Ça bouge pas mal ce matin en France... Mais par souci de priorité on va se focaliser sur le brûlant dossier Karachi et par voeu d’impartialité, compte tenu du manque de précision général des médias, nous vous passons un article de Mediapart (ce qui est exceptionnel). Cela est une bonne occasion pour vous de les découvrir et de faire comme nous en les soutenant. À la veille de 2012, comme pour le Canard Enchaîné, Marianne, le Monde ou quelques parutions, la justesse de leurs analyses et l’indépendance de leur ton doivent être impérativement préservés... Ceci dans un but d'objectivité, compte tenu du facteur trompeur de la condescendance et de la bienséance généralisée dues au manque coupable d'implication de la sphère médiatique et journalistique française...
Car malgré les multiples tentatives d’obstructions, il semblerait que les choses s’accélèrent pour l’instruction de l’affaire Karachi où l'enquête des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, (ouverte en marge de celle sur l'attentat), porte sur les dessous de deux contrats d'armement signés par le gouvernement d'Edouard Balladur fin 1994. C'est ainsi que notre loquace (vidéo ci-dessous) nouveau ministre de la Défense, Gérard Longuet, n’ait pas tardé à être rattrapé par son passé, car plusieurs parties civiles issues du volet financier de l’affaire demandent aujourd’hui son audition par la justice… Il n’est pas le seul impacté par cette procédure, car pour la première fois le nom de François Fillon apparaît dans le dossier au détour d'un procès-verbal policier, dressé le 24 janvier par les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (Dnif). Du reste, sachant que M. Longuet détenait par ailleurs le portefeuille de l'Industrie dans le gouvernement Balladur (1993-1995), dans lequel figurait aussi M. Léotard, ministre de la Défense. Il s’avère justement que de nombreux documents et témoignages suggèrent aujourd'hui que ces deux contrats ont donné lieu au versement de rétro-commissions (un homme proche du dossier indique des montants de l'ordre de 10 % des commissions versées aux intermédiaires étaient destinés aux rétro-commissions en France, soit à peu près 50 millions de francs), via deux intermédiaires libanais, Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir, imposés à la dernière minute dans les négociations par le ministère de la Défense, alors dirigé par François Léotard. Les deux hommes avaient été mis en cause dans un curieux tour de passe-passe financier, opéré en 1996, et destiné à maquiller la provenance des 5 millions de francs pour l'achat du siège parisien, via justement l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine.
N'écoutant que leur devoir et faisant fi des actuelles polémiques ; ), les policiers ont aussi entendu comme témoin un certain Jacques-Philippe Marson, ancien cadre dirigeant de la banque BNP-Paribas et également ancien directeur général, entre 1988 et 1991, de l'ancêtre de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, qui s'appelait alors Cedel.
M. Marson a été interrogé sur ses relations avec l'un des personnages clés de l'affaire Karachi, qui est aussi l'un des plus mystérieux : Jean-Marie Boivin. Entre 1994 et 2004, M. Boivin a dirigé, pour le compte de la DCN, une opaque société offshore au Luxembourg, baptisée Heine, par laquelle ont transité les commissions suspectes de plusieurs grands contrats d'armement, à commencer par celui des sous-marins pakistanais Agosta.
D'après des documents récupérés par les polices française et luxembourgeoise, la création fin 1994 de Heine a d'ailleurs été supervisée et validée par le ministre du Budget du gouvernement français de l'époque, Nicolas Sarkozy.
Pour la première fois, et c’est là que l’on voit la justesse de la vision de Maître Olivier Morice (Informations complémentaires), le nom du chef du gouvernement depuis 2007, François Fillon, apparaît dans le dossier Karachi, après justement ceux de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Edouard Balladur ou encore Nicolas Bazire. La liste des membres de la Sarkozie concernés par l'affaire Karachi, véritable bombe judiciaire à fragmentation, ne cesse donc de s'allonger.
En espérant vous avoir intrigué, et dans un objectif citoyen, je vous laisse découvrir l’intégralité de l'excellent article de Médiapart fourmillant de détails ci-dessous :
Longuet ministre: déjà condamné à se taire?
envoyé par LePostfr. - L'actualité du moment en vidéo.
Le sursaut gouvernemental souhaité par Nicolas Sarkozy, après le remaniement de ce week-end, est déjà contrarié par de nouveaux développements de l'affaire Karachi. Plusieurs parties civiles, constituées dans le volet financier de l'affaire, demandent aujourd'hui l'audition par la justice du tout nouveau ministre de la défense, Gérard Longuet, en tant qu'ancien président du Parti républicain. Et le nom du premier ministre, François Fillon, apparaît pour la première fois dans le dossier, cité par un témoin.
