Un mauvais calcul à l'origine des politiques d'austérité ?

C'est quand même la deuxième fois que le FMI avoue s'être trompé dans ses prévisions concernant l'austérité (informations complémentaires).

Quand est-ce que l'Europe et la France vont-elles le comprendre ?

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Excel

Deux professeurs d'économie à Harvard seraient parvenus à des conclusions erronées, concernant l'austérité dans certains pays, à cause d'une utilisation désastreuse d'un banal tableur Excel.

La cure d'austérité que s'imposent certains pays est-elle le fruit d'une erreur d'analyse mathématique? La question, cette fois, ne se pose pas en termes de stratégie économique ou de choix politique. Non, l'interrogation qui enflamme les plus éminents sites financiers américains est technique: les deux théoriciens de l'austérité, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, tous deux ­professeurs d'économie à Harvard, sont-ils, oui ou non, parvenus à des conclusions ­erronées à cause d'une utilisation désastreuse d'un banal tableur Excel ?

Selon leurs contradicteurs, le sang, la sueur et les larmes versés par la majeure partie du monde occidental pourraient être causés par une toute ­petite maladresse.

Ces deux experts qui ont occupé de hautes responsabilités au FMI ont cosigné une étude en 2010 démontrant qu'entre 1946 et 2009, la croissance était plus faible dans les pays dont la dette était supérieure à 90 % du PIB. En vérifiant ces données de référence, trois autres économistes ont prouvé qu'un mauvais positionnement du curseur a, par exemple, écarté cinq pays (Australie, Autriche, Belgique, Canada et Danemark) du calcul qui a servi de base au raisonnement.

Le vrai taux de croissance moyen ne serait donc pas négatif (- 0,1 %) mais positif (2,2 %). Du coup, le chiffre référence de ­plusieurs centaines d'articles ou de discours prônant l'austérité serait… faux ! Un coup dur pour les deux auteurs, qui n'en démordent pas : ils assurent que les réponses fournies en 2010 sont justes, sans s'exprimer sur leur possible faute. Ce qui ne convainc guère les spécialistes, Paul Krugman, Nobel d'économie en tête.

 

Source : Lefigaro.fr

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