Italie : Les ménages dépriment, moindre croissance en vue

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ROME, 27 août (Reuters) - L'Italie a admis mercredi que ses espoirs d'une reprise soutenue de l'activité était sans doute trop optimistes et a appelé à une initiative coordonnée en Europe pour lutter contre la faiblesse persistante de la croissance après une forte dégradation de la confiance des ménages transalpins au mois d'août.

Le ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan a déclaré que l'Italie devrait revoir en baisse sa prévision de croissance pour cette année et plaidé pour une "vision européenne" en matière de réformes.

La troisième économie de la zone euro a rechuté en récession en deuxième trimestre, ce qui a fragilisé la prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,8% pour cette année que le gouvernement du président du Conseil Matteo Renzi avait retenu en avril.

Le moral des consommateurs italiens s'est détérioré en août pour le troisième mois consécutif, tombant à son plus bas niveau depuis mars. Les Italiens s'attendent notamment à une hausse du chômage, pourtant proche de ses niveaux records.

"Nous devons réviser à la baisse notre prévision de croissance du PIB", a déclaré Padoan dans un entretien publié mercredi par le journal Corriere della Sierra. "La situation actuelle est pire qu'attendu, ce qui ne satisfait personne, mais souligne la nécessité d'une action coordonnée."

La consolidation budgétaire ne doit pas aller à l'encontre de la croissance, a-t-il ajouté.

L'économie italienne a été l'une des moins dynamiques au cours des deux dernières décennies et son produit intérieur brut est aujourd'hui inférieur en termes réels à son niveau de 2000, peu après l'introduction de l'euro.

Depuis son arrivée à la présidence du Conseil, Matteo Renzi a demandé à de nombreuses reprises que l'Italie puisse réduire sa dette publique à un rythme moins rapide qu'exigé par les règles européennes.

L'Italie, qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE, cherche à promouvoir un changement d'orientation des règles économiques européennes en faveur de la croissance.

L'économie italienne, qui avait crû de 0,1% seulement au quatrième trimestre 2013, le premier chiffre positif enregistré depuis la mi-2011, s'est de nouveau contractée de 0,1% en janvier-mars puis de 0,2% en avril-juin, selon les dernières données disponibles.

Padoan n'a pas précisé quelle serait la nouvelle prévision de croissance qui doit être dévoilée le 1er octobre mais la plupart des économistes s'attendent à une quasi-stagnation.

Renzi comme Padoan ont régulièrement répété que Rome ramènerait son déficit public sous la limite européenne de 3% cette année et Padoan a réaffirmé cet engagement mercredi. (Isla Binnie, Véronique Tison et Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

 

Par Isla Binnie et Gavin Jones

 

Source(s) : Bourse.lesechos.fr via Maître Confucius

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Dette : Destination liquidation Italie

 


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