L’Élysée attaqué par des hackers des services secrets chinois ?

Tant que le gouvernement français n'aura pas compris la problématique spécifique à ce secteur, et n'y aura mis les moyens nécessaires, il faudra vous habituer à ce que vos données et vos infrastructures soient vandalisées, même si ça doit vous coûter 1 % du PIB français à chaque fois... Le jour où cela sera plus grave, comme par exemple pour FUKUSHIMA ... ils comprendront peut-être...

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Les réseaux informatiques de Bercy et de l'Elysée pillés par les services secrets chinois ?
(photo d'illustration) © Reuters

La sécurité informatique du gouvernement français présenterait des failles béantes. À plusieurs reprises, des pirates informatiques de haut vol auraient réussi à piller les ordinateurs de Bercy (en 2011) et de l'Elysée. Information non confirmée officiellement, mais révélée ce mercredi par le Télégramme de Brest. Joint par France Info, l'Elysée minimise les faits.

Plusieurs cyber-attaques majeures se seraient produites ces derniers mois, selon le Télégramme de Brest. Contre Areva, la plus sensible des entreprises françaises, contre les ordinateurs de Bercy en 2011 et, la dernière en date, contre ceux de l'Elysée, juste avant la prise de fonction de François Hollande. Il aurait fallu aux informaticiens du Château trois jours et trois nuits pour reconstruire totalement le réseau informatique du palais présidentiel.

Joint ce mercredi par France Info, l'Elysée minimise les faits. Et reconnaît juste des tentatives d'intrusion informatique, "sans conséquences" pour la sécurité du réseau présidentiel.

Peu prolixes sur cette affaire, en interne comme en externe, les services informatiques avaient expliqué à l'époque qu'ils préparaient simplement l'arrivée de la nouvelle équipe...

Quant à l'attaque de 2011 contre Bercy, elle aurait coûté à la France 1 % de son PIB, selon une source du quotidien régional.

Ordinateurs et réseaux informatiques gouvernementaux vulnérables

Encore plus inquiétant, selon les informations de nos confrères du Télégramme, ces attaques ne seraient pas lancées par des hackers isolés, mais par des officines bien structurées, vraisemblablement basées en Asie. Les jours et heures fixes des attaques font penser à des missions ciblées, préparées par des informaticiens de haut vol, et lancées par des petites mains à l'heure d'ouverture des bureaux. Les pirates, qui pourraient donc être des cyber-agents secrets chinois, auraient fait main basse, trop facilement, sur des fichiers ultra-confidentiels de Bercy notamment.

Dans un rapport parlementaire qu'il rendra le 18 juillet, le sénateur Jean-Marie Bockel s'apprête à pointer la vulnérabilité des ordinateurs et réseaux informatiques gouvernementaux. Et l'inadaptation au risque actuel du dispositif français de cyber-défense.

La cyber-défense des sites sensibles de l'Etat est confiée depuis trois ans à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information. Mais l'Anssi a bien du mal à recruter des ingénieurs de haut niveau, qui trouvent de bien meilleurs salaires dans le secteur privé.

 
Source : France-info via Chalouette
 

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