Juncker, le complice de la flibusterie fiscale, doit démissionner

Désolé de vous remettre une dose de Juncker, mais j'ai pensé que ça ne manquait pas de sel, avec ce que l'on a appris concomittamment ce matin (vidéo ci dessous). Non seulement les CDI vont sauter, mais en plus ça va nous coûter 4 milliards... David Cameron, lui, ne se laisse pas impressionner ... par ces voleurs doublés de donneurs de leçons, qui ne sont même pas capables de tenir leurs PROPRES budgets, et utilisent des motifs fallacieux pour nous humilier et nous racketter chaque jour un peu plus....

Des fuites de documents, publiées mercredi, ont montré que le Luxembourg avait conclu des accords de montages fiscaux avec au moins 340 multinationales pour leur permettre de réduire leur fardeau fiscal.

Les documents – qui forment un ensemble de près de 28.000 pages – montrent que le Grand-Duché a consenti des accords qui ont parfois abouti à ce que certaines entreprises bénéficient d’un taux de taxation de moins de 1%. L’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), l’organisation internationale qui a investigué sur cette affaire, surnommée « Luxleaks », a précisé que ces accords, avaient été conclu avec l’aide du cabinet de consultance PricewaterhouseCoopers (les multinationales en cause étaient ses clients), et qu’ils étaient « légaux »,  c’est-à-dire qu’ils consistent en une forme agressive d’optimisation fiscale, plutôt qu’à de la fraude fiscale.

Or, ces accords ont été conclus entre 2002 et 2010, à une époque où Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne, était Premier ministre du Luxembourg. Pour les médias européens, ce point est crucial, et il doit en tirer les conclusions :

« Des milliers de sociétés ont systématiquement évité de payer des impôts pour les budgets individuels de différents États membres de l'UE et ce, avec l'aide du Grand-Duché de Luxembourg », écrit le journal polonais Rzeczpospolita. « Et comme on manque de cet argent, Bruxelles a dû forcer des pays tels que l'Espagne, la France et l'Italie, de réduire des prestations sociales et des dépenses dans l'éducation et la santé. (…) On ne peut trouver aucune justification politique à cette affaire. Dès le début de son mandat, le président de la Commission européenne a perdu toute crédibilité. Comment Juncker pourra-t-il convaincre des pays comme la France de réduire leur budget, alors que lui-même est en partie responsable, en tant qu'ancien Premier ministre du Luxembourg, des énormes déficits dans le budget de ce pays? (…) Le mieux serait que Juncker donne immédiatement sa démission. »

« Le gouvernement luxembourgeois a non seulement toléré ces agissements, mais il les a aussi approuvés et facilités », écrit le journal allemand Frankfurter Rundschau allemand :

« Tout est légal, dit le Luxembourg, et c’est aussi ce que disent les consultants qui ont conclu ces accords chez PricewaterhouseCoopers. (…) Imaginez que le Président de la Commission doive taper sur les doigts de la Grèce, par exemple, parce qu’elle gagne trop peu d’argent, tout en dépensant trop. La Grèce devrait alors réduire les salaires de ses fonctionnaires, voire licencier des employés du secteur public (...) Puis on apprendrait qu’une société grecque ne paye que 3% d’impôt au Luxembourg et aucun impôt, au lieu d’un taux d’imposition de disons 30% en Grèce (...) et tout cela avec l'aide du ministre des Finances de Juncker. »

Cependant, cette affaire fournit peut-être une opportunité de corriger le système économique pour le rendre plus équitable, affirme le journal suisse le Courrier. Selon lui, le problème n’est pas qu’un phénomène de paradis fiscal, mais il est structurel. Il faut donc s’attendre à ce que ceux qui vivent de ces techniques d’optimisation fiscales lucratives trouvent rapidement une autre alternative à exploiter.

Cependant, le scandale confirme la prise de conscience des pays occidentaux, écrit le journal : « Reste que quelque chose est en train de bouger dans le royaume du capitalisme sauvage. Même des pays tout acquis à la doxa libre-échangiste voient qu’il y a un problème. La flibusterie fiscale montre ses limites structurelles. Ce qui ouvre des perspectives qui, sans être révolutionnaires, peuvent servir de levier aux mouvements soucieux du bien commun. »

 

Source : Express.be

Informations complémentaires :

 
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