L'Elysée annonce un contrôle accru des services de renseignement

Ah ! Cette blague. Bah ! Comme ça, ceux qui ont aidé à protéger tout ces hommes politiques et ces évadés fiscaux sauront pourquoi ils sont mis à la diète… ; )))

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Le siège de la DCRI, le 15 novembre 2008, à Levallois-Perret. L. BONAVENTURE/ AFP

L’Elysée a annoncé lundi un renforcement du contrôle gouvernemental et parlementaire des services de renseignement français, encore embryonnaire, alors que le débat fait rage en France comme aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne sur les lacunes ou les excès des «services».

Comme le souhaitaient les parlementaires, une «inspection des services de renseignement» verra prochainement le jour, même si la présidence n’en a précisé ni les modalités de fonctionnement, ni la composition, ni même les prérogatives.

Cette nouvelle instance, a-t-elle toutefois assuré, «permettra au gouvernement de consolider le contrôle et l’évaluation sur la politique du renseignement et les services qui en ont la charge».

Pour Jean-Jacques Urvoas, président (PS) de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, il s’agit d’une «décision très utile», le gouvernement n’ayant jusqu’à présent d’autre solution que de «s’en remettre à la loyauté de ses fonctionnaires» alors que «l’histoire des services a montré dans le passé qu’elle pouvait être lacunaire».

Le député du Finistère a été récemment à la fois le rapporteur d’une commission d’enquête parlementaire constituée pour analyser les «insuffisances» des services dans l’affaire Merah et celui d’une mission parlementaire sur le contrôle de ces services qui prônait précisément la création d’une inspection.

L’Elysée a indiqué en outre que «le contrôle parlementaire des services de renseignement sera renforcé à travers l’élargissement des prérogatives de la délégation parlementaire au renseignement», sans davantage de détails non plus sur ces nouvelles prérogatives.

Echanges défaillants

Fin mai, après la violente agression d’un militaire à La Défense, le président Hollande avait lui-même souhaité «une meilleure coopération» et un meilleur échange d’informations entre les services, jugeant que ces échanges avaient pu être «défaillants» dans le passé.

Parmi les mesures annoncées lundi, figure aussi la prochaine publication d’une version déclassifiée d’un document exposant la «stratégie nationale du renseignement» alors que jusqu’à présent, le «plan national d’orientation du renseignement» restait totalement confidentiel.

Ces ouvertures interviennent alors que l’efficacité de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a été mise en cause dans l’affaire Merah.

A l’étranger, un énorme scandale vient d’éclater aux Etats-Unis avec des révélations du Washington Post et du Guardian britannique sur des programmes secrets de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine.

Il s’agirait du recueil de données téléphoniques aux Etats-Unis par l’opérateur Verizon et d’un programme, baptisé Prism, d’interception des communications d’internautes hors des Etats-Unis, sur neuf réseaux sociaux dont Facebook.

Ce scandale a éclaboussé la Grande-Bretagne où le Premier ministre David Cameron a été interrogé lundi sur l’accès à Prism dont aurait bénéficié les services britanniques, refusant du reste de répondre.

La communauté française du renseignement compte près de 11.000 collaborateurs. Les principaux services sont, outre la DCRI, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement militaire (DRM) et la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD).

Historiquement, la réputation des services français reste durablement entachée par le souvenir des affaires Ben Barka, l’opposant marocain enlevé à Paris en 1965, ou du Rainbow Warior, le bateau de Greenpeace coulé en 1985 par des agents de la DGSE.

Jusqu’à présent, le Parlement français disposait de deux organes de contrôle : la Commission de vérification des fonds spéciaux qui s’élèvent à 60 millions d’euros par an et sont affectés par l’Etat aux services et la Délégation parlementaire au renseignement (DPR).

Cette dernière s’intéresse plus particulièrement au budget, à l’activité générale et à l’organisation des services.

 

Source : Liberation.fr

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