Aménagement de la place Taksim : Erdogan prêt à un référendum

La Turquie se dirige peut-être vers une solution démocratique, c'est tout le mal qu'on leur souhaite...

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Recep Erdogan, le 22/12/11 / Crédits : A.F.P.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan n'exclut pas l'organisation d'un référendum à Istanbul sur le projet d'aménagement de la place Taksim, à l'origine de la fronde antigouvernementale en Turquie.

Serait-ce le début d'un compromis et donc, de l'apaisement en Turquie ? Recep Tayyip Erdogan serait, selon le gouvernement, prêt à organiser un référendum à Istanbul sur le projet d'aménagement de la place Taksim, qui est à l'origine des 11 jours de manifestations et d'opposition au gouvernement. "Nous pourrions soumettre cette question à un vote populaire à Istanbul (...) en démocratie, seul la volonté du peuple compte", a déclaré à Ankara le vice-Premier ministre Huseyin Celik, à l'issue d'une longue réunion entre M. Erdogan et des "représentants" des manifestants.

M. Celik, qui est aussi porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir, a une nouvelle fois demandé aux quelques centaines de manifestants qui occupent toujours le petit parc Gezi, adjacent à la place Taksim, de le quitter "le plus vite possible". "Nous ne pouvons bien sûr pas accepter que ces manifestations se poursuivent éternellement", a-t-il déclaré. "La vie doit revenir à la normale dans le parc Gezi (...) je crois qu'après ce geste de bonne volonté (l'éventualité d'un référendum, ndlr), les jeunes vont décider de quitter le parc Gezi", a dit le vice-Premier ministre.

La police est intervenue brutalement le 31 mai pour évacuer les occupants du parc Gezi, voué à la destruction dans le cadre d'un projet d'aménagement de la place Taksim, provoquant un large mouvement de contestation contre le gouvernement qui agite depuis près de deux semaines toute la Turquie.

Depuis, les nombreux affrontements qui opposent la police et les manifestants inquiètent les Etats-Unis et notamment l'Union Européenne qui a demandé une enquête sur un possible usage excessif de la force. Plusieurs responsables européens ont également demandé au Premier ministre turc que ceux qui s'en seraient rendus coupables soient sanctionnés.

 

Source : Lci.tf1.fr

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