) Et c'est ce qui m’a interpellé, à savoir dans le rôle du presse-citron le FMI ! Car partout sur la planète les peuples donnent le ton, et c’est la révolte qui gronde, et concomitamment les marchés EXIGENT toujours plus de rentabilité. Hier encore on apprenait que le Japon avait été touché et dégradé, ceci malgré sa planche à billets, ce qui est un signal fort pour les États-Unis, et l’Euroland. Et donc bénéficiant de l’aubaine, ce matin DSK par le biais du FMI (qui tient a ce que nous continuions à rembourser notre rémunératrice dette), rebondit. Prétendant incarner en partie cette ‘Gouvernance Mondiale’ voulue par Nicolas S., apte à juger tout et tout le monde, et imposer son diktat planétaire de rentabilité et d’avarice, exhibe le bâton. Ainsi personne n’est épargné, même pas des pays que l’on pourrait penser être au-dessus de tout soupçon, comme le Brésil, la Chine et l'Inde (qui nous concurrencent) et qui sont appelés à ne pas se laisser aller et à être plus productifs ! Allez, pédalez ! Ainsi les USA et les Américains qui font face au Foreclosuregate doivent ré-augmenter leurs impôts pour payer la politique folle de Ben Bernanke. Partout il faut rentabiliser, rationaliser, renflouer les dettes et les déficits et réduire les dépenses sociales et publiques. Et pour qui au final ? Serait-ce par 'hasard' pour une bande de banquiers et d'actionnaires ? Car il y a un truc qui m’échappe, moi aussi j’adore les ordinateurs et la logique, mais je ne leur voue pas un culte ! Car ce qui est important au final... c’est la vie ! Alors, il est où le facteur humain dans tout cela ? Si le rôle des 25 membres du FMI se réduit au rôle de calculette en ligne dans un tableau croisé Excel, ils n'ont aucune valeurs ajoutée ! Et on comprend donc qu’ils n’imposent pas la taxe sur les transactions financières… ou des taxes sur la spéculation sur les matières premières, car une calculette ça n’a pas de cœur, mais une pile au lithium, et le lithium c’est hautement toxique… Alors qui dirige réellement ce FMI qui prétend diriger la planète... ? Enfin à brève échéance pour moi comme pour vous, cette toxicomanie aux marchés, si on ne s’en libère pas (car je vous rappelle que l’on vit à crédit, enfin l’état français), risque de nous tuer. Car elle va nous étouffer en nous coûtant de plus en plus cher dans les années et plus prolixement dans les mois qui viennent, grâce à ceux (et c'est là que c'est vicieux) que DSK fait justement aussi pédaler... je cite :

"Les tensions seront particulièrement prononcées au premier semestre de l'année, période pendant laquelle les pays de la zone €uro entreront en concurrence avec d'autres pays avancés cherchant à refinancer environ 5.000 milliards de dollars d'emprunts souverains", dit-il.

"Ces tensions seront exacerbées par les importants besoins de financement de groupes financiers dans un grand nombre de pays."

Ils nous montent tous les un contre les autres pour le plus grand bien des spéculateurs, banquiers et actionnaires, et une oligarchie d’une centaine de familles, alors que nous sommes, nous, 6,9 s milliards ! Alors logique ? Pas logique ? À vous de juger… Mais d'autres plus courageux ont déjà pris les devants.

WASHINGTON (Reuters) - Les économies développées très endettées doivent, de toute urgence, établir des plans de réduction de leur déficit avant que les marchés ne s'attaquent à elles, a prévenu jeudi le Fonds monétaire international, désignant les Etats-Unis et le Japon parmi les pays à la traîne.

Dans la mise à jour de son rapport sur la dette et les déficits mondiaux, le FMI indique que le rythme global de réduction des déficits des économies avancées très endettées va ralentir cette année, principalement en raison du retard des ajustements budgétaires aux Etats-Unis et aux Japon.

Cet avertissement intervient après l'abaissement de la notation du Japon par Standard & Poor's pour la première fois depuis 2002, l'agence de notation estimant que le Japon n'a pas de plan pour réduire le poids de sa dette.

