1 ... GOG & MAGOG se profile
2 ... Donc banqueroute et la guerre au Moyen Orient se rapproche
Contributeur anonyme
DÉCRYPTAGE - En reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël, le président américain a fait tomber les clivages sunnites-chiites.
De notre correspondante à Istanbul
Depuis son élection, Donald Trump n'a cessé d'alimenter les tensions sunno-chiites, œuvrant parallèlement en faveur d'un rapprochement avec Riyad et d'un isolement de la République islamique d'Iran. Mais en l'espace d'une déclaration, aussi historique que provocatrice, sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, il est soudainement parvenu à unir le monde musulman habituellement si divisé.
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De Téhéran à Riyad, en passant par Ankara, la réaction a été unanime : on ne saurait toucher au sacro-saint statut d'al-Qods. Considérant cette décision comme une menace pour le processus de paix, le chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan a estimé ce jeudi qu'elle mettait «le monde, et spécialement la région, dans un cercle de feu». Dès l'annonce, la veille, de son homologue américain, il avait déjà lancé, en tant que président en exercice de l'Organisation de la coopération islamique (qui regroupe 57 pays musulmans), une invitation pour un sommet extraordinaire à Istanbul, mercredi 13 décembre. «Oh Trump, que fais-tu ? Quelle est ton approche ? Les responsables politiques doivent œuvrer pour la paix, pas pour le chaos», avait-il déclaré. Ce sommet doit «permettre aux pays musulmans d'agir de façon unifiée et coordonnée à tous ces développements», précise le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.
Le gouvernement de Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a de son côté dénoncé «une violation du droit international». Le premier ministre libanais Saad Hariri «rejette et dénonce cette décision et annonce aujourd'hui sa plus totale solidarité avec le peuple palestinien». Même son de cloche au Maghreb, où le roi du Maroc a tenu à réitérer «la solidarité forte et constante du Royaume avec le peuple palestinien frère dans la défense de sa cause juste et de ses droits légitimes, notamment en ce qui concerne le statut d'al-Qods», lors d'un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. La présidence syrienne estime, elle, que «l'avenir de Jérusalem n'est pas déterminé par un État ou un président, mais par son histoire, sa volonté et la détermination de ceux qui sont loyaux à la cause palestinienne».
Les Saoudiens, pour leur part, ont soudain mis de côté leur politesse à l'égard de Washington. Alors que les relations américano-saoudiennes s'étaient nettement réchauffées depuis l'élection du candidat républicain, Riyad exprime dans un communiqué du palais royal «de profonds regrets après la décision du président américain de reconnaître Jérusalem», en précisant «l'avoir déjà mis en garde contre les graves conséquences que peut avoir cette décision injustifiée et irresponsable». «Il s'agit d'un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et d'une violation de la position américaine historique de neutralité sur Jérusalem», ajoute le texte, en soulignant que la décision de Donald Trump «va à l'encontre des droits historiques des Palestiniens à Jérusalem».
Le jeu des groupes extrémistes
Dans une région déjà en ébullition, les experts craignent aussi que les propos de Trump ne fassent le jeu des groupes extrémistes sunnites qui pourraient s'en servir d'outil de propagande, de radicalisation et de mobilisation auprès des populations vulnérables. Mais cette déclaration risque aussi d'encourager les milices chiites à prendre pour cibles les troupes américaines, notamment en Irak.
Quant à l'Iran chiite, dont la réaction était attendue, elle ne ménage pas ses propos en prévenant, à l'instar de ses alliées du Hamas palestinien, qu'elle provoquera une «nouvelle intifada». Dénonçant «une provocation et une décision insensée de la part des États-Unis», le ministère iranien des Affaires étrangères estime que l'initiative de Trump ne va que «pousser à des comportements plus radicaux, à davantage de colère et de violence». Le message est clair pour ceux qui gardent en mémoire le fameux «axe de la résistance» qui, de Téhéran au Hamas palestinien, en passant par la Syrie, avait soudé la rue arabo-musulmane, après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais. Une mobilisation qui était même parvenue, ironie de l'histoire, à faire du président Ahmadinejad, pourtant si peu aimé de la jeunesse iranienne, le héros improbable de la rue égyptienne ou encore jordanienne.
Source(s) : Le Figaro.fr via Contributeur anonyme
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