Syrie : Israël mène deux raids en 48 heures

La dictature américano-sioniste continue, gage qu'un jour ou l'autre ils récolteront le fruit de leur effort... En becquerelles... ; )

Explosion à Damas dimanche 5 mai à l'aube. Cette vidéo, obtenue par Reuters sur un réseau social, n'a
pas été vérifiée. | Reuters/REUTERS TV

L’aviation israélienne a mené deux raids contre la Syrie en 48 heures en affirmant vouloir empêcher un transfert d’armes au Hezbollah libanais, mais pour Damas ceci rend la situation dans la région plus «dangereuse».

Alors que le conflit en Syrie dure depuis plus de deux ans et a fait plus de 70.000 morts, ces raids risquent de marquer un tournant avec une implication ouverte d’Israël tandis que l’Iran, son ennemi juré, s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne et que le Hezbollah libanais combat avec les forces du régime.

Selon Damas, l’État hébreu a frappé dans la nuit de samedi à dimanche trois positions militaires au nord-ouest de Damas avec des missiles tirés par des avions volant au-dessus d’Israël et du Liban-sud.

«Cette agression a causé des morts et des blessés et des destructions graves», assure le ministère syrien des Affaires Étrangères dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce raid a visé un centre de recherches scientifiques à Jamraya, déjà touché fin janvier par Israël, ainsi que deux objectifs militaires - un important dépôt de munitions et une unité de la défense anti-aérienne -, selon un diplomate à Beyrouth s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

Un responsable israélien a confirmé la frappe, affirmant qu’elle «visait des missiles iraniens destinés au Hezbollah», puissant mouvement chiite libanais allié du régime.

«Chaque fois que des informations parviendront à Israël sur un transfert de missiles ou d’armements de Syrie au Liban, ils seront attaqués», a-t-il prévenu.

L’Iran a aussitôt répliqué par la voix de son commandant de l’armée de terre, le général Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne.

Des habitants du nord-ouest de Damas, à quelques kilomètres de Jamraya, ont décrit l’attaque comme «un tremblement de terre», évoquant «un ciel où se mêlaient de manière terrifiante le rouge et le jaune».

Une vidéo postée par des militants, qui n’a pu être authentifiée, montre dans la nuit d’immenses flammes, des explosions et une voix criant «Allah Akbar» (Dieu est grand).

«Complot contre la Syrie»

Pour le gouvernement syrien ce raid rend la situation régionale plus dangereuse et prouve que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays.

«La communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré aux journalistes le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi.

«Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités, notamment parce qu’il n’y a plus aucun doute sur la réalité des connexions entre toutes les composantes menant la guerre contre la Syrie», a-t-il ajouté en lisant un communiqué.

Dans la lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda.

De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose», promettant de «continuer à combattre jusqu’à la chute d’Assad».

Le responsable israélien a aussi confirmé un raid lancé dans la nuit de jeudi à vendredi à proximité de l’aéroport de Damas, au sud-est de la capitale, contre là encore des armes destinées selon lui au Hezbollah.

Samedi, le président américain Barack Obama a estimé «justifié» que les Israéliens cherchent à «se protéger contre le transfert d’armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah».

L’Egypte et la Ligue arabe ont condamné dimanche les raids et l’organisation panarabe a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à «agir immédiatement» pour les faire cesser.

Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a estimé dimanche que le raid illustrait le «danger croissant pour la paix» dans la région et renforçait la nécessité de lever l’embargo européen sur les armes pour les rebelles syriens.

Mais l’Autriche n’est de cet avis. «Il n’y a pas de lien entre la question de l’embargo sur les livraisons d’armes et les attaques israéliennes en Syrie. Au contraire, cela démontre qu’il y a trop d’armements en Syrie», a indiqué le ministre autrichien des Affaires Étrangères Michael Spindelegger.

Le conflit a gagné il y a quelques jours le cœur du pays alaouite, la minorité dont est issu M. Assad, exacerbant les tensions confessionnelles.

En trois jours de combats dans ce réduit alaouite, l’OSDH a rapporté deux «massacres» de sunnites, la communauté dont est issue l’écrasante majorité des rebelles, l’opposition dénonçant un «nettoyage ethnique».

Dimanche, dans cette région, de nouveaux bombardements visaient des zones sunnites au sud de Banias, tandis que des combats faisaient rage à Qousseir (centre), près du Liban entre insurgés et soldats syriens appuyés par le Hezbollah.

 

Source : Liberation.fr

Informations complémentaires :

explosion_syrie_05_05_2013.jpg

 


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