L'Espagne se mobilise contre l'austérité et la réforme du travail

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Grève générale en Espagne ce jeudi par euronews-fr

Le gouvernement Rajoy fait face à une journée de grève générale. En ligne de mire : la réforme du travail et l'austérité en vigueur depuis son arrivée au pouvoir.

L'Espagne fonctionnait jeudi 29 mars au ralenti en raison d'une grève générale de 24 heures contre la réforme du travail mise en place par le gouvernement de droite, point d'orgue de l'exaspération sociale face au chômage, à la récession et à l'austérité.

Portant des drapeaux rouges et des pancartes avec les mots "Réforme du travail, NON", ou "Grève générale", les piquets de grève se sont installés aux portes des entreprises, du marché de gros de Madrid, des banques ou des principales stations de transports en commun.

Tandis que les syndicats annonçaient déjà un "immense succès", le ministère de l'Intérieur a indiqué tôt jeudi matin que 58 personnes avaient été interpellées, six policiers légèrement blessés ainsi que trois grévistes dans des incidents mineurs.

Le face-à-face entre grévistes et policiers a parfois été tendu, comme devant la station de bus de Carabanchel à Madrid, où un manifestant a été blessé au visage.

La sixième depuis 1977

Cette journée de grève générale, à l'appel des deux grands syndicats Comisiones Obreras (CCOO) et UGT, est la sixième depuis le rétablissement des libertés syndicales en 1977. La précédente remonte au 29 septembre 2010, sous le gouvernement socialiste.

Une centaine de manifestations sont convoquées dans tout le pays. Un service minimum qui a fait l'objet d'un accord entre syndicats et pouvoir public devrait permettre d'assurer le fonctionnement au ralenti des transports en commun, avec par exemple 30% des métros et des bus à Madrid.

Les syndicats protestent contre la réforme du travail annoncée le 11 février par le gouvernement et déjà en vigueur, destinée à combattre un chômage record, à 22,85% des actifs. Elle prévoit notamment l'abaissement d'un tiers des indemnités de licenciements, ce qui est censé faciliter l'embauche de nouveaux travailleurs par les entreprises.

Pour eux, le seul effet de cette réforme sera d'aggraver le fléau, alors que le gouvernement lui-même prévoit la destruction de 630.000 emplois en 2012 et un chômage à 24,3% en fin d'année.

Pour le gouvernement de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis cent jours, cette grève arrive à un moment délicat, alors que le Conseil des ministres doit présenter vendredi le budget du pays pour 2012, marqué par d'importantes mesures d'austérité afin de ramener le déficit public de 8,51% du PIB fin 2011 à 5,3% cette année.

 

Source : tempsreel.nouvelobs.com

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