L'équipement de l'armée à bout de souffle

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BONNE FETE NATONALE : ... comme dit un copain des forces spéciales, le seul matériel qui fonctionne est celui du 14-Juillet.

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Les députés ont voté les crédits défense mais pointent la vétusté du matériel.

L'examen, mercredi soir à l'Assemblée nationale, du budget pour 2017 de la défense a donné lieu à quelques passes d'armes entre les députés et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Offensif, le député François Cornut-Gentille (LR), rapporteur des crédits défense, a souligné que derrière un bilan flatteur, avec des succès sans précédent à l'export, le maintien des effectifs militaires et une hausse de 600 millions d'euros des crédits budgétaires pour 2017, le ministre laissait aussi derrière lui « un mur de difficultés ». L'armée embauche, à nouveau, mais l'équipement ne suit pas, au contraire. Au vu du nombre d'opérations dans lesquelles elle est désormais engagée, le matériel s'use et les renouvellements prévus deviennent très insuffisants. Symbolique, le véhicule blindé de l'avant (VAB) a fêté ses 40 ans, ce qui ne fait guère sourire, lorsqu'on connaît sa vulnérabilité face aux engins explosifs improvisés.

A l'Assemblée, François Cornut-Gentille a rappelé qu'en 2015, un tiers des équipements promis n'avaient pas été livrés et souligné la demande de tous les chefs d'état-major pour une accélération des livraisons. A cet égard, le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser, réclame une nette accélération du programme Scorpion, le programme de modernisation des blindés. A force de réparer des véhicules hors d'usage au lieu de les remplacer rapidement par du matériel neuf, on fait monter bêtement la facture, fait-il remarquer. Jean-Yves Le Drian a reconnu que cette question se posait, mais, pour l'heure, l'armée de terre va encore attendre. Jeudi, il a simplement confirmé la commande en 2017 de 319 Griffon (le remplaçant du VAB) et de 20 Jaguar (le remplaçant des vieux blindés de reconnaissance AMX-10RC).

Le pire toutefois concerne la défaillance du matériel neuf. Les discussions autour de l'avion de transport A400 M avec Airbus sont toujours « toniques ", mais n'ont toujours pas abouti, a indiqué le ministre, qui se plaint aussi de la faible disponibilité du Tigre, l'hélicoptère de combat produit par Airbus Helicopters, dont l'armée détient une soixantaine d'exemplaires. Sa disponibilité ne dépasserait pas 17 % et baisse au lieu de progresser. « C'est insupportable », a reconnu Jean-Yves Le Drian, qui souhaiterait que le taux de disponibilité remonte à 50 %. Il a convoqué une réunion au ministère de la Défense pour tenter d'imposer au groupe Airbus un contrat d'objectif. « Ce n'est pas possible de continuer avec un tel niveau d'usure », s'est-il énervé, en soulignant que son « courroux " était partagé par le chef d'état-major. Le ministre a aussi averti ses potentiels successeurs que le maintien des effectifs réclamerait 2,2 milliards d'euros supplémentaires en 2018 et 2019 par rapport aux dernières prévisions de la loi de programmation militaire.

 

Source : Les Echos.fr

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