L'explosion sociale pourrait venir de là où on ne l'attend pas...

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Forcément, les médias alternatifs (et leurs relais automatiques sur les Réseaux sociaux) sont les seuls à informer correctement les Français(es) (Informations complémentaires). Pas étonnant que les gens partagent l'information ou donnent leur avis.

Update 09.09.2017 : Ma femme et mon fils on été convoqués ce samedi matin par le CIO (Centre d’Information et d’Orientation) de notre département, car ils ne voulaient pas lui dire par téléphone qu’il ne pourrait pas effectuer sa rentrée dans le lycée professionnel  à côté de notre domicile. En effet, la suppression des contrats aidés dans les lycées et la baisse des effectifs dans les classes rendent cela impossible. Le lycée en question refuse 200 enfants pour la rentrée et le département à côté du nôtre est dans le même cas pour plus de 1200 enfants, alors je dis BRAVO à notre gouvernement. Après discussion avec ma femme et mon fils, les conseillères ont pu lui proposer d’autres alternatives qui l’intéressent (que nous devons valider) dans d’autres voies (que je n’exposerai pas ici pour ne pas les engorger). Mais encore une fois on voit l’efficacité de notre gouvernement qui ne réfléchit absolument pas aux conséquences de ses décisions prises unilatéralement (ça en dit long pour la loi travail). Je suis de tout cœur avec les parents (et enfants) qui sont dans le même cas de figure que nous, ne perdez pas espoir il y a des solutions.

CHRONIQUE - Les bourdes de cet été donnent plusieurs raisons aux anti-Macron, et aussi à ceux qui doutent de sa politique de protester.

Chaque année en septembre, une question revient en boucle : la rentrée sociale sera-t-elle chaude ? 2017, année présidentielle qui a vu le paysage politique imploser avec l'élection d'Emmanuel Macron, ne déroge pas à la règle. Et ce d'autant que l'actualité débordante rend crédible l'hypothèse d'un «3e tour social», comme certains en rêvent…

Il est vrai que les occasions de se mobiliser ne manquent pas. Le gouvernement Philippe vient de rendre publiques des ordonnances visant à réformer le Code du travail pour le moins révolutionnaires sur bien des points. Si le patronat, à l'exception du Medef qui tient à ne pas trop montrer sa joie, applaudit des deux mains, les syndicats sont loin de partager le même enthousiasme. Les centrales réformistes, qui se disent au pire «déçues», se félicitent ainsi d'avoir limité la casse. Quant aux organisations radicales, à l'instar de la CGT et de Solidaires (SUD), elles dénoncent une «casse sociale» et appellent les Français à se mobiliser le 12 septembre.

L'opposition politique n'est pas en reste puisque La France insoumise (LFI) promet un rassemblement populaire le 23, le lendemain de la présentation des ordonnances en Conseil des ministres. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon surfe sur une vague de déception - la cote de popularité d'Emmanuel Macron est en chute libre - suite à une série d'annonces non expliquées et de cafouillages cet été, notamment sur les questions fiscales, qui laissent penser que le paquebot France n'a ni cap ni capitaine.

Si le risque de contagion semble écarté - ni la CGT ni LFI n'ont les capacités de mobiliser à répétition et en masse -, l'explosion sociale pourrait venir de là où on ne l'attend pas. «Il faut être vigilant car, par le passé, une mesure dont on ne prévoyait pas l'impact a pu mettre le feu aux poudres», rappelait ainsi samedi, dans Le Figaro, Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010 et figure tutélaire du monde social depuis plus d'un demi-siècle. Le président des cabinets Taddeo et Alixio rappelle ainsi souvent que la dernière grande grève que la France a connue, en 1995, a surpris tout le monde, à commencer par ses promoteurs… «Ce n'est pas le discours de politique générale d'Alain Juppé, dans lequel il n'y avait que trois lignes sur les régimes spéciaux, qui a mis le feu aux poudres», se souvient-il. Non, son intervention, plutôt saluée à l'époque, avait simplement donné lieu, comme c'était la tradition, à un appel à la mobilisation de 24 heures des syndicats. «Mais au bout de 24 heures, personne n'est retourné travailler et on a eu trois semaines de blocage», sourit Raymond Soubie…

Or les bourdes de cet été, tant la coupe sèche de 5 euros par mois dans les APL que la réduction du nombre de contrats aidés, ainsi que le plan de 20 milliards d'économies confirmé pour la seule année 2018, sont autant de raisons données aux anti-Macron, et aussi à ceux qui doutent de la politique menée, de protester… Et une catégorie, incontrôlable par nature, pourrait bien être à l'origine de l'étincelle qui provoquera l'embrasement : la jeunesse, hermétique à toute évolution de ses conditions de vie. Et surtout à qui on a dit en plein été, avec une assurance perçue comme de l'arrogance, que tous les étudiants allaient toucher 5 euros en moins d'APL par mois ou il y a quelques jours que des «prérequis» allaient être demandés pour entrer à l'université. Comprenez que la sélection à l'entrée de l'université allait être instaurée ! Bref, un coup de rabot aveugle pour économiser… 390 millions par an et la remise en cause d'un dogme auquel personne n'avait osé toucher depuis trente ans… Pas sûr d'ailleurs que la promesse d'un plan étudiant en 2018 pour améliorer leurs conditions de vie (60.000 logements, aide globale d'autonomie, etc.) suffise à calmer leurs inquiétudes.

Le gouvernement Philippe a donc raison de surveiller comme le lait sur le feu cette grogne qui grandit sur les réseaux sociaux et qui pourrait, à la rentrée universitaire, passer du virtuel à la réalité. Il se rappelle qu'en mai 1968, mais aussi fin 1986 avec le projet de loi Devaquet - qui voulait déjà instaurer une sélection à l'entrée - ou mi-2006 avec le contrat première embauche (CPE), ce sont toujours les étudiants et les lycéens qui ont fait reculer les exécutifs. Et les syndicats, comme l'opposition - toujours de gauche -, débordés par la jeunesse, n'avaient rien pu faire pour canaliser la contestation, obligeant les gouvernements à reculer… face à la rue.

Source : Le Figaro.fr

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