Les Frères musulmans et les salafistes ont remporté près de deux-tiers des voix lors de la deuxième phase des élections législatives en Egypte qui dessineront le visage du parlement chargé de rédiger la nouvelle constitution, a annoncé samedi la commission électorale.
La liste conduite par le parti Liberté et Justice (FJP) de la confrérie islamiste a recueilli 36,3% des voix et le parti salafiste Al Nour a récolté 28,8% des voix, devant le parti libéral Wafd (9,6%) et la coalition du Bloc Egyptien (7%).
Les élections législatives qui s'étalent sur six semaines, sont les premières élections libres organisées dans le pays depuis la chute de l'ancien dirigeant Hosni Moubarak, renversé par une contestation populaire le 11 février dernier.
La troisième phase des élections législatives se tiendra dans la première quinzaine de janvier et les élections à la chambre haute s'étaleront de fin janvier à début mars, avant l'élection présidentielle.
Le nouveau parlement aura comme première tâche de nommer les 100 membres de l'Assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution définissant les pouvoirs du président et du parlement dans la nouvelle Egypte.
Le scrutin, qui s'étale du 28 novembre au 11 janvier, a été émaillé de violents affrontements au Caire entre police et manifestants réclamant le départ du pouvoir du Conseil suprême des forces armées (CSFA).
Au moins 17 personnes ont été tuées dans les manifestations.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute de Moubarak, a assuré que le retour à un régime civil aurait lieu comme prévu et qu'il céderait le pouvoir à un président élu d'ici juillet prochain.
Dans la première phase su scrutin, le FJP des Frères musulmans a remporté 37% des voix devant Al Nour (24%).
La loi électorale prévoit l'élection au scrutin de listes des deux tiers des 498 sièges du Parlement, le dernier tiers étant attribué à titre individuel.
Sherine El Madany, Marine Pennetier pour le service français
Par 
Source : L'Express
Informations complémentaires :
