L'Union européenne était une idée AMÉRICAINE...

Vous savez la réalité dépasse souvent la fiction… Aussi voici un thème largement abordé dans la célébrissime conférence de François Asselineau : « Qui gouverne RÉELLEMENT la France et l'Europe ? » (ci-dessous). Cependant pour le comprendre, il faut visionner plus de 3 h de vidéo… Aussi quand j’ai vu cet article ce matin (comme quoi certains Américains ne sont pas pourris), je n’ai pu m’empêcher de vous le traduire fissa, pour l’avoir en référence ultérieure dans nos fameuses « informations complémentaires » en bas d’article ; ))))))))

Alors partagez et faites circuler !

Amicalement,

L'Amourfou.

Update 19.03.2017 : « Quand la CIA finançait l'Europe » : désavouant Asselineau, le magazine Historia se censure lui-même

L'Union européenne était une idée AMÉRICAINE…

Posté le 3 mars, 2016 par WashingtonsBlog

Une Europe unifiée : Born in the USA

L'ancien dirigeant de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, a dit cette semaine que la « dépression » en Europe « est arrivée presque comme un acte politique délibéré ». Plus précisément, King a dit que la formation de l'Union européenne a condamné l' Europe à un malaise économique.

Il souligne que la Grèce connaît « une dépression plus profonde que celle que les États-Unis ont connue dans les années 1930 ».

En outre - comme Martin Armstrong, il a mis en garde depuis des décennies – laisser les pays comme la Grèce rejoindre l’Euro sans avoir d'abord ajusté structurellement leurs dettes était une recette pour un désastre.

Donc, il est fascinant d'apprendre que les États-Unis étaient largement derrière la création tant de l'Union européenne que de l'euro.

L’Union Européenne : Financée par la CIA

Le professeur de la sécurité internationale à l'Université de Warwick Richard J. Aldrich a examiné les documents historiques disponibles, et conclut que l'Union européenne était en grande partie un projet américain :

Les autorités américaines tentant de reconstruire et de stabiliser l'Europe d'après-guerre ont travaillé à partir de l'hypothèse qu'il fallait une unification rapide, qui peut-être pourrait conduire aux États-Unis d'Europe. L'encouragement de l'unification européenne, l'un des éléments les plus constants de la politique étrangère de Harry S. Truman, a été encore plus fortement souligné par son successeur, le général Dwight D. Eisenhower. En outre, à la fois sous Truman et Eisenhower, les décideurs américains ont conçu l'unification européenne, non seulement comme une fin en soi, mais aussi comme un moyen de résoudre le problème allemand.
 

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L'une des plus intéressantes opérations secrètes des États-Unis en Europe d'après-guerre était le financement du Mouvement européen. Le Mouvement Européen est une organisation paravent qui a été menée par un prestigieux et disparate groupe d'organisations, exhortant l'unification rapide en Europe, concentrant leurs efforts sur le Conseil de l'Europe, et comptant sur Winston Churchill, Paul-Henri Spaak, Konrad Adenauer, Léon Blum et Alcide de Gasperi, ainsi que ses cinq présidents d'honneur.

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L'injection discrète de plus de trois millions de dollars entre 1949 et 1960 (la plupart du temps des fonds du gouvernement américain), est au cœur des efforts visant à obtenir un soutien de masse pour le plan Schuman, la Communauté européenne de défense et une Assemblée européenne des pouvoirs souverains. Cette contribution secrète n'a jamais fait moins de la moitié du budget du Mouvement européen et, après 1952, probablement les deux tiers.

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La conduite de l'aide américaine était menée par le biais du Comité américain sur l'Europe unie (ACUE), dirigé par des personnalités de haut niveau de la communauté du renseignement américain. Cet organisme a été organisé au début de l'été 1948 par Allen Welsh Dulles, puis il a été à la tête d'un comité chargé d' examiner l'organisation de la Central Intelligence Agency (CIA) au nom du Conseil national de sécurité (NSC), avec William J. Donovan, ancien chef du Bureau de guerre des services stratégiques (OSS) [prédécesseur de la CIA].