"Dans les économies développées où la viabilité des finances publiques ne préoccupent par particulièrement les marchés, des plans crédibles dont l'horizon s'étend bien au-delà de 2011 doivent être mis en place d'urgence pour pérenniser la bonne disposition actuelle des marchés à l'égard de ces pays", peut-on lire dans le rapport du FMI appelé "Fiscal Monitor".

"Dans certains pays avancés, le regain de pression de la part des marchés exige que les autorités réaffirment leur détermination d'atteindre les objectifs fixés en matière de déficits et qu'elles conçoivent des plans d'urgence pour garantir la réalisation des objectifs d'ajustement", ajoute le FMI.

La pire récession mondiale depuis celle de 1929 a contraint les pays riches à creuser leurs déficits pour soutenir leurs économies, ce qui a porté le poids de la dette à des niveaux records dans certains pays.

Certains Etats européens, qui n'ont pas contrôlé leurs finances assez efficacement, ont dû payer des taux d'intérêts élevés pour leur dette, ce qui a conduit les gouvernements à mettre en place des plans d'austérité budgétaire.

DE BONS ÉLÈVES EN EUROPE

Le FMI a dit précédemment cette semaine que la crise de la dette en Europe était l'un des plus gros risques auxquels l'économie mondiale était confrontée.

Dans son dernier rapport, le FMI indique que la réduction des déficits des grands pays européens cette année sera globalement en ligne avec les estimations, les coupes les plus drastiques étant réalisées en Espagne.

Mais il souligne qu'une approche plus globale de la gestion de la crise s'impose dans la zone euro afin de rompre l'enchaînement des difficultés budgétaires et financières et réduire les risques de contagion.

Dans un avertissement aux pays émergents, le FMI indique que le solde budgétaire de plusieurs grands pays, notamment le Brésil, la Chine et l'Inde, a été plus faible que la prévision de novembre, précisant que la détérioration des comptes budgétaires du Brésil est "particulièrement marquée".

L'institution prévient que l'afflux massif des capitaux et les conditions de crédit favorables pourraient décourager les marchés émergents de prendre des mesures budgétaires suffisantes.

"Un grand nombre de pays émergents doivent reconstituer plus rapidement leurs marges de manoeuvre budgétaires pour contrer les craintes de surchauffe, se doter des moyens de réagir à un ralentissement éventuel de la croissance ou éviter de retomber dans des politiques procycliques qui mettraient à mal leur crédibilité", dit le FMI.

Il précise que les nouvelles données montrent que les économies avancées ont fait des progrès l'an passé dans la réduction de leur dette. Les déficits des pays riches sont passés à 8% du produit intérieur brut en 2010, soit une légère amélioration par rapport à ses estimations précédentes.

Le FMI souligne que les bonnes recettes et la baisse des dépenses de l'Allemagne et des Etats-Unis avait aidé à réduire les déficits l'année dernière. Les pays de la zone euro qui s'étaient fixés pour objectif un assainissement massif de leur budget ont généralement réussi à réduire leur déficit, a-t-il ajouté.

Aux Etats-Unis, le programme de réductions d'impôt mis en place en décembre a retardé la poursuit de la réduction du déficit et le FMI signale que Washington aura besoin de rattraper ce retard en coupant davantage dans les dépenses en 2012.

Il indique que les mesures prévues dans ce programme visant à soutenir des marchés de l'emploi et l'immobilier fragiles est "justifiable" mais qu'une poursuite des réductions d'impôts pour des Américains riches limiteraient leur effet stimulant.

Le FMI prévoit d'importants besoins de refinancement pour les secteurs publics et privé en 2011.

"Les tensions seront particulièrement prononcées au premier semestre de l'année, période pendant laquelle les pays de la zone euro entreront en concurrence avec d'autres pays avancés cherchant à refinancer environ 5.000 milliards de dollars d'emprunts souverains", dit-il.

"Ces tensions seront exacerbées par les importants besoins de financement de groupes financiers dans un grand nombre de pays."

(Florent Le Quintrec pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Lesley Wroughton

Source : Reuters

Informations complémentaires :

Le Point.fr : TUNISIE - Les manifestants se concertent sur le nouveau gouvernement
Le Parisien.fr : EN DIRECT. Egypte : heurts entre police et manifestants après la prière
Le Parisien.fr : Dette publique : le FMI tire la sonnette d'alarme


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