Les Anglais comme les Espagnols, eux, ont bien compris ce qui était en jeu, alors que la région parisienne est sous la pression des lobbies pétroliers, voilà qui je l'espère en interpelleront certains...
Des opposants au gaz de schiste rassemblés dans un village de la campagne anglaise se félicitaient vendredi 16 août d'avoir obtenu une première "victoire", après la décision de l'entreprise chargée des forages exploratoires de réduire temporairement ses activités.
Jusqu'à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex (sud-est de l'Angleterre), pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. Le paisible village est devenu depuis quelques semaines le centre d'une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages exploratoires qui ont commencé sur place ne débouchent sur le recours à cette technique d'exploitation.
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En prévision de ce rassemblement et par crainte de débordements, la société britannique Cuadrilla, opérant sur le site, a décidé, en concertation avec la police, de réduire temporairement ses activités. "Notre principale préoccupation est la sécurité de nos équipes, des habitants de Balcombe et des manifestants, à la suite des menaces d'actions directes contre le site d'exploration", a expliqué l'entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique. "Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité", a-t-elle précisé.
"C'EST SEULEMENT UN DÉBUT"
L'annonce de Cuadrilla a aussitôt été saluée par les militants sur place, qui attendent des renforts à l'occasion de ce rassemblement estampilé "No Dash for Gas" ("Pas de ruée vers le gaz"). C'est "déjà une victoire pour nous, mais c'est seulement un début. Nous voulons nous assurer qu'ils ne vont pas utiliser la fracturation hydraulique, ni à Balcombe ni ailleurs", a déclaré l'un des manifestants, Luke Johnson. "Cuadrilla fait profil bas", a quant à lui commenté James Basin, 31 ans, promettant d'aller "visiter le site pour voir le bazar que Cuadrilla a mis là-bas".
Pour éviter ces risques de confrontation, le site des forages a été sécurisé avec des clôtures en fil de fer barbelé. La police a déjà procédé à une quarantaine d'arrestations depuis le début des manifestations, il y a trois semaines. "Nous allons continuer à autoriser les manifestations pacifiques, mais les nouveaux venus sur le site doivent savoir qu'en cas de délit, nous enquêterons et ils seront arrêtés", a prévenu le commissaire Lawrence Hobbs, de la police du Sussex.
Sur le site du camp, à plus d'un kilomètre du lieu des forages, les militants étaient occupés vendredi à planter des chapiteaux, des tentes, des toilettes et un coin cuisine. Le mouvement de protestation à Balcombe, un bastion du Parti conservateur, mêle habitants de la région et militants écologistes et a reçu le soutien de célébrités, telle Bianca Jagger, l'ex-épouse du chanteur des Rolling Stones.
CAMERON PRO-GAZ DE SCHISTE
Avec trois mois de retard, les forages d'exploration ont débuté le 2 août, quand Cuadrilla a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur dans l'espoir de trouver du gaz de schiste. La fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d'eau pour libérer le gaz de la roche, est jugée polluante par les défenseurs de l'environnement. Elle est interdite en France, mais mise en œuvre aux Etats-Unis.
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Le premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé que le Royaume-Uni ferait une "grave erreur" s'il tournait le dos au gaz de schiste. Il a estimé que la technique de la fracturation hydraulique ne causerait que "des changements très mineurs au paysage", qu'elle pouvait "réellement faire baisser les factures d'énergie" et créer des dizaines de milliers d'emplois. "Si les populations locales peuvent vraiment constater les bénéfices et obtenir les garanties appropriées concernant l'environnement, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas un vrai soutien populaire", a-t-il dit.
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Source : Lemonde.fr
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