L'enquête des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, ouverte en marge de celle sur l'attentat de Karachi, porte sur les dessous de deux contrats d'armement signés par le gouvernement d'Edouard Balladur fin 1994. La vente de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie saoudite, pour un total supérieur à 3,7 milliards d'euros, aurait donné lieu au versement de rétrocommissions vouées au financement illicite de la campagne présidentielle de M. Balladur et du Parti républicain (PR).
Avocat de plusieurs familles de victimes de l'attentat qui a coûté la vie à onze ouvriers de la Direction des constructions navales (DCN) le 8 mai 2002, Me Olivier Morice a déclaré à Mediapart, lundi 28 février, qu'il entendait «demander l'audition de Gérard Longuet, qui présidait le PR au moment de la signature des contrats suspects, ainsi que de l'élection présidentielle de 1995».
«Les derniers développements de l'enquête rendent impérative cette audition», a-t-il ajouté.
De fait, le nouveau ministre de la défense du gouvernement Fillon a été le président du Parti républicain entre 1990 et juin 1995, date à laquelle son mentor, François Léotard, a récupéré un poste qu'il avait déjà occupé entre 1988 et 1990.
M. Longuet détenait par ailleurs le portefeuille de l'industrie dans le gouvernement Balladur (1993-1995), dans lequel figurait M. Léotard, ministre de la défense. Mais Gérard Longuet, mis en cause dans plusieurs enquêtes (conduites à l'époque par... Renaud Van Ruymbeke), a été contraint de démissionner au mois d'octobre 1994. Un mois après la signature du contrat Agosta avec le Pakistan, un mois avant celle du contrat Sawari II avec l'Arabie saoudite.
Or, de nombreux documents et témoignages suggèrent aujourd'hui que ces deux contrats ont donné lieu au versement de rétrocommissions, via deux intermédiaires libanais, Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir, imposés à la dernière minute dans les négociations par le ministère de la défense alors dirigé par François Léotard.
Dans notre ouvrage Le Contrat (éd. Stock), publié en mai 2010, le contrôleur général des armées Jean-Louis Porchier, chargé à la fin des années 1990 d'une enquête interne sur le contrat Agosta, révélait avoir obtenu les confidences d'un haut fonctionnaire selon lequel «10 % des commissions versées aux intermédiaires étaient destinés aux rétrocommissions en France, soit à peu près 50 millions de francs. La moitié de cette somme a servi à financer la campagne d'Edouard Balladur, l'autre moitié à renflouer les caisses du Parti républicain».
La piste du financement occulte du PR intéresse au plus haut point le juge Van Ruymbeke, qui s'est récemment fait communiquer le dossier du Fondo, du nom d'une petite banque italienne qui fut au cœur d'un scandale financier. Instruite à partir de 1997 par les juges Eva Joly et Laurence Vichnievsky, l'affaire a finalement été jugée en 2004 et s'est traduite par la condamnation pour «blanchiment» de François Léotard et de son bras droit Renaud Donnedieu de Vabres.
Les deux hommes avaient été mis en cause dans un curieux tour de passe-passe financier opéré en 1996 et destiné à maquiller la provenance de 5 millions de francs destinés à l'achat du siège parisien du PR. Une somme issue des «fonds spéciaux» de Matignon, avaient assuré dans un bel ensemble MM. Léotard et Donnedieu de Vabres.
Au cours de leur enquête, les juges Joly et Vichnievsky, guère convaincues par cette explication, avaient envisagé que ces fonds aient pu provenir du contrat Sawari II. Elles avaient d'ailleurs fait interroger par la police, le 5 novembre 1998, l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine.
La lecture de ses déclarations se révèle, avec le recul, assez savoureuse. Alors qu'aujourd'hui, l'intermédiaire clame avoir joué un rôle clé (et avoir été rémunéré en conséquence) dans la signature du contrat avec l'Arabie saoudite, il assurait voilà treize ans à la police judiciaire n'avoir assisté à divers entretiens entre le représentant du roi Fahd et MM. Léotard et Balladur qu'en qualité de simple «traducteur». Et encore: à l'en croire, il ne fut pas témoin des discussions commerciales.
«Je peux vous certifier qu'aucun propos échangé en ma présence n'a porté sur le contrat Sawari II et d'ailleurs sur aucun autre contrat et encore moins de commissions pouvant en découler», a ainsi déclaré ainsi Ziad Takieddine. L'homme d'affaires est allé jusqu'à affirmer avoir «appris par la presse» la signature du contrat, et qu'il n'avait « pas été rémunéré pour (ses) services de traductions»...
