Joyeux 1er Mai 2019

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Très chers lecteurs et lectrices, d’ici et d’ailleurs ; ), toute l’équipe de Crashdebug vous souhaite un joyeux 1er Mai, du reste nous allons faire relâche pour la journée, et regarder de près ce qui se passe à Paris, on vous tiendra informé plus tard.

Je profite aussi de ce petit aparté pour remercier nos followers sur Twitter et Facebook, grâce à vos relais d’articles, le blog atteint parfois des nombres de visiteurs astronomiques, et les thématiques se diffusent, même dans les médias main stream, je pense surtout à la cause écologique.

Bref, nous vous souhaitons le meilleur pour cette Fête du Travail, profitez bien de ce jour de repos, et bonnes manifestations aux autres. J’espère aussi que l’UPR aura du monde, ça ferait du bien, un peu d’oxygène dans notre sphère politique.

Amitiés.

L'Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette / Doudou

Muguet Chalouette
La surprise du chef, le magnifique brin de muguet de Chalouette livré ce matin ; )))

Fête du Travail

La Fête du Travail  est le nom de plusieurs fêtes qui furent instituées à partir du XVIIIe siècle pour célébrer les réalisations des travailleurs.

La Fête du Travail est chômée (fériée) dans certains pays comme la Belgique, l'Allemagne, la France, l’Italie, le Luxembourg ou encore le Brésil.

On peut remarquer des différences dans plusieurs pays sur la façon dont la Fête du Travail est pratiquée. Au Canada et aux États-Unis, la Fête du Travail est un jour férié du mois de septembre 1,2. En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne.

Dans certains pays, comme la France et la Suisse, elle se confond avec la journée internationale des travailleurs, fête internationale instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour revendiquer la journée de huit heures, qui devint au XXe siècle une journée de lutte et de célébration des combats des salariés. Elle est célébrée le 1er mai dans de nombreux pays du monde et elle est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier.

Cette journée est souvent un jour férié. Elle est parfois associée à d’autres festivités ou traditions populaires.


Histoire

Les premières « fêtes du Travail »

Les premières célébrations de « fêtes du travail » existent dès la fin du XVIIIe siècle, leur date varie selon le lieu et les époques3.

En France, dès 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine proposait une fête du Travail au 3e jour des sansculottides4. Cette journée des travailleurs fut instituée au 1er pluviôse (20 janvier) par Saint-Just, et fut célébrée pendant quelques années5.

En 1867, au familistère Godin de Guise naît une fête du travail6, alors que Jean-Baptiste André Godin venait tout juste d'achever la rédaction de Solutions sociales. La date de la manifestation est fixée au 5 juin ; elle est toujours célébrée aujourd'hui.

La première proposition de Labor Day serait due, selon le département du Travail des États-Unis, à Peter J. McGuire (en), secrétaire général de la Confrérie des charpentiers et des menuisiers avec l'aide d'un cofondateur de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL), afin d'honorer « Ceux qui de la nature brute ont taillé et ouvragé toute la splendeur que nous contemplons. »7. Les ouvriers new-yorkais manifestèrent pour la première fois le mardi 5 septembre 1882. De l'hôtel de ville à la place des syndicats, 10.000 ouvriers marchèrent, inaugurant le tout premier défilé de la fête du Travail.

Fête du Travail et journée internationale des Travailleurs

La fête internationale telle qu'elle est célébrée de nos jours tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures, à la fin du XIXe siècle3.

Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de lancer leur action le 1er mai, date du moving day parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là, l'ouvrier devant déménager (d'où le terme de moving day) pour retrouver du travail. La grève générale du , impulsée par les anarchistes, est largement suivie8. Ils sont environ 340.000 dans tout le pays.

À Chicago, la grève se prolonge dans certaines entreprises, et le , une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.

C’est alors qu'une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité. Lors du procès, le procureur Julius Grinnel déclare dans sa plaidoirie : "Nous savons que ces huit hommes ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivaient, mais ils ont été choisis parce qu'ils sont des meneurs ; Messieurs du jury, faites d'eux un exemple, faites-les pendre, et vous sauverez nos institutions et notre société."

En 1893, le gouverneur de l'Illinois John Peter Altgeld gracie les 3 syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l'enquête et du processus judiciaire9. Il déclare également qu'il suspecte le chef de la police de Chicago d'avoir organisé et peut-être même commandité l'attentat10. Un extrait de ce pardon est gravé sur sa stèle au Graceland Cemetery de Chicago.

En 1889, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris, à l'occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle.

Sous l’impulsion de Jules Guesde et de son PO (Guesde inventera le terme de « fêtes du Travail » en 18903) et sur une proposition de Raymond Lavigne, cette Internationale décide le de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé)11.

Le , l'événement est ainsi célébré dans la plupart des pays, avec des participations diverses.

Le , à Fourmies, dans le Nord, en France, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts (voir la Fusillade de Fourmies et affaire de Clichy). Avec ce nouveau drame, le 1 mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé et en référence à Fabre d'Églantine12.

Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1 mai.

C'est avec la résolution suivante prise dans l'été de 1885, par le Central Labor Union fondé à New York en mars 1882 que le 1 mai se changea en 1 lundi de septembre aux États-Unis. Alors que d’autres organisations syndicales avaient déjà voté et adopté une proposition visant à honorer le 1 mai 1886.

« Considérant que différents jours de l'année sont consacrés par la loi comme jour de repos en mémoire d'événements importants, et considérant qu'il n'en est aucun qui se rapporte à une démonstration ouvrière, le Central Labor Union déclare le premier lundi de septembre de chaque année Labor Day et décide que ce jour sera observé comme jour de repos. Nous demandons à toutes les organisations centrales de travailleurs dans tous les États-Unis de s'unir à nous pour exécuter dans sa lettre et dans son esprit la présente résolution. »[réf. souhaitée]

Le 11 mai 1894, les ouvriers de Pullman Palace Car Company à Chicago protestent contre des réductions de salaire et le licenciement des représentants des syndicats. Ils cherchent l'appui de leur syndicat central mené par Eugene V. Debs. Le 26 juin, l'Union américaine des chemins de fer appelle à un boycott de toutes les voitures ferroviaires de Pullman. Dans les jours qui suivent, 50.000 ouvriers du rail se conforment à cette directive et la circulation ferroviaire à Chicago s’arrête.

Article détaillé : Grève Pullman.

Le 4 juillet, le président américain Grover Cleveland envoie 12.000 hommes de troupe pour briser le mouvement, s'ensuivent des émeutes et des affrontements violents. Deux hommes sont tués au cours de ces affrontements, à Kensington, près de Chicago. La grève est déclarée terminée le , les ouvriers de Pullman prenant même l’engagement de ne plus se syndiquer13.

En raison de la brutalité démontrée, les représentants s'émeuvent et ceux de Washington réussissent à faire passer la proposition d’un jour chômé (le 1er lundi de septembre) pour honorer les travailleurs. Le président lui-même signe le projet de loi instaurant officiellement le Labor Day (six jours à peine après l’intervention de l’armée) dans l’espoir de se faire réélire la même année, mais cet espoir s’est avéré vain13.

En 1920, la Russie bolchévique décide que le 1 mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs.

Le pape Pie XII institue en 1955 la fête de saint Joseph artisan, patron des travailleurs, célébrée le 1 mai.

La suite sur Wikipedia


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