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La division des organisations internationales [une branche nouvellement créée de la CIA] a également été impliquée dans le quatrième type d'opération américaine secrète - provoquant la dissonance dans les pays satellites. Cet effort a été acheminé par l'intermédiaire du Comité national pour une Europe libre, plus tard connu comme le Comité Free Europe, qui contrôlait Radio Free Europe et Radio Liberty. Une grande partie du travail a été faite avec l'aide de groupes d'exilés irascibles sous l'Assemblée des Nations Captives Européennes (ANCE), qui était coordonné par la nouvelle station de la CIA de Munich, et qui a également aidé les groupes de résistance en Europe orientale.

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L’ACUE, et son prédécesseur de courte durée, ne sont que deux des nombreux comités « américains » et « libres » établis en 1948 et 1949. Des exemples bien documentés comprennent le Comité national pour une Europe libre (plus tard le Comité Free Europe) et le Free Asia Comité (ensuite la Fondation pour l’Asie). Le Comité Europe libre, formé, en 1948 par le diplomate à la retraite Joseph E. Grew à la demande de Kennan, a travaillé en étroite collaboration avec la CIA pour maintenir le contact entre les groupes d'exilés en Occident et le bloc de l'Est. Leur campagne « pour maintenir en vie l'espoir de libération en Europe de l'Est » a été lancée publiquement, en 1949, par le gouverneur militaire américain qui a récemment pris sa retraite en Allemagne, le général Lucius D. Clay. « La composition initiale comprenait de nombreux hauts responsables du gouvernement, comme l'ex-adjoint au secrétaire d'État, Adolphe Berle, Allen Dulles et des ex-personnels OSS, tel que Frederic R. Dolbeare. Le Comité pour une Europe libre était censé tirer ses ressources des souscriptions privées et de diverses fondations, mais en réalité, la majorité de ses fonds provenait du gouvernement des États-Unis à travers des canaux gérés par la CIA.

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Les États-Unis ont persuadé la Grande-Bretagne et la France de donner la possibilité aux groupes d'exilés d’être membres associés du Conseil de l'Europe. Un an plus tard, la Maison Blanche a approuvé que le Département d'État envisage d'accélérer ces efforts. Décrivant leurs propositions dans un document d'orientation spécial intitulé « Le concept de l'Europe », où ils ont admis leur inquiétude sur le fait que le principal effort de propagande à l'Est manquait des « qualités positives nécessaires pour éveiller les nations ». Plusieurs études ont été faites dans une tentative de trouver un concept positif sur les thèmes de « l'unité européenne » et du « retour à l'Europe » qui pourrait remédier à ce problème. Son caractère « exclusivement européen » assurait qu'il ne pouvait pas être rejeté comme une autre manœuvre de « l'impérialisme américain ».

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L’unification était officiellement un élément central de la politique américaine - Le Congrès l’avait stipulé comme condition d'une nouvelle aide du Plan Marshall.

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Le travail de l'ACUE en Europe continentale au cours des années 1950 a également porté de plus en plus sur la propagande et l'action de masse.

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En 1951, la majorité des fonds de l’ACUE pour l'Europe a été employée sur une nouvelle entreprise - une campagne de l'unité parmi la jeunesse européenne. Entre 1951 et 1956, le Mouvement européen a organisé plus de 2000 rassemblements et festivals sur le continent, en particulier en Allemagne, où ils ont reçu l'aide de l'armée américaine. L'un des avantages supplémentaires du déploiement des fonds américains, sur les grands programmes pour la jeunesse, est qu'il a aidé à dissimuler la mesure dans laquelle le Mouvement européen dépendait de fonds américains. En mai 1952, Spaak a décidé que les fonds provenant de sources américaines, qui avaient déjà été utilisées dans le budget ordinaire du Mouvement européen, seraient désormais détournés pour une utilisation dans les « budgets spéciaux » utilisés pour soutenir leur gamme croissante de nouveaux programmes. Cette source déguisée leur évitait toute accusation de dépendance américaine. Encore une fois, en novembre 1953, Baron Boel, le trésorier du Mouvement européen, a expliqué qu'il était essentiel d'éviter une situation, où les adversaires de l'unité européenne pourraient les accuser d'être une création américaine. Pour cette raison « de l'argent américain, tout à fait acceptable pour les campagnes de la jeunesse européenne et certaines activités restreintes, ne pouvait pas être utilisé pour le fonctionnement normal du mouvement ». Grâce à l'utilisation de « budgets spéciaux», les grosses sommes provenant de sources américaines ne se présentaient pas dans le budget ordinaire du Mouvement européen.