Les démentis de M. Takieddine, dont les liens étroits avec la galaxie balladuro-sarkozyste sont avérés, n'ont, il est vrai, qu'une valeur relative. L'intermédiaire dément ainsi avec force avoir joué le moindre rôle dans le contrat Agosta, avec le Pakistan. Il affirme notamment, malgré l'accumulation de témoignages et documents attestant le contraire, être totalement étranger à la société Mercor Finance, qui fut rémunérée par la DCN dans le cadre du marché des sous-marins pakistanais.
Or, un procès-verbal de constatation rédigé par le juge Van Ruymbeke le 3 février vient ruiner son argumentaire. Le magistrat s'appuie sur les pièces transmises par la justice suisse – le contrat de consultant passé en juillet 1994 entre Mercor et la DCN était conservé chez un notaire genevois. Ce document porte deux signatures: celle d'Emmanuel Aris, un haut dirigeant de la DCN, voisine avec celle de Me Hans-Ulrich Ming, avocat genevois agissant pour le compte de Mercor.
Le PV dressé par M. Van Ruymbeke mentionne que «sous la signature de Me Ming figure une trace de blanco» et qu'«au verso de la feuille et sous le blanco apparaît le cachet de M. Ziad Takieddine». Conclusion du juge: «Le cachet et la signature de Me Ming ont été surajoutés, pour s'y substituer, sur le cachet de M. Ziad Takieddine préalablement effacé par un trait de blanco.»
Par ailleurs, pour la première fois, le nom du chef du gouvernement depuis 2007, François Fillon, apparaît dans le dossier Karachi, après ceux de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Edouard Balladur ou encore Nicolas Bazire. La liste des membres de la Sarkozie concernés par l'affaire Karachi, véritable bombe judiciaire à fragmentation, ne cesse donc de s'allonger.
Le nom de M. Fillon est apparu au détour d'un procès-verbal policier, dressé le 24 janvier par les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (Dnif), en charge de l'affaire pour le juge Van Ruymbeke.
Ce jour-là, les policiers ont entendu comme témoin un certain Jacques-Philippe Marson, ancien cadre dirigeant de la banque BNP-Paribas et également ancien directeur général, entre 1988 et 1991, de l'ancêtre de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, qui s'appelait alors Cedel.
M. Marson a été interrogé sur ses relations avec l'un des personnages clés de l'affaire Karachi, qui est aussi l'un des plus mystérieux: Jean-Marie Boivin. Entre 1994 et 2004, M. Boivin a dirigé pour le compte de la DCN une opaque société offshore au Luxembourg, baptisée Heine, par laquelle ont transité les commissions suspectes de plusieurs grands contrats d'armement, à commencer par celui des sous-marins pakistanais Agosta.
D'après des documents récupérés par les polices française et luxembourgeoise, la création fin 1994 de Heine a d'ailleurs été supervisée et validée par le ministre du budget du gouvernement français de l'époque, Nicolas Sarkozy, et par l'ancien directeur de cabinet du premier ministre, Nicolas Bazire. Le premier deviendra quelques mois plus tard le porte-parole de la campagne présidentielle de M. Balladur ; et le second, son directeur de campagne.
Jean-Marie Boivin s'est fait remarquer – en mal – des plus autorités de l'Etat ces dernières années, à la suite de son éviction de la DCN en 2004. Jugeant très insuffisantes les indemnités de départ consenties par l'entreprise d'armement (610.200 euros), Jean-Marie Boivin et ses associés luxembourgeois ont alors entamé, selon plus témoins, un véritable «chantage d'Etat». Celui-ci a pris la forme d'envois de messages comminatoires entre 2004 et 2007 à la direction de la DCN, mais aussi aux ministères de la défense, de l'économie et de l'intérieur, ainsi qu'au palais de l'Elysée.
M. Boivin réclamait le règlement de son dossier dans les meilleures conditions faute de quoi d'encombrantes affaires politico-financières liées aux ventes d'armes pourraient resurgir du passé.
Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2007, les prétentions financières de M. Boivin et de ses associés ont atteint jusqu'à 8 millions d'euros, pour «services rendus». Comme Mediapart l'a déjà raconté, Nicolas Sarkozy recevra même à l'Elysée une copie de la facture, le 16 mai 2007, soit le jour de son intronisation à la présidence de la République.
Dans la foulée de l'élection de M. Sarkozy, un ancien n°2 de la DGSE (les services secrets français) sera chargé par l'Etat français de négocier secrètement avec M. Boivin, parallèlement aux discussions entamées avec la DCN. L'homme de l'ombre s'appelle Alain Juillet, il était à l'époque le haut responsable à l'intelligence économique, poste qu'il a quitté en juin 2009 pour rejoindre un cabinet d'avocats d'affaires.
