Washington et Paris accentuent leur aide aux rebelles syriens...

Comme pour la Libye, le loup sort enfin du bois. Il n’en peut plus de patienter, et sort l’artillerie lourde en déposant « officiellement » des dizaines de millions de dollars tous frais sur la table. Pour certains cela fait longtemps que vous nous lisez, et les aveux d'un certain  général américain n'ont pas fini de hanter vos nuits.... (informations complémentaires). Eh bien, vous voyez, c’est maintenant officiel, et ça se passe dans votre réalité. Voici l’influence de l’argent ex nihilo. Il fait et défait des pays entiers, enfin il essait, c’est la lente marche du nouvel ordre mondial. Heureusement des pays comme la Russie, l'Iran  ou la Syrie résistent encore, mais pour combien de temps ? Du reste, que pensez-vous de l’attitude de votre chère patrie dans ce jeu de géopolitique mondial ? Voyez-vous les Allemands s’empresser de faire des courbettes aux Américains ? Voyez-vous les Belges ou un autre pays d’Europe se presser de la sorte auprès des États-Unis, pour espérer ramasser d’éventuelles miettes de ce conflit ? Je vous laisse en tirer les conclusions qu’il se doit. L’honneur, l’éthique et le sens de la patrie sont des choses innées, ça ne se s’achète pas... Mais par contre ça se vend très bien…

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Le secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton (C) lors d'une réunion des Amis du peuple syrien. © AFP

NEW YORK (Reuters) - Les Etats-Unis et la France ont annoncé vendredi un soutien accru aux opposants syriens mais aucun signe ne laisse entrevoir l'envoi d'une aide militaire directe que demandent les rebelles.

Le groupe des Amis de la Syrie était réuni à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, pour la quatrième fois depuis la création de ce groupe informel, qui a tenu sa première réunion en février à Tunis.

La secrétaire américaine d'Etat, Hillary Clinton, a annoncé que les Etats-Unis débloqueraient 15 millions de dollars supplémentaires pour financer des équipements et services "non meurtriers" à destination des opposants au régime de Bachar al Assad (matériels radios, formation) et consacreraient 30 millions supplémentaires à l'aide humanitaire.

Au total, avec ces nouveaux fonds, l'aide de l'administration américaine à la Syrie passe à plus de 130 millions de dollars pour ce qui est de l'assistance humanitaire et 45 millions pour ce qui est des équipements apportés aux insurgés.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré de son côté que Paris accentuait ses contacts avec les rebelles syriens.

"Le processus est complexe mais le peuple syrien attend depuis un an et demi que l'opposition réussisse à aller de l'avant. C'est dans cette perspective que la France a aussi multiplié les contacts avec les représentants de l'opposition armée", a-t-il dit.

Le soulèvement contre Bachar al Assad, qui a débuté à la mi-mars 2011, s'est progressivement transformé en une véritable guerre civile qui a fait plus de 30.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.

Mais en dépit des annonces de vendredi, les insurgés n'ont pas obtenu d'avancée sur la création de "zones de sécurité" sous protection étrangère qui permettraient de regrouper des réfugiés et de mettre en place un embryon d'administration parallèle et préparer un éventuel après-Bachar.

Depuis le mois dernier, la France oriente une partie de son aide vers les régions syriennes tenues par l'Armée syrienne libre (ASL) pour "aider directement les structures civiles administrant les territoires libérés du contrôle du régime", a dit Laurent Fabius.

Mais pour que ces territoires "libérés" bénéficient d'une protection crédible, il faudrait imposer des zones d'exclusion aérienne que feraient respecter des aviations étrangères. On en est encore très loin. D'abord parce qu'une telle évolution nécessiterait un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, où la Russie et la Chine ont déjà opposé à trois reprises leur veto à des projets de résolution condamnant la répression menée par le régime de Bachar al Assad.

Des diplomates occidentaux reconnaissent que la paralysie du Conseil de sécurité semble pour l'heure insurmontable.

L'IMPATIENCE DU QATAR

C'est ce blocage qui a conduit les puissances occidentales, la Turquie et des Etats arabes du Golfe à créer le groupe des Amis de la Syrie, mais les Occidentaux ont indiqué qu'ils ne livreraient pas d'armes aux insurgés, largement dépassés par la puissance de feu des forces régulières syriennes qui disposent notamment de moyens aériens.

Dans ce contexte, et alors que la situation ne cesse de se dégrader en Syrie, le Qatar, membre de ce groupe informel, s'impatiente.

Son ministre des Affaires étrangères, Hamad bin Jassim ben Jaber al Thani, a déclaré vendredi à la presse qu'il n'était pas satisfait par la réponse internationale à la crise syrienne. "Nous devons envoyer une force militaire pour stopper l'effusion de sang, c'est une requête de l'émir du Qatar", a-t-il dit.

S'exprimant mardi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, l'émir du Qatar avait appelé les nations arabes à prendre acte de l'impasse au Conseil de sécurité et à intervenir en Syrie.

"Le Conseil de sécurité n'a pas réussi à se placer dans une position qui lui permettrait d'agir efficacement", a dit cheikh Hamad ben Khalifa al Thani. "Il est préférable que les pays arabes interviennent eux-mêmes pour obéir à leurs devoirs nationaux, humanitaires, politiques et militaires, et fassent le nécessaire pour mettre fin au bain de sang en Syrie."

Le Qatar organisera prochainement une conférence visant à unifier toutes les branches de l'opposition syrienne dans l'objectif de former un gouvernement provisoire.

La France espère elle que ce gouvernement intérimaire pourra être reconnu par les Amis de la Syrie lors de leur prochaine réunion, prévue au Maroc, vraisemblablement début novembre à Marrakech.

Par Andrew Quinn et John Irish

Avec Amena Bakr et Louis Charbonneau; Henri-Pierre André pour le service français

 

Source : Nouvelobs.com, Image illustration Jeuneafrique.com

 

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