La Grèce répondra lundi à ses créanciers internationaux

Pendant que l'on tue leurs cinéastes, les Grecs voient leur dette effacée de 70 %, mais jamais, au grand jamais, leur pays ne sera mis en défaut... Car cela pèserait trop sur les intérêts des principales banques américaines (CDS) et ce serait un échec pour notre bien aimée : EUROPE ! Ils vont donc les privatiser et les saigner comme des poulets pour rembourser ce qu'ils peuvent, et ils leur prêteront même encore de la monnaie de singe européenne, mais avec des intérêts encore plus... élevés. Le grand hold up continue... Mais loin des yeux et surtout des caméras ! Who's next ? Sprechen sie portugiesisch ?

ATHENES (Reuters) - Les trois partis de la coalition gouvernementale en Grèce se sont accordés sur une réduction des dépenses publiques de 1,5% du PIB en 2012 et doivent en principe donner une réponse à la proposition des créanciers internationaux du pays lundi à midi.

"Les dirigeants politiques devraient donner une réponse en principe demain à midi (à l'Union européenne) pour qu'elle puisse être présentée à l'Eurogroupe à Bruxelles", a déclaré Panos Beglitis, porte-parole du Parti socialiste, dimanche.

Alors que les négociations traînent depuis des semaines, Beglitis a reconnu que les dirigeants des trois partis de la coalition (les socialistes du Pasok, les conservateurs de Nouvelle Démocratie et le parti d'extrême droite LAOS) ont encore des choses à négocier, en particulier sur la réforme du travail et le soutien aux banques nationales.

"Il restent deux gros problèmes, le travail et les banques, qui ont été laissés pour demain", a-t-il reconnu.

Les chefs de partis discuteront ensuite du plan de la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne) lors d'une réunion présidée par le Premier ministre Lucas Papadémos.

"Il y aura une réunion des dirigeants politiques présidée par Papadémos demain après-midi", a dit Beglitis.

Mais aucune réunion de travail n'a été officiellement prévue avec les représentants de l'Eurogroupe pour lundi et tout pourrait se passer par téléconférence ou par une rencontre face-à-face à la dernière minute.

Le chef du gouvernement a indiqué pour sa part que les différents responsables de la coalition gouvernementale se sont mis d'accord sur une réduction des dépenses publiques d'un montant équivalent à 1,5 % du PIB cette année.

Cela comprend des mesures de réduction des salaires et des charges sociales afin de rendre l'économie grecque plus compétitive, a-t-il ajouté.

Il a également confirmé la réunion des chefs des partis de la coalition lundi pour conclure les négociations sur le second plan d'aide de 130 milliards d'euros qui doit être mis en œuvre d'ici la mi-mars pour éviter une faillite des comptes publics.

Les deux principaux syndicats grecs ont appelé à une grève de 24 heures mardi pour protester contre les mesures d'austérité et les réformes exigées par les créanciers internationaux.

"Nous prévoyons une journée de grève mardi", a dit Ilias Iliopoulos, secrétaire général de l'Adedy qui représente les employés du secteur public.

"Malgré nos sacrifices et malgré la reconnaissance que ce mélange politique est mauvais, ils nous demandent encore plus d'austérité", a-t-il ajouté.

L'Adedy et son homologue du secteur privé, le Gsee, représentent environ deux millions de salariés en Grèce, soit environ la moitié de la population active.

BAROIN OPTIMISTE

Les créanciers de la Grèce avaient demandé une réduction des dépenses d'une valeur d'un pour cent du PIB, soit un peu plus de deux milliards d'euros, pour 2012.

Les négociations sur la restructuration de la dette grecque détenue par le secteur privé progressent "relativement bien", a déclaré de son côté le ministre français de l'Economie et des Finances, dimanche.

"Je pense qu'on avance relativement bien sur la partie de l'implication du secteur privé qui doit être faite sur une base volontaire", a précisé François Baroin dans le cadre du "Grand Rendez-Vous" Europe 1 - Le Parisien - i>Télé.

"Nous souhaitons ne pas nous éloigner du niveau auquel on doit faire bouger la dette grecque en 2020, c'est-à-dire autour de 120 %", a expliqué le ministre français. Et "c'est parce qu'on ne s'éloigne pas de ces objectifs que les discussions sont difficiles", a-t-il souligné.

"De toute façon, c'est au plus tard le 13 février", a poursuivi François Baroin.

Le 13 février est la date-butoir posée par la zone euro pour le lancement de l'opération, qui doit ramener la dette grecque aux alentours de 120 % du produit intérieur brut (PIB) à l'horizon 2020 contre plus de 160 % actuellement.

Le secteur privé devrait accepter une décote de l'ordre de 70 % de ses obligations dans le cadre du programme d'échange de la dette grecque. Cette mesure permettra de faire baisser de 100 milliards d'euros l'endettement de la Grèce.

En échange d'un prêt d'au moins 130 milliards d'euros d'ici 2015, la troïka des créanciers institutionnels exige de nouvelles réformes structurelles et de nouvelles réformes d'austérité pour assainir ses comptes publics.

La troïka réclame notamment un abaissement des salaires dans les entreprises et des retraites complémentaires, mesures qui rencontrent de nombreuses résistances syndicales et politiques.

En l'absence d'un accord, la Grèce est menacée d'un défaut de paiement dès le 20 mars, date à laquelle arrivent à échéance 14,5 milliards d'euros d'obligations.

Pierre Sérisier pour le service français

Source : Reuters

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