Devant les policiers de la Dnif, le banquier Marson a confié que lors d'un déjeuner en juillet 2010 avec Jean-Marie Boivin, le sujet de la mission Juillet a été abordé: «Il me dit que Alain Juillet a validé les huit millions non payés à ce jour mais provisionnés dans les comptes DCN.» C'est là que l'ancien dirigeant de la BNP lâche le nom du chef du gouvernement: «Il me dit que Juillet a été désigné par M. Fillon pour négocier.»
Il n'y a, en soi, rien de surprenant à pareille affirmation dans la mesure où le poste de haut responsable à l'intelligence économique occupé alors par M. Juillet dépendait de Matignon.
«Je comprends alors que ce Monsieur a une activité sulfureuse»
Seulement voilà, lors de son audition par le juge Van Ruymbeke le 17 décembre, Alain Juillet avait affirmé avoir été missionné, non pas par François Fillon, mais directement par l'Elysée, plus précisément par le secrétariat général adjoint de la présidence, alors dirigé par François Pérol.
Le maître espion a aussi assuré au juge que sa mission avait tourné court et qu'aucun terrain d'entente n'avait pu être trouvé avec Jean-Marie Boivin.
Lors de son audition par les policiers, le banquier Marson a indiqué que Jean-Marie Boivin avait «essayé de (le) convaincre que ses activités étaient légales». Manifestement, en vain: «Je comprends alors que ce Monsieur a une activité sulfureuse», a-t-il ajouté.
M. Boivin a également fait part à son interlocuteur d'une visite qu'il a reçue au Luxembourg quelques années plus tôt, à l'automne 2006, de deux mystérieux hommes venus l'entretenir de son «chantage» et, d'après ce qu'en dit M. Boivin, le menacer de mort.
«A l'époque, il m'avait dit qu'il craignait pour sa vie. Il avait peur. Les deux hommes qui étaient venus le voir avait fait une intervention musclée. C'était des Français. A l'époque, il a cru que j'avais envoyé ces deux personnes. Je certifie que non», a expliqué le banquier Marson aux enquêteurs.
Sur ce dernier point, l'homme dit vrai. Ainsi que nous l'avons raconté dans notre livre Le Contrat, au plus fort de son «chantage» auprès des autorités françaises, c'est-à-dire juste avant l'élection présidentielle de 2007, Jean-Marie Boivin a reçu le 26 octobre 2006 la visite de deux anciens agents de la DGSE, envoyés par la DCN pour tester la solidité des arguments de M. Boivin.
Interrogé le 19 janvier par les policiers de la Dnif, l'un des deux visiteurs d'octobre 2006, Thierry Lorho, a détaillé la teneur de ses discussions avec Jean-Marie Boivin: «Boivin nous explique avoir été lâché par l'Etat, sous-entendu la DCN (...) La chose la plus importante, à mon sens, c'est qu'il nous a indiqué avoir en sa possession un listing de personnes françaises et étrangères ayant touché des commissions. C'était selon lui son assurance-vie, qu'il avait conservé dans une banque en Suisse. Je lui ai demandé s'il avait le listing sur les frégates de Taiwan. Il m'a répondu affirmativement. C'est là que je lui ai dit que c'était un dossier sensible, que des gens étaient tombés par les fenêtres. Il a pris cela pour une menace, ce n'était pas le cas.»
Quelques semaines après cette visite impromptue, Jean-Marie Boivin confiera à l'un des principaux dirigeants de la DCN avec qui il est resté en relation, Gérard-Philippe Menayas, que d'après ses informations les deux visiteurs d'octobre lui avaient été envoyés par Nicolas Sarkozy et qu'il pouvait s'agir d'agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français, devenue DCRI). Ce que les intéressés ont démenti devant les policiers.
En revanche, Thierry Lorho a assuré sur procès-verbal qu'il avait fait «un compte-rendu» oral de son excursion luxembourgeoise à son «officier traitant à la DCRI qui a le pseudonyme “Olivier”». A l'époque, le ministre de l'intérieur, dont dépend la DCRI, était Nicolas Sarkozy.
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Source : Mediapart
Informations complémentaires :
Le Post : Longuet : nouveau ministre et déjà inquiété par la justice
Le Point : Longuet, le "hussard du libéralisme" tient sa revanche
Le Monde : Les "sept millions mystérieux" de la campagne d'Edouard Balladur, en 1995
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envoyé par rue89. - L'info video en direct.