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Dès 1949, à la demande de Allen Dulles, la Fondation Ford a coopéré avec la CIA sur un certain nombre de programmes européens. « En 1950, l'ACUE et la Fondation Ford ont  coordonné leurs efforts pour soutenir le fédéralisme. » De plus, dans le milieu des années 1950, les personnalités qui ont dirigé le soutien américain à la fois visible et invisible étaient de plus en plus convergentes. En 1953, à la fois John J. McCloy et Shepard Stone, qui avaient joué un rôle déterminant dans l'organisation des fonds gouvernementaux secrets importants pour la campagne européenne de la jeunesse, étaient tous au conseil d'administration de la Fondation Ford. McCloy a également été administrateur de la Fondation Rockefeller. En 1955, McCloy était devenu président de la Fondation Ford, tout en servant en tant que président du Conseil des relations étrangères. En même temps, le même cercle, avec Retinger, McCloy, Allen Dulles, Harriman, David Rockefeller, Jackson et Bedell Smith étaient en train de créer le groupe de Bilderberg, encore une autre organisation qui a comblé les lacunes pour un rapprochement entre le gouvernement, le privé et les organisations publiques visibles et invisibles des deux côtés de l'Atlantique.

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La plupart des fonds de ACUE provenaient de la CIA.

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Des fonds de la Mutual Security Agency [une agence américaine créée par le Congrès] ont également été utilisés pour soutenir le Mouvement européen. En effet, la loi de sécurité mutuelle de 1951 a explicitement déclaré que ses ressources devaient être utilisées « pour encourager davantage la fédération économique et politique de l'Europe ».

Un Américain du Nord a créé l’Euro

Ce gars - Robert Mundell - est le père de l'euro :

Né au Canada, Mundell a enseigné à l'Université de Chicago pendant 7 ans, il a depuis enseigné à l'Université de Columbia, puis à New York pendant plus de 42 ans. *

Mais est-ce que  Mundell a créé l'euro pour aider l' Europe ?

Pas selon le Guardian, l’Independent et le journaliste d’investigation de la  BBC, Greg Palast, qui a expliqué dans son livre le pic nic des vautours :

Qui a donné naissance à cette cruelle petite pièce bâtarde ?

J'ai appelé son père, le professeur Robert Mundell. Mundell qui est connu comme le père de l'Euro. L'Euro est souvent indiqué comme le moyen d'unir les Européens après-guerre ensemble, émotionnellement et politiquement,  et de donner à cette Europe unie la puissance économique de rivaliser avec l'économie américaine.

Quelle bêtise !

L'Euro a été inventé à New York, à l'Université de Columbia, par le professeur Mundell, qui a créé à la fois l'euro et la mouvance politique  thatchérienne et reaganienne  « Side Economics Supply » ou, comme George Bush père l’a appelé précisément «  l’économie vaudoue »,  le vaudou reaganien et thatchérien et l'euro sont les deux faces de la même pièce de monnaie. (Aïe ! Certains jeux de mots font mal.)

Comme la dame de fer et le président gaga, l'euro est inflexible. Autrement dit, une fois que vous vous joignez à l'Euro, votre nation ne peut plus lutter contre la récession en utilisant la politique budgétaire ou monétaire. Cela laisse les « réductions des salaires, et les contraintes fiscales (suppressions d'emplois et prestations du gouvernement) comme le seul recours aux crises ». The Wall Street Journal explique avec joie la vente des propriétés du gouvernement (privatisations).

