WikiLeaks : Bradley Manning raconte ses conditions de détention

Il y a bien sûr pleins d’autres sujets qui occupent la scène internationale, mais pour notre page consacrée à cette dernière (et même si on avait déjà parlé de ses conditions de détention), je voudrais aujourd'hui que l’on ait une pensée pour Bradley Manning. Car je pense souvent à lui et à l’injustice qui lui est faite face au succès que rencontre Julian Assange, alors que Manning est un de ces véritables héros, qui a livré des vrais documents mettant en danger le gouvernement américain, et c’est bien pour cela que ce dernier lui fait payer aussi cher, d'ailleurs rappelez-vous la vidéo en question (information complémentaire)

N. B. Vous pouvez lui apportez des formes de soutien via ce réseau (en anglais)

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Photo : savebradley/flickr cc.

Témoignant pour la première fois devant la justice militaire, le soldat américain Bradley Manning, âgé de 24 ans, a raconté jeudi 29 novembre le régime carcéral très sévère auquel il a été soumis. Ainsi a-t-il déclaré avoir été détenu dans une « cage » après son arrestation en 2010, où il a cru qu'il terminerait ses jours.

Bradley Manning, l'analyste des services de renseignements américains qui avait communiqué à WikiLeaks des centaines de milliers de notes confidentielles de l'armée américaine, témoignait pour la première fois devant la justice militaire, après plus de 900 jours de détention. Il est accusé d'avoir fourni au site internet des centaines de milliers de câbles diplomatiques américains et des journaux de guerre secrets sur l'Afghanistan et l'Irak tout en étant basé à Bagdad. S'il est reconnu coupable, il risque la prison à vie. La juge Denise Lind a indiqué qu'elle avait « accepté » les termes de huit des 22 chefs d'accusation auxquels Bradley Manning devra répondre.

Conditions d’enfermement

« Je me souviens avoir pensé : "Je vais mourir'"», a déclaré Bradley Manning au sujet de ses premiers jours dans une cellule minuscule à une base militaire américaine au Koweït à l'été 2010, avant son transfert aux États-Unis« J’étais coincé dans cette cage et je ne savais pas ce qui va se passer. Je pensais que j'allais mourir dans cette cage. »

Les avocats de la défense ont l'espoir de convaincre le juge de rejeter la plupart ou la totalité des faits, en faisant valoir que les conditions endurées par Manning, alors qu'il était en cellule d'isolement pendant neuf mois à Quantico, en Virginie, constituait une peine illégale.

Pendant sa détention, Bradley Manning a été dépouillé de ses vêtements, obligé de dormir nu pendant plusieurs nuits. L'ancien commandant de la prison, le colonel Daniel Choike, cité et interrogé par la défense, a reconnu avoir été informé de « l'importance du cas » de Bradley Manning à son arrivée en juillet 2010, en raison des « risques de suicide », de « la gravité des chefs d'accusation » et de la « couverture médiatique substantielle » de l'affaire. Il a admis que le prisonnier avait droit à « une heure de soleil par jour », mais ne s'était vu en fait accorder que « vingt minutes de soleil » par jour pendant cinq mois.

Accusé d’avoir nui à la sécurité nationale

Les procureurs militaires devraient faire valoir le fait que la divulgation de ces informations confidentielles avait nui à la sécurité nationale, même si les médecins militaires ont déclaré que Bradley Manning était en état de fragilité mentale

« C'était assez épuisant. C'était fatigant », a déclaré Bradley Manning à propos de son incarcération à Quantico. En avril 2011, il a été déplacé de Quantico à Leavenworth, au Kansas, où il a été réévalué et défini comme un détenu à sécurité moyenne. L'avocat de Bradley Manning, David Coombs, s'est attaché à pointer le haut responsable du Pentagone, le général trois étoiles George Flynn, pour son obstination à rester sourd aux expertises médicales. Le médecin, qui rencontrait le patient pendant une heure, au moins une fois par semaine, et interrogeait les gardiens et d'anciens thérapeutes pour mieux estimer son diagnostic, estimait que l'isolement auquel il était soumis ne ferait par nature qu'aggraver son état mental.

Source : Jolpress.com

Informations complémentaires :


Wikileaks publie la vidéo d'une bavure en Irak par LeNouvelObservateur


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