Pourquoi l'euro, le professeur Dr Mundell m'a dit qu'il était énervé par les règles locales en Italie qui ne lui permettaient pas de mettre ses commodités où il le voulait dans sa villa là-bas. « Ils ont des règles qui me disent que je ne peux pas avoir de toilettes dans cette salle. Peux-tu l’imaginer ? »

Je ne pouvais pas vraiment. Je n'ai pas une villa italienne, donc, je ne peux pas vraiment imaginer le fardeau de la restriction que constitue le placement de commodités.

L'euro finira par vous permettre de mettre vos toilettes à l’endroit où vous vous voulez.

Il voulait dire que la seule façon dont le gouvernement puisse créer des emplois, est de virer les gens, réduire les prestations, et, surtout couper les règles et les règlements qui limitent les entreprises.

Il m'a dit : « Sans la politique budgétaire, la seule façon qu’ont les nations de garder des emplois, c’est par la réduction compétitive des règles d'affaires. »  Outre l'emplacement du réceptacle des WC, il parlait des lois du travail qui augmentent le prix des plombiers, des réglementations environnementales, et, bien sûr, des impôts.

Non, je ne fais pas cela. Et je ne dis pas que l'Euro a été imposé sur le vieux continent juste pour que le professeur puisse placer ses toilettes dans un lieu de plaisir maximal. L'Euro est façonné comme un carcan anti-réglementation qui permettrait d'éliminer les lois concernant le nombre de litres d’eau par chasse d'eau, la réglementation bancaire restrictive et tous les autres contrôles gouvernementaux.

Maintenant, est-ce que la destruction de la souveraineté de la Grèce a un peu plus de sens ?

Comme Palast l’a souligné dans le Guardian :

L'idée que l'euro a « échoué » est dangereusement naïve. L'euro est en train de faire exactement ce que ses progéniteurs  - les riches de la caste des 1%  qui l'ont adopté – avaient prédit et prévu qu’il fasse.

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Pour lui, l'euro n’avait pas pour but de  transformer l'Europe en une unité économique puissante, unifiée. C’était à propos de Reagan et Thatcher.

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Et quand la crise arrivera, les nations économiquement désarmées ne pourront rien faire, sauf détruire la réglementation gouvernementale, en gros, et privatiser les industries d'État en masse, réduire les impôts et envoyer l'État-providence européen dans le caniveau.

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Loin d'échouer, l'euro, qui était le bébé de Mundell, il a réussi probablement au-delà des rêves les plus fous de son géniteur.

En d' autres termes, l'euro était destiné à imposer un carcan de doctrines de chocs sur l'Europe, où les grandes banques ont dépouillé la Grèce et d' autres pays de leurs biens publics, et effectué le pillage de ces derniers, de leurs ressources naturelles et de leurs richesses.

Mise à jour : après avoir écrit cet article, nous sommes tombés sur un article écrit, en 2000, par l'écrivain financier principal au Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, notant :

« Des documents gouvernementaux américains déclassifiés montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne dans les années cinquante et soixante pour créer une dynamique pour une Europe unie. »

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 À la tête de la Fondation Ford, l’ex-officier de l'OSS, Paul Hoffman, qui était aussi le chef de l’ACUE à la fin des années cinquante. Le département d’État a également joué un rôle. Une note de la section européenne, en date du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté économique européenne, Robert Marjolin, de poursuivre l'union monétaire par la ruse.

Il recommande de débattre jusqu'à ce que le point où « l'adoption de ces propositions serait devenu pratiquement incontournable ».

* Mundell est Canadien. Mais après avoir enseigné dans les universités américaines depuis plus de 50 ans, nous le traitons comme un Américain d'honneur. En tout état ​​de cause, il a créé l'euro entièrement à Columbia. Quoi qu’il en soit, ce qui est frappant, c’est que c’est un Américain du Nord – et  pas un Européen – qui a créé la monnaie de la zone euro.

 

Source : Washingtonsblog.com

Traduction : ~ folamour ~
Corrections : ~ Chalouette ~

Informations complémentaires